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Résumé Le Provencal

du 29 mars 1954

 

ROUEN domine, entrevoit la victoire, mais c'est Ben Barek qui, après 104 minutes de jeu

arrache la qualification de l'O.M.

(D'un de nos envoyés spéciaux : Lucien d'APO)

LYON (par téléphone) - Un match comme celui que nous avons suivi hier à Lyon n'entre pas dans la famille des exercices recommandables à un cardiaque. À un cardiaque qui, bien entendu, occuperait ses loisirs à encourager l'O.M. pour en devenir un supporter bon teint.

Car l'O.M., le si brillant O.M. de ces derniers dimanches, a invité hier ses fidèles à le suivre dans une périlleuse mission, d'où l'émotion, croyez-le bien, n'était pas exclue.

Ils étaient quelques-uns, tout tremblant, haletants et aphones, quand M. Tordjman, l'arbitre du match, d'un coup de sifflet, les libéra de leur angoisse après 120 minutes de jeu. Et s'ils étaient aussi parfaitement heureux qu'une mère ayant retrouvé son enfant perdu, ils n'en étaient sûrement pas plus fiers.

Tout cela pour vous mettre dans l'ambiance. Dans l'ambiance d'un match qui connut toutes les situations, du cocasse au dramatique, de la joie à l'inquiétude, du calme au tonitruant.

Les Marseillais étaient accourus en foule autour du stade de Gerland. Il en sortait de tous les coins, la boutonnière fleurie de petits papillons bleus et blancs et aux lèvres un sourire qu'il voulait être celui de l'optimisme. Il y avait même des drapeaux, de véritables oriflammes que quelques "croisés" olympiens tenaient à bout de bras.

Bon début

Que fallait-il de plus a ces nobles supporters si ce n'est un but immédiat de leurs dieux et maître, Gunnar Andersson ? Un tout petit but, un seulement, uniquement pour que leur chorale échauffée s'envolent quelques contre-ut.

Sa "Majesté" Gunnar n'aurait su priver ses sujets de cette satisfaction. Et il ne fallut pas plus de quelques minutes de jeu pour que le centre avant olympien, crochetant Schirchin, s'en vint fusiller, presque à bout portant, le keeper rouennais Thuau.

Ce but, obtenu à la 7me minute, sur une ouverture de Mercurio, allait-il constituer le début d'une avalanche dont Rouen servirait de victimes ?

Quelle prétention !

Rouen mène le jeu

Rouen, dès lors, s'organisa. Son jeu, mieux inspiré que celui de l'O.M. était fait de vitesse et d'audace.

Après avoir concédé deux corners, les élèves de Grégoire se reprenaient à échapper au marquage olympien et, avec l'aide du puissant et dangereux Melchior, venait, à plusieurs reprises inquiéter le sort mais adroit Angel.

C'était ensuite Nocentini (à la 16e minute) qui, quasi miraculeusement, arracher une balle à Quaino tout près des poteaux. Les Marseillais n'avaient pas d'autre ressource que de l'expédier en corner. Corner sans résultat d'ailleurs.

Rouen marque sur penalty

C'était là de la part des Rouennais un football large, bien compris, aéré, alors qu'en regard leur adversaire pratiqué le pouce ballon des mauvais jours.

À la 22me minute, les nordistes allaient obtenir la récompense de leurs mérites. Salem surpris par une attaque de Melchior, qu'il attendait de face, renvoyé la balle - par mégarde - avec la main. Penalty ! Ordonna M.Tordjman. Et le penalty botté par Melchior qui obtenait ainsi légalisation.

L'enthousiasme baissait du même coup aux premières rangées. Celles des Marseillais.

Jeu de harcèlement

Rouen, pratiquant un véritable jeu de harcèlement, lancé encore son avant-centre Quaino, telle la foudre, vers la cage d'Angel.

Pendant ce temps, Ben Barek essayait de redresser la situation de ses avants et de leur dérouler le fil conducteur qui mène aux buts. En vain. Melchior s'échappait encore (41me minute) et peu après sur corner, Angel, en sautant, ne pouvait bloquer la balle qui dansait comme à loisir au milieu des maillots rouges, ne demandait qu'à emprunter le chemin des buts. Mais c'est encore Ben Barek qui l'éloigna sur le gazon.

