OM1899.com

Résumé du Petit Provencal

du 12 avril 1935

 

HIER AU STADE BOUISSON

L'O.M. jouant à dix, arrache le match nul devant les brillants Cannois

 ____________________ 

Olympique : 2 - A.S. Cannes : 2

____________________  

C'est avec cette curiosité admirative qui suit les grands exploits, que le public marseillais est venu contempler les finalistes de la Coupe de France, brillants représentants de notre ville dans le monde des sports. Quatre à cinq mille spectateurs (beaux chiffres pour un jour de semaine) s'étaient déplacés pour voir en action la belle machine olympienne qui s'était signalée par deux fois en mettant knock-out Sochaux et le Red Star, et dans les rouages semblaient parfaitement au point grâce à huile de la bonne entente et au carburant de la volonté.

Mais ce n'est pas du tout à un match exhibition qu'ils ont assisté, car les Cannois se sont avérés des partenaires vraiment dangereux pour nos vedettes, qui ont dû s'employer à fond pour obtenir un résultat honorable.

De plus, le mauvais sort a semblé prendre en main un malin plaisir à compliquer leur tâche en les privant dès le début de l'appoint précieux de Cavalli, claqué à la suite d'un choc. Ajouté à l'absence de Charbit et Eisenhoffer, cet incident a suffi à déséquilibrer l'harmonieux ensemble de l'équipe qui n'a dû qu'à la brillante forme d'Alcazar, Bruhin, Durand et Rabili, de remontrer ce lourd handicap. Pepito, en effet, fut actif en diable, distribuant et shootant comme aux meilleurs jours ; Bruhin abattit un travail formidable dans son style de bûcheron ; quant à Durand, le joueur protée, il se défendit comme un lion à l'arrière, bien c'est secondé par le brun Rabih très volontaire.

Chez les Cannois nous avons revu avec plaisir le gardien Roux à la virtuosité simiesque ; l'arrière Schwartz aux puissantes interventions ; le perçant Guimbard et la locomotive Bardot.

En résumé, partie captivante par son train alerte, au cours de laquelle le dompteur faillit bien être mangé par les lions Asceistes.

LA PARTIE

Dès 15 heures, une foule impatiente peuplait les gradins ensoleillés du stade et témoigner de sa bonne humeur en encourageant les jeunes minimes olympiens et gombertois qui étaient aux prises. Les blancs gagnèrent par 3 à 2.

À 16 heures, c'est l'équipe très applaudies surtout celle de l'O.M., comme l'on pense, font leur entrée sur le terrain. Elles ont la formation suivante :

A.S. Cannes . - Roux, Tourniaire, Schwartz, Beraudo, J. Kekeiss, Cler, Guimbard, Babineck, Bardot, Béraudo A., Pasquini

O.M. - Di Lorto, M. Conchy, Cavalli, Durand, Bruhin, Rabih, Zermani, Alcazar, Roviglione, Konig, Kohut.

Le jeu est alerte et rapide dès le début, Bruhin et Alcazar mènent le débat et lancent à plusieurs reprises l'ailier Zermani, qui se heurte à un Schwartz peu commode. Roux est à l'ouvrage et, tour à tour, Alcazar, Bruhin et Kohut l'oblige à intervenir, avec brio d'ailleurs.

La partie est équilibrée. Les " rouge " contre-attaquent sérieusement, et Di Lorto stoppe des tentatives de Bardot et Guimbard. Mais celui-ci récidive par un centre-shoot, repris de la tête par Pasquini qui plonge dans les cages avec Durand... et le ballon. Cannes, 1 ; O.M., 0.

Les " blanc " descendent dangereusement, mais Roviglione bien placés, manque son tir. Belle occasion perdue ! Ici se place l'accident de Cavalli mis hors de combat à la suite d'un choc un peu rude, et qui soit sortir. L'O.M. ne joue plus qu'avec dix hommes, et poursuivra toute la partie avec Durand comme arrière et Konig comme demi droit.

Les Cannois en profitent pour augmenter leur avance, par l'intermédiaire de Guimbard. Cannes : 2 ; O.M., 0.

Toutefois sur dégagement de Durand, Roviglione prend le ballon, crochette Tournaire et bat Roux à ras de terre. Cannes, 2 ; O.M., 1.

C'est sur ce score qu'intervient le repos.

À la reprise, L'O.M. pousse à fond pour égaliser. Il y parvient à la suite d'un centre de Kohut, qu'Alcazar reprend superbement de volée marquant à travers un rideau de défenseurs. O.M., 2 ; Cannes, 2.

La foule ne cesse d'encourager les " blanc " dans les assauts sont refoulés par énergie des Kekeiss, Schwartz, Cler et la virtuosité de Roux. Kohut place un bolide à deux doigts de montant. Mais rien ne passera plus, au grand dam des supporters olympiens.

L'arbitrage de M. Cousin fut assez clairvoyant.

 

Albert MIANE

 ---------------------------------------------------------------

Résumé du Petit Marseillais

du 12 avril 1935

  ---------------------------------------------------------------

Résumé de l'Eclaireur

du 12 avril 1935

 

Nota : Jean Cavalli blessé sort à la 24' et revient à la mi-temps.

 .

.

.

.

Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.