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Résumé Le Provencal

du 28 août 1958

 

L'O.M. extrêmement décevant s'incline à TOULOUSE (3 à 0)

FISCHBACH, extraordinaire, évite une catastrophe

Bons débuts de TOURE

(De notre envoyé spécial : Georges LEOST)

TOULOUSE (par téléphone) - avant la rencontre, le gardien David Fischbach nous a confié :

"Je ressens encore une douleur derrière le crâne, à l'endroit ou la chaussure de l'ailier limougeot me toucha".

De son côté, Molla manifesté le désir de se soumettre à un examen radiographique.

"À chaque changement de temps, je souffre du genou gauche".

Les deux Marseillais en ont vu d'autres.

À Toulouse, le vent violent balayait la cité des violettes n'avait pas incité les Toulousains à venir nombreux au Stadium à l'occasion de la venue de l'Olympique de Marseille.

Un seul changement à l'appel de M. Bondon : l'entraîneur du T.F.C. René Pleimelding, a placé Amanieu au lieu de Robinet au poste d'ailier droit.

TOULOUSE domine

Les Garonnais, qui jouent en rouge, engagent dominent d'entrée. Fischbach est le premier à l'ouvrage et si Bruneton en profite pour se mettre en vedette, Amanieu, à la 7me minute, place un tir excellent que le goal provençal stoppe aisément.

Après un corner, sur lequel Eschman ne peut reprendre de la tête, Muller, servi par Dorsini décoche un tir terrible que Molla renvoie.

À la 10me minute, Alauzun répare une toile de Jean-Jacques Marcel, puis Schultz, en force, botte au-dessus.

L'O.M. ne parvient à se dégager à plusieurs reprises, notamment par des percées de Tillon et de subtiles déviations de l'amateur Touré. Mais c'est Toulouse qui construit les mouvements les plus dangereux.

Essais de FARMANIAN

et TOURE

A la 16me minute, comme pour imiter Schultz, Farmanian tente sa chance sans succès. Trente secondes plus tard, Touré s'empare du ballon, s'en va mais doit se contenter d'offrir à l'O.M. son troisième cornait.

Sept minutes après Dorsini en catapultant du front le ballon au-dessus de la barre, arrache décrit des cris de déception de la foule.

FISCHBACH sauve

A la 25me minute, Schultz s'échappe mais Fischbach sort avec décision, plonge et détourne.

À la 29me minute, Tillon shote à côté.

But de FOUILLEN

et DORSINI

A la 35me minute, Amanieu place une balle croisée, sur laquelle Fischbach se détend sans pouvoir contrôler. Dorsini reprend la balle, Fischbach repousse le tir, mais Fouillen, surgissant, marque.

Toulouse, 1 - O.M., 0 un.

À la 38me minute, Dorsini s'échappe sur une balle de Schultz, qui a évité Marcel, Fischbach accourt, plonge, mais c'est un nouveau but.

Toulouse, 2 - O.M., 0.

Et c'est la mi-temps.

Encore FISCHBACH

et nouveaux buts

Le jeu reprend et Fischbach, à la 48me minute, arrête sous les applaudissements, une tête de Schultz.

À la 50e minute, Schultz descend, s'infiltre dans la défense phocéenne, sert Dorsini et Toulouse réussit un troisième but, non sans la complicité d'un défenseur visiteurs.

Toulouse, 3 - O.M., 0.

Tout aussitôt, Fischbach sauve encore devant Schultz, Fouillen et que Dorsini.

Peu après, il éloignera encore le péril, personnifié par Schultz et Muller.

À la 67me minute, une action conjuguée d'Eschman, Tillon et Touré, fait penser que ce dernier va réduire la marque. In extremis, Roussel stoppe la balle au sol.

ESCHMANN malchanceux

A la 70e minute, Fischbach subtilise encore la balle à Muller et Eschmann lui répond. À la 71me minute, Eschmann tente sa chance Roussel est battu, mais Bruat le supplée sur la ligne.

À la 78e minute, Dorsini tire ras du poteau tandis que l'O.M. multiplie ses efforts pour sauver l'honneur.

À la 86e minute, Farmanian sert Tourré, Roussel récupère la balle derrière lui, mais rien ne passe et c'est la fin sur une nouvelle défaite olympienne.

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FISCHBACH et TOURE ne pouvaient

a eux seuls, battre TOULOUSE

TOULOUSE - C'est très justement que le tableau d'affichage, à la mi-temps accusait la supériorité très applaudie par quelque 10.000 spectateurs, des joueurs toulousains sur les Marseillais.

Louis Maurer, qui avait pu nourrir quelqu'un espoir en début de partie malgré la domination des locaux, dut vite comprendre que le départ d'Amalfi ne pouvait à lui seul, comme sous l'effet d'un coup de baguette magique, métamorphoser un onze qui cherche encore sa formule.

Le score de 2 à 0 à la pause eut peut-être plus cuisant encore sans l'abnégation d'un Camille Fischbach, une fois de plus remarquables.

Les Toulousains gaspillèrent sans doute quelques buts durant ces 45 minutes initiales mais, à force de solliciter le pauvre Fischbach celui-ci dut s'incliner.

Que firent pendant ce temps les avants visiteurs ? Ils s'appliquèrent à jouer vite ; ils y parvinrent parfois, mais pas toujours. C'est par intermittence que l'on vit donc Tillon, plus à l'aise à l'aile qu'au centre, et Eschmann manifestement mieux que dimanche à Limoges ; Touré satisfaisant devant le roc Bruat et usant habilement de la déviation ; Oliver plus appliqué, consciencieux et ordonné qu'efficace ; Farmanian, pas tout à fait assez simple dans son jeu.

C'est finalement la défense qui, accablée, commis quelques erreurs. Bruneton et Alauzun, qui pratiqua une défense de zone devant Amanieu. Mais le travail qui leur fut imposé était si intense qu'ils ne purent préserver Fischbach en direction duquel le vent souffla d'ailleurs jusqu'au repos.

Après la pause, avec l'appoint du vent cette fois, les Provençaux ne purent desserrer l'étreinte Dorsini ajouta un troisième minute a l'actif des Toulousains. Ceux-ci échouèrent dans de nombreuses autres circonstances sur Fischbach authentique héros de la soirée. Malgré quelques velléités offensives sous l'impulsion de Touré, d'Eschman, l'O.M. laissa encore son adversaire mener les débats à sa guise.

Eschman essaya d'adoucir la défaite des siens à 71me minute, mais en vain. Se ressentant d'une fatigue bien compréhensive les poulains de Pleimelding relâchèrent donc un peu leur attention ; ils pouvaient se le permettre.

Les Marseillais, battus depuis longtemps, n'attendaient plus que la fin de leur pensum.

Dans une équipe olympienne qui a largement déçu, d'où émergea seulement Fischbach et Touré, les deux hommes ne pouvaient à eux seuls vaincre Toulouse solide, rapide, précis et pénétrant.

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