Nous en étions à la mi-temps.

Roessler en colère

Vous imaginez volontiers qu'après cette première mi-temps, sinon catastrophiques, du moins peu rassurante, Henri Roessler ne distribua pas des friandises à ses hommes dans les vestiaires.

Ce qui ne changea du reste pas grand-chose. Car, dès la reprise, l'O.M. cherchait encore un jeu franc et l'organisation de ses assauts.

Melchior, toujours lui, s'échappait encore à la 47me minute. Il centrait de Prévert Quaino qui, à bout portant, manquait le but auquel tout le monde croyait. Trois minutes après, un corner pour l'O.M. était shooté par Mercurio. La balle frôlait le franc de Ben Barek pour être prise plus loin par Mesas qui mettait au-dessus de la transversale.

Enfin, l'O.M. se reprenait quelque peu sous l'impulsion de Ben Barek on appréciait quelques minutes seulement un football payant.

Deuxième but de Andersson

Cette action soutenue par Ben Barek allait finalement amener le second but. Partie du centre du terrain, la "Perle Noire" qui avait été jusqu'ici, l'objet des lazzis du public lyonnais, poussait de l'avant, se défaisant de l'un et de l'autre avec élégance. Il lançait Mercurio qui lui redonnait le ballon. Ben Barek, un peu en position d'ailier et parfaitement calme, servait Mercurio au centre. Une toute petite passe de ce dernier à Andersson et le Suédois n'avait qu'à pousser le ballon dans les filets pour obtenir le deuxième but (53me minute).

"Tiens mais Ben Barek n'est pas tout à fait mort" disait en à côté de nous ! Que diable...

Deux buts à un pour l'O.M.

Il n'empêche que l'épée de Damoclès se balancer toujours au-dessus du onze au maillot blanc.

Il ne fallut d'ailleurs pas plus de trois minutes pour remettre tout en question.

Ceci se passait à la 56me minute Salem bloquant imparfaitement une balle, dégageait faiblement sur le côté. Sucre reprenait évidemment avec empressement ce cadeau pour le confier à Melchior. Le puissant avant normand n'eut qu'à shooter aux buts. Ce qu'il fit, évidemment malgré Johansson qui accourait. Angel ne pouvait rien sur ce tir sifflant.

Égalité : 2 buts partout

L'O.M. allait encore "flotter" jusqu'à la fin. Ben Barek essayer d'ouvrir sur ses avants de pointe Scotti, lui assurément beaucoup moins brillant que d'habitude, offrait enfin quelques aperçus du spectacle qu'il sait offrir d'ordinaire. Mercurio courait. Palluch aussi, mais tout cela ne donnait rien. Si bien que ce fut miracle disons le si après une fusillade en règle des avants rouennais, le score en restait là à la fin du temps réglementaire.

L'O.M. allait-il s'avouer battu ? Allait-on quitter le stade un crêpe à la hampe des drapeaux ?

Cette perspective ne devait pas revenir à Roessler ni à ses joueurs d'ailleurs qui, après le second repos vinrent plus décidés.

Ben Barek arrache la victoire

L'on attaquait la 91me minute de jeu. Minute marquée d'un joli shoote de Scotti, terminant un échange de balle entre lui, Ben Barek, Mercurio et Andersson.

Cette manière, enfin précise, redonnait du coeur à tous. On notait un accrochage Mesas-Melchior, un tir de Quaino, une offensive bougrement dangereuse de Guillot et tout à coup, Mario Nocentini s'avança, balle au pied pendant 40 mètres. La défense rouennaise hésitante pour une fois ne se portait pas sur lui. Ce fut son malheur. Le but venait de naître dans cette balle, dont Nocentini se servait pour lancer Ben Barek dans le trou. Ben Barek la maîtrisait et, de petit coup de pied, lobait Thuau, accouru à ses devants.

La, dans les tribunes, on explosa, on s'embrassait... et on pavoisait pour la troisième fois ! Pourtant, les Rouennais contestaient ce but, hors-jeu selon eux.

Ce dernier point, celui de la victoire, obtenu à la 104me minute de jeu vous pensez bien que les olympiens ne voulaient plus qu'il est un frère rouennais. Et durant les six minutes qui restaient à jouer, ils se défendirent, sans beauté, certes, mais efficacement comme des diables plongés dans l'eau bénite.

