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Résumé Le Provencal

du 25 mai 1953

 

L'O.M. fatigué par la chaleur et la rencontre de jeudi

a dû concéder le match au R.C. LENS (1-1)

Le championnat de France de football s'est terminé sur une note languissante au Stade Vélodrome. 5.000 spectateurs seulement recette 1.200.000 francs s'étaient dérangés pour assister à O.M. - R.C. Lens et sans aucun doute ils le regrettèrent !

Certes, nous savions que ce duel ne présentait pour les deux protagonistes qu'un intérêt très réduit - même vaincu l'O.M. demeurait sixième - mais nous ne pouvions espérer un combat moins lymphatique !

Le jeu fut d'une médiocrité insigne et les footballeurs ne sortaient de leur léthargie que pour se signaler par une faute ! A ce rythme la nous ne pouvons que bailler.

À la 18e minute Alarcon lança dans le trou Jean Lanfranchi qui déborda par l'aile droite, centra sur Rustichelli ce dernier botta dans sa foulée. Duffuler plongea et bloqua le cuir, mais il se trouvait à l'intérieur de la ligne blanche de ses bois et le but fut accordé par l'arbitre. Peu après Stopyra manqua d'égaliser sur une sortie de Poncet, mais Gransart sauva en dégageant.

Lens égalise

En seconde mi-temps des mineurs réagir et Anesi servit Grévin sur "un plateau" à la 53e minute, il fonça seul, la défense olympienne étant déséquilibrée. Poncet sortit pour l'arrêter mais il n'y parvient pas et ce fut le but !

Lens réveillé se montra ardent pendant quelques minutes. Stopyra (56') Sever (59') tentèrent leur chance en vain, puis Duffuler détourna un tir d'Andersson du bout du pied.

Le public se mit à siffler les joueurs pour leur apathie et 2 minutes avant le coup de sifflet final, un invraisemblable cafouillage se produisit devant la cage lensoise. Mesas tira dans une foule de pieds et ce fut Louis qui renvoya la sphère in extremis !

Lens plus volontaire

Les "mineurs" n'ont pas fourni une prestation étincelante, loin de là, les défenseurs dégagèrent souvent au petit bonheur, quant aux attaquants ils ne réalisèrent aucun mouvement coordonné, homogène. Louis toujours bien placé boucla Andersson avec aisance, clairvoyance et souple, il essaya de "décanter" le ! Anesi se montra très actif et fit preuve de beaucoup de combativité, enfin le jeune Stopyra, rapide, virevoltant, incisif, domina Nocentini fatigué.

Le onze nordiste a paru lui aussi ressentir le poids d'une longue et dure saison...

La chaleur et Fiorentina

Ont accablé l'O.M.

Le team marseillais était méconnaissable alors que devant la Fiorentina il avait tiré un véritable feu d'artifice hier après-midi, il fut indolent et sans réflexe.

La chaleur étouffante qui régnait au Stade-Vélodrome accabla les porteurs du maillot blanc et surtout il se ressentirent des efforts qu'ils avaient déployés contre les Italiens, soixante heures auparavant.

Scotti qui a opéré comme un défenseur de "liaison" a fourni une partie très satisfaisante. Gaby Rossi, toujours en progrès, a bridé Van Lent et servi sans faiblir ses avants.

L'attaque ne fut pas souvent à son avantage, mais Andersson ne disposant pas de toutes ses facultés physiques.

L'Olympique aura à coeur de se racheter devant le Nautico et surtout Portsmouth !

Alain DELCROIX

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ANDERSSON

"J'étais malade, je ne pouvais pas jouer

On a pu s'étonner de la médiocre performance du buteur N.1 de France ? L'explication est la suivante et elle nous a été fournie par Andersson lui-même.

"J'étais malade, samedi et j'avais des vertiges ! Je ne voulais pas jouer ! J'ai encore mal à la tête !"

Nous sommes sûrs que le solide suédois sera rapidement rétabli.

 

 

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