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Résumé Le Provencal

du 12 avril 1956

  

L'O.M. jouant sans conviction

a du attendre la prolongation

pour triompher du Stade (5-4)

PARIS (A.C.P.) - L'O.M. a sans doute été puni d'avoir considéré sans match avec le Stade Français en huitièmes de finale de la Coupe Drago comme une formalité. Ses joueurs ont été contraints de jouer la prolongation.

En effet, à la fin du temps réglementaire, les deux équipes étaient à égalité 4 buts partout. Scotti brillant à première vue, qui reflète assez peu la production assez terne des deux équipes.

Marseille aborda ce match décontracté, trop décontracté, ce qui lui valut d'attendre la mi-temps avant avec un passif d'un but.

Visiblement, les olympiens ne se souciaient guère de ce retard infime. Qu'importait, pour eux, semblait-il, si leur jeune goal Predal avait laissé filer dans ses buts un centre anodin de l'inter parisien Perchey, à la 18e minute.

Scotti sur coup franc

et Andersson

Il s'en souciait peu, mais ne cherchaient pas aussi à savoir s'ils allaient combler ce handicap. Il devait le combler très vite d'ailleurs, puisque deux minutes après la reprise sur coup franc sifflé contre Mercier, Scotti, l'avant-centre en titre de l'O.M., égalisait d'un très beau tir. Deux minutes plus tard, Andersson, primitivement ailler, était passé à l'avant-centre et d'un tir puissant au ras du poteau, battait Rouille et donner l'avantage à son équipe.

2.400 spectateurs (recette 801.000 francs) applaudirent l'exploit.

À cet instant, on avait l'impression que l'O.M. voulait gagner ce match et aux exploits individuels de J.J. Marcel, de Scotti ou de Gransart, le "feu follet", avaient succédé un jeu d'ensemble plus lié.

Hélas ! Cela ne dura pas longtemps et les Marseillais retombèrent très vite dans une demie somnolence. L'action plus rapide des Stadiste parisiens se magnifique manifesta alors. Les attaques rapidement menées par Baulu, Brezniak, Courteaux prirent le dessus sur une équipe marseillaise assez inconstante dans son action.

Mais l'O.M., par Marcel, Gransart, et d'autres fois Scotti, prenait le dessus.

Durant d'un tir croisé

Andersson était plusieurs fois en position de shoot, mais se faisait sanctionner pour hors-jeu. Lorsque, à la 65me minute, l'ailier Durant plaçait un tir croisé qui faisait mouche, on croyait le succès marseillais assuré (3 à 1).

Mais Baulu...

Deux minutes plus tard, l'ailier stadiste remettait tout en question en réussir réussissant, de 20 mètres, un très joli tir qui aboutissait dans le coin droit du but de Predal, qui n'eut même pas le temps d'esquisser le moindre geste de défense (3 à 2).

Le même Baulu devait d'ailleurs renouveler son exploit à la 76me minute, en grillant toute la défense marseillaise et en plaçant un très joli tir du gauche qui battait une nouvelle fois Predal (3 à 3).

C'est alors que Mesas redonnait l'avantage à son club. L'O.M. donner l'impression d'avoir obtenu le gain du match mais, à la 42me minute du match, l'inter Perchey reprenait un centre de Baulu, toujours lui et plaçait un shoot sous la barre qui mettait les deux équipes à égalité (4 à 4).

Il fallait jouer la prolongation.

Andersson

donne la qualification

à Marseille

La première mi-temps de la prolongation était d'abord à l'avantage de l'O.M. dans les avants cependant temporisaient et n'arrivaient pas à se mettre en position de tir. Les stadistes Baulu notamment, par de rapides contre-attaques créaient des situations assez délicates pour Predal.

Baulu avait encore une occasion de conclure au début de la seconde mi-temps mais il dribbla un peu long et Predal pouvait s'emparer du ballon. A la 11me minute de la rencontre, Andersson était payé de son jeu en embuscade devant le but stadiste. D'un coup de près il marquait le but de la victoire.

L'O.M. avait

une classe de plus

Ainsi l'Olympique de Marseille se qualifiait pour les quarts de finale de la coupe Drago grâce à son "canonnier" Andersson. Celui-ci comme Jean-Jacques Marcel tira son épingle du jeu dans ce match joué au petit trot.

Ayant débuté ailier Andersson s'ennuyait visiblement à ce poste et Scotti pour sa part n'était pas à l'aise au centre de la ligne d'attaque.

On vit souvent Andersson hier soir mais on le vit souvent hors-jeu ce qui lui valut de marquer deux buts seulement alors qu'il en plaça cinq dans la cage de Rouille.

La classe de J. P. Marcel éclata malgré le jeu au ralenti. On vit beaucoup, en 1re mi-temps surtout, l'arrière Gransart à la pointe des attaques. Son tempérament de lutteur s'accommodait mal du rythme attentiste de ses camarades.

On ne saurait juger les autres joueurs sur le match qu'ils ont disputé avec la plus grande des réserves.

Predal fut sans doute surpris par l'éclairage du Parc des Princes. Palluch fut aussi sobre que Gransart feu follet. Mesas eut le mérite de marquer un but. Johansson se tira de fort dangereux situation et J.J. Marcel joua sur sa valeur.

Chez les avants, Durand quelque peu intérieur en technique joua avec ardeur et lui aussi fut bien recommencé par un but.

Quant aux Mercurio, Scotti, Constantino, ils furent plus effacés.

L'O.M. a peut-être tort de se désintéresser de la Coupe Drago. Espérons qu'il se reprendra dès les quarts de finale pour lesquels sont qualifiés Nîmes, Lille, Bordeaux, Metz, Monaco, Béziers et Le Havre.

 

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