Encore deux tirs de Guillot, qui séchaient la sueur de pas mal de monde et M. Tordjman sifflait la fin.

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Avec Andersson dans leur attaque les Rouennais (confectionnant le meilleur football) auraient gagné facilement

(D'un de nos envoyés spéciaux Maurice GOIRAND)

Il aura donc, fallu 120 minutes de jeu, de mauvais jeu, pour que les Olympiens puissent finalement sortir vainqueurs de leur duel avec les Rouennais.

Sur la physionomie d'ensemble de la partie, disons immédiatement qu'ils ne méritaient pas de l'emporter. Rouen, en effet sur la verte pelouse du stade municipal de Lyon, à confectionner de loin, le meilleur football

Plus vite sur la balle, meilleurs techniciens, les "Diables rouges" auraient pu atteindre la pause avec deux buts d'avance, tant leur faciliter d'exécution était grande.

Les Marseillais au contraire, se montraient contractées, lents, mal inspirés.

La défense, hormis Angel, flottait terriblement. Gransart devant le rapide Guillot et ses déviations de balle déconcertantes, était, maintes fois battu tandis que Salem face à l'artiste Melchior, peinait visiblement et n'arrivait pas à trouver le défaut de la cuirasse de l'international autrichien.

Johansson était là

Fort heureusement pour les Marseillais, l'arrière central Johansson ne commettait aucune faute. Le pourtant redoutable Quaino ne pouvait jamais se trouver en position de tir convenable car le grand suédois, les rares fois où il était battu revenait sur lui magnifiquement.

De ce fait Grégoire, le demi droit rouennais, orienté continuellement les opérations sur ces deux ailes, dont l'un Guillot remarquable sans doute par sa technique, mais piètre shooteur raté à peu près à tous les coups l'encadrement de la cage d'Angel.

Voilà ce qui peut expliquer en partie la défaite des normands. Avec un Andersson dans leur attaque, ils auraient gagné facilement.

Meilleur seconde mi-temps des marseillais

Durement sermonnés par Roessler à la mi-temps, les "blancs" reprirent le match avec un peu moins d'apathie. Cependant, après avoir mené une seconde fois à la marque il se laissait à nouveau remonter par leur adversaire.

Néanmoins la partie se stabilisait quelque peu et les attaques rouennaises semblaient perdre de leur mordant du début.

La fatigue commençait à se faire sentir dans les jambes des 22 acteurs, et plus particulièrement dans celle des rouennais.

Ben Barek réussissait enfin à amorcer quelques actions dangereuses, ainsi que Scotti bien pale jusqu'à là.

Mais malgré une bonne volonté évidente de part et d'autre, Angel et Thuau n'étaient plus battus.

Au fur et à mesure que nous approchant de la fin, il devenait évident qu'il faudrait avoir recours aux prolongations.

C'est dans la première partie de celle-ci que l'O.M. allait l'emporter.

Ben Barek qui, depuis une bonne demi-heure, donnait le ton sans être suivi, hélas par ses coéquipiers, battait Thuau pour la troisième et dernière fois. Mais avant d'en arriver au coup de sifflet final, l'O.M. décidément méconnaissable, allait faire passer les supporters marseillais par de dures épreuves.

Rouen, malgré la fatigue, poussait, en effet des pointes dangereuses vers les buts olympiens. Plusieurs fois les avants rouennais pouvaient égaliser mais la veine, malgré tout, était du côté Olympien, surtout dans les ultimes minutes.

Le gain du match, on le voit, tint d'un à peu de choses. Les Phocéens tout en mal jouant, ont réussi à l'emporter.

Comme le faisait justement remarquer un confrère pour une fois l'O.M. a eu la déesse au bandeau avec elle ils lui doivent une fière chandelle... et un cierge

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Johansson, Mesas, Ben Barek, Angel, les meilleurs Marseillais

LYON (D'un de nos correspondants). -Les Marseillais dans l'ensemble ont joué une mauvaise partie.

Depuis le fameux 6 à 1 encaissé devant Sochaux au Stade Vélodrome, l'an dernier personnellement nous ne les avions jamais vus aussi mal inspirés.

ANGEL : n'a aucune faute à se reprocher. Les deux buts qu'il a encaissés dont un tir sur penalty ne peuvent lui être imputés. Il eut des arrêts de grande classe et surtout sut conserver son sang-froid.

