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Résumé Le Provencal

du 17 mai 1954

 

Succès difficile de METZ qui bat l'O.M.

où seuls les "jeunes " se livrèrent

(De notre correspondant particulier : Paul-André THILL)

Metz - Marseille n'a pas apporté la moindre dérogation à la traditionnelle monotonie marquant régulièrement les matches de fin de saison.

On pensait, pourtant, que la seule satisfaction d'amour-propre constituée par un éventuel succès, platonique puisque n'ayant aucune conséquence notoire quant au classement des deux clubs, inciterait ces derniers à se surpasser. Il n'en fut rien et cette dernière du championnat 1953-54, sur les bords de la Moselle, n'aura pas éveillé les passions. Le succès final des lorrains, assez difficile voir même chanceux, n'y parvint même pas.

Les Phocéens, obsédés par le rendez-vous de dimanche prochain à Colombes, tout comme Metz, lui a quelques jours de ses demi-finales de Coupe Drago, l'opposant à Reims, présentaient une équipe inédite où le comité des Cinq de l'O.M. avait très sagement décidé de laisser au repos pas moins de cinq titulaires.

Le fait à évidemment déçu le public de Saint Symphorien qui se réjouissait, surtout, de voir Ben Barek. Celui-ci, pas plus d'ailleurs que Gransart, Johansson, Salem et que Scotti, n'était pas présent hier à Metz, ce qui n'enleva pourtant rien à la production des Marseillais dans les rangs desquelles figurait trois amateurs Ramon, Guidoni et Persoglio. Ce trio, auquel l'entraîneur Roessler avait fait confiance n'a pas déparé, mais au contraire, animé par son désir de s'imposer, évolua très bien au sein d'une formation qui ne se livra jamais pleinement.

On manqua de conviction dans les rangs marseillais. Un état d'esprit qui se conçoit aisément à huit jours de la finale de la Coupe de France. Le public lorrain le compris d'ailleurs fort bien et ne songea pas un moment à reprocher à l'O.M. sa réserve... une réserve qui facilita grandement le succès messin.

En se disant, nous songeons avant tout à la réticence de se livrer dont fit preuve le canonnier suédois Andersson que les sportifs étaient, avant tout, venu voir. On ne pardonnera pas, cependant, au redoutable goal guetter marseillais d'avoir manqué un penalty sévère mais justifier, sanctionnant une irrégularité dont l'auteur, Remetter, s'était rendu coupable en plongeant dans les jambes de Gunnar.

L'étroite est souvent virile surveillance de Dosdat aidant, Metz réussi donc assez aisément l'échec à Andersson. Il n'en fut pas de même en ce qui concerne le puncheur messin Acosta - malgré l'excellent match de Persoglio - un des seuls sujets véritables de satisfaction de Roessler. Le Paraguayen inscrivit deux buts, obtenant notamment l'égalisation, car Marseille, quoique dominé, avait ouvert le score sur une erreur de Remetter.

Persoglio peut être considérée comme une révélation tant son mérite est grand de n'avoir, à aucun moment, était ridicule devant Acosta.

Ramon et Guidoni, quant à eux, sont loin d'avoir déçu des titulaires à part entière, parmi ceux-ci, réellement le plus en vue fut l'incontestable Angel, lequel s'avéra très brillant quoique souvent et dangereusement sollicité. Malgré son brio, il ne put mettre en doute le succès messin, les Lorrains volontaires et obstinés, comme ils savent l'être, tenant à finir le championnat 53-54, par une victoire devant leur public.

Ils y sont parvenus sans pouvoir, toutefois, en tirer beaucoup vantité

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ANDERSSON a raté un penalty

3me minute : Une ouverture en profondeur de Montagnoli est stoppée par Angel qui sort de ses buts et devance Acosta.

5me minute : Acosta place un tir très dangereux que le gardien marseillais repousse difficilement.

6me minute : Attaque marseillaise par la droite. Le centre de Palluch voit Remetter sortir à contre temps au devant de la balle. Mercurio et Guidoni le devancent et le premier, de la tête, marque le but, ouvrant ainsi le score.

7me minute : Une "toile" montre Doscat est mise à profit par Andersson qui s'en va seul vers les buts. Remetter tente une sortie désespérée, plonge dans les jambes du Suédois qu'il retient, avant de le faire chuter.

Le penalty, sévère mais justifié, est manqué par Andersson qui du droit, met nettement à côté.

Acosta égalise...

20me minute : Metz attaque une fois de plus, mais il s'ensuit une action confuse devant les buts d'Angel. Le shoot de Wadoux est renvoyé par la barre, Acosta surgit et, de la tête, égalise.

22me minute : Tir pressant de Mesas des 25 mètres, mais Remetter arrêté avec aisance.

36me minute : Rustichelli, mis en position de shot grâce à un loupé de Dosdat, arrive seul devant Remetter et manque un but facile.

37me minute : Kuhnapfed est fauché par Nocentini dans la surface de réparation. M. Harzig accorde un coup franc indirect. Wadoux le glisse à Burda qui, des 10 mètres, fusille Angel, lequel sauve miraculeusement en corner.

Metz réussi deux nouveaux buts

46me minute : Descente messine. Acosta prend tout le monde de vitesse et place un tir violent dans un angle impossible. Angel se détend et met en corner.

51me minute : Grabkowiak descend tout le terrain sur la gauche. Son changement de pied trompe Angel et le tir brossé du Messin atterrit dans l'angle supérieur droit : 2 à 1.

64me minute : Montagnoli donne à Imbernon, lequel s'incorpore à l'attaque, glisse à Acosta qui calmement marque en coin : 3 à 1.

70me minute : Remetter sauve en corner en plongeant dans les pieds de Rustichelli.

83me minute : Rustichelli, de plein fouet, tire aux buts ne Remetter stoppe avec brio.

86me minute : Un centre-shot excessivement dangereux de Kuhnapfed est joliment arrêté par Angel malgré une charge d'Acosta.

90me minute : Une descente solitaire de Rustichelli jette le désarroi dans la défense messine, ou Remetter à abandonner ses buts. Burda et Dosdat se gênent mutuellement et le dernier, en voulant dégager, donne le second but à Marseille en marquant contre son camp.

     

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