GRANSART : Mit 70 minutes avant de trouver la cadence. A sa décharge, nous dirons qu'il avait affaire au dangereux Guillot. Pourtant, celui-ci n'explique qu'en partie son match quelconque.

SALEM : Comme son compère de droite ne retrouva son autorité que vers la fin. Melchior certes est un très grand joueur, mais Salem nous avait tellement habitués à boucler les meilleurs ailiers français, que l'on était en droit d'attendre mieux de sa part. Sa récente blessure l'a handicapé dans une certaine mesure. La renommée de Melchior a fait le reste.

NOCENTINI : Bon match dans l'ensemble, défenseur intraitable et demi actif. Tenta quelquefois sa chance, sans succès d'ailleurs.

MESAS : Sa volonté faite homme. Le dynamisme demi olympien a été remarquable dans son action destructive, ne s'avouant jamais battu. Il revenait chaque fois sur son adversaire, avec un coeur admirable. A puissamment aidé ces deux arrières.

JOHANSSON : L'un des meilleurs sur le terrain. Son sang-froid et son calme ont évité sans doute à l'O.M. la défaite. Il a réussi par ces actions pleines d'à-propos à empêcher Quaino de shooter aux buts.

PALLUCH : Volontaire et animé d'un tempérament de gagneur. Eut quelques belles ouvertures mal exploitées par ses partenaires d'ailleurs. En fin de match se repliant en défense. Il soutint avec à propos de ses propres buts.

BEN BAREK : Eut le mérite de vouloir organiser le jeu. Son neuvième but, un modèle du genre donna la victoire à son équipe. Ben Barek en outre a accompli un gros travail. Lui, le vétéran, en effet fut sans doute le plus actif des cinq avants.

ANDERSSON : Toucha deux balles et... marqua deux buts. Le suédois manque de compétition c'est flagrant. Sa longue absence semble lui avoir ôté la forme mais non la sécheresse dans ses tirs.

Sa récente élongation musculaire empêcha de se donner à fond. C'est pour cela que Schirchin prit l'avantage sur lui.

SCOTTI : Le maître à jouer habituel de l'équipe était absent hier. L'inter gauche marseillais a déçu ses admirateurs. En seconde mi-temps, il essaya de remonter la pente, courageusement, peut-être mais hélas il manqua alors de réussite ; nous n'en voulons pour preuve que le tir qui frappa l'horizontale.

MERCURIO, Enfin, à jouer une mauvaise première mi-temps il garde trop la balle, ce qui permet un rapide regroupement de la défense adverse.

Par la suite, il se racheta quelque peu mais fut loin de produire ses excellentes exhibitions précédentes.

M. GOIRAND

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LES OLYMPIENS EN CHOEUR :

"Nous avons mal joué, d'accord, mais nous avons gagné... C'est l'essentiel !"

LYON (D'un de nos envoyés spéciaux). - Le cigare du président Robin était presque intact lorsque nous pénétrâmes dans les vestiaires olympiens, aussitôt après la fin de la partie.

Rien d'étonnant à cela, car les initiés savent que M. Robin ne commence à allumer son cigare qu'au troisième but de son équipe Or comme ce troisième but avait été marqué à la 104ème minute du match, on s'explique aisément la longueur inaccoutumée de son Havane.

Maintenant détendus, les Olympiens se laissaient aller aux confidences. Aucun, bien entendu, n'était satisfait de son exhibition.

Johansson, heureux et mécontent à la fois, nous déclarait :

"Nous avons fait des bêtises à longueur de journée. Si n avait joué au football comme on aurait du le faire, nous pouvions gagner très facilement.

"Heureusement que la chance a été de notre coté !"

Les Olympiens reconnaissent

leur réussite

Ce mot de chance, d'ailleurs allait revenir fréquemment dans la bouche des Olympiens.

"En coupe, il faut avoir la chance avec soi. Aujourd'hui, elle nous a souri. Ce n'est pas de notre faute !"

Ben Barek très entouré, se rhabillait lentement et discuter avec la presse.

Il donnait une explication sur son but de la fin :

"Il n'y avait pas de hors-jeu car après avoir passé la balle à Nocentini, je me démarquai pour recevoir la passe et tromper du même coup Schirchin et Thuau venus à ma rencontre."

Angel :

"Nous avons mal joué"

Le capitaine Angel, malgré le succès n'était pas satisfait du tout :

"Nous avons eu pas mal de veine, j'en conviens. Mais pourquoi mes camarades n'ont-ils pas opéré comme d'habitude ? La peur de perdre sans doute, car, en temps ordinaire nous devions gagner facilement."

Scotti :

"Rouen une belle équipe !"

Pour Scotti, Rouen n'a pas usurpé sa réputation :

"Nous avons eu de la veine, d'accord. Il nous en fallait car Rouen qu'on le veuille ou non, est une équipe capable de battre les meilleurs.

Quelle rapidité ! Je n'en suis pas encore revenu !"

A ces dernières paroles M. Maria se tournait vers nous et nous disait triomphant :

"J'avais bien raison de vous déclarer, après le tirage, que nous avions pris la meilleure formation restant en course. Je craignais Rouen plus que tout autre. Les événements m'ont donné raison."

Andersson :

"Je manque d'entraînement"

Andersson, philosophe comme à son habitude se consolait de son match quelconque en se répétant que pour sa rentrée, il avait tout de même inscrit deux buts.

Je manque d'entraînement c'est indéniable. N'oubliez pas que depuis trois semaines je me suis trouvé dans l'obligation - ou presque - de rester la jambe allongée.

Ma partie s'en est ressentie. Dans quelques jours, ça ira mieux et j'espère avoir retrouvé mon dynamisme.

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La présence de Gaston Barreau coupe les jambes à Roger SCOTTI

LYON (par téléphone) - Fait à noter, chaque fois qu'un sélectionneur vient voir Roger Scotti dans le but de l'inviter à revêtir le maillot tricolore, ce dernier ne réalise pas ce qu'il fait d'ordinaire.

Scotti n'a pas failli à cette néfaste tradition hier.

Il en n'était pas ému d'ailleurs :

"Je fais ce que je peux, nous a-t-il dit. Que voulez-vous que j'y fasse si les événements me sont contraires ?"

"Tout à sa réflexion, le Marseillais se demande cependant pourquoi il est si fatigué aujourd'hui.

"Dieu sait pourtant dit-il si j'ai déjà eu l'occasion de souffrir davantage quand je joue mieux !"

"Bah ! dit-il, sélectionné ou pas, fatigué ou pas, l'essentiel, c'est de rentrer avec un billet de passage pour le prochain tour de Coupe

L. D'APO

M. TORDJMAN : "Mon juge de touche ne m'a pas signalé un hors jeu

LYON (D'un de nos correspondants). - Les Rouennais ont longuement contesté le troisième but obtenu par Ben Barek. Ils maintiennent que le joueur marseillais était hors-jeu lorsqu'il a reçu la balle de Nocentini. En réalité Ben Barek était parti parfaitement en jeu et c'est pour cette raison que le juge de touche n'a pas agité son drapeau blanc. Les Rouennais tout comme une partie du public ont pu être impressionnée par la position de Ben Barek au moment où il marqua le but. Ce dernier avait, en effet, franchise toute la défense et se trouvait ce seul devant Thuau qu'il battit en lobant la balle par-dessus lui

M.G.

"Ma jambe m'a inquiété plus que "MELCHIOR" affirme SALEM qui a eu peur pour son genou

LYON (D'un de nos correspondants). - Salem, à la mi-temps, été consterné. A la fin du match il rayonnait.

Les raisons ?

Elles sont de deux ordres :

Si pendant les 45 premières minutes, le brun défenseur marseillais, en effet, ne se montra pas à la hauteur de sa réputation, cela est dû à sa blessure.

Il appréhendait tellement que sa jambe le lâche qu'il n'osa pas se donner à fond.

Rassurer, par la suite, il fit meilleure contenance.

Sa joie, dans les vestiaires, faisait plaisir à voir et, dès qu'il nous aperçut, il nous dit :

" Ne croyez pas que la renommée de Melchior m'ait impressionné. Non, pas du tout ! J'avais surtout peur que mon genou me lâche.

"D'ailleurs, à mon avis, appel est bien plus dangereux que Melchior. En condition normale, jamais il n'aurait eu cette réussite

M.G.

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