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Résumé Le Provencal

du 25 mai 1959

 

L'O.M., revigore par un tir de GRANSART

remonte un handicap de 2 buts

et fait match nul avec Strasbourg (3 à 3)

Il n'y avait que 2.200 spectateurs pour assister à l' "au revoir" de l'O.M. a son public en même temps qu'à la Division Nationale... Et bien. Il fallut sans doute blessure de Rivarel mal remis, pour que le visiteur alsacien inflige aux locaux de rouge vêtus une ultime défaite...

Bruneton = Groschulski

Dès la première minute, Brezniak passait à Tivoli qui alertait l'ailier droit Groschulski, sosie de Curyl à tous les points de vue. Le jeune alsacien résistait à Ramon et battait Péri d'un tir croisé... Stupéfaction... Sifflets...

Trois minutes ne s'étaient pas écoulées que le blondinet Bruneton s'avançait délibérément, arrivée aux 20 mètres et plaçait un tir du gauche qui heurtait un montant avant d'échouer dans les filets et valait l'égalisation de l'O.M. Bravo...

Peu après Eschman plaçait un bon tir de volée au-dessus de peu.

Groschulski récidive

Les deux formations allaient quelque peu s'endormir, jusqu'à la 25e minute ou Groschulski le buteur, allait servir à Ramon son numéro habituel.. parti de la droite, il se déplaçait vers la gauche et décrochait un tir croisé, copie conforme du premier.

Après le repos, Strasbourg qui était pratiquement privée de Rivarel depuis la demi-heure, allait porter son avantage à 3 à 1.

Une touche du blessé à la 58e minute, un départ de Brezniak, un centre, une feinte de Groschulski et un tir placé de Tivoli de l'intérieur du pied. Un but très classique.

Le "retour" de l'O.M.

Après une courte période qui voyait les visiteurs monopolisés la balle, l'O.M. allait entreprendre un retour courageux qui lui donna le match nul et aurait du logiquement l'emporté le succès.

À la 66me minute, Gransart intègre à l'attaque, décochait de 20 mètres un véritable coup de canon qui perçait le rideau défensif alsacien et faisait mouche (3-2)

Onze minutes plus tard Alauzun déviait de la tête vers Sansonetti qui, d'un angle très fermé, battait Visioli et donner l'espoir l'égalisation (3-3) à ses couleurs.

Enfin, et dans les minutes suivantes les locaux auront quatre occasions véritables obtenir la victoire.

33me minute : Haan ratent un dégagement de la tête, la balle monte en chandelle devant la cage et Touré la catapulte de la tête, à côté hélas !

34me minute : Sur un centre d'Oliver, Schweitzer bat son gardien Visioli mais la balle va en corner, tout à côté du montant.

35me minute : Un tir très fort de Touré, de loin est arrêté en deux temps par Visioli.

36me minute : Le même Visioli doit plonger pour dévier un tir de Gransart au ras du sol.

On voit que l'O.M. rate d'un rien la victoire mais il frôle la défaite lorsque Groschulski en conclusion d'une action Hann-Kominek, vit son tir effleurer le montant.

En résumé, un match qui ne fut pas déplaisant et qui valut par l'animation de la dernière demi-heure.

Louis DUPIC

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A TRAVERS LE MARSEILLAIS TIVOLI

est apparu ce qui manquait le plus à l'O.M.

Il appartenait au Racing Club de Strasbourg de venir représenter la première vision à Marseille pour la dernière fois de la saison.

Et pour la dernière fois - aussi et hélas ! - d'une période qui on le souhaite sincèrement sera brève.

La présence du vieux Racing alsacien au Stade Vélodrome, pour cette fête de l'adieu ou de l'au-revoir, est un symbole et un encouragement.

Car, le glorieux club de l'Est qui, lui aussi, en son stade de la Meinau, bénéficie d'un public nombreux et fidèle, a déjà plusieurs fois connu le désagrément de la descente... et, juste retour des choses, des joies de la remontée.

Le tout donc est de ne jamais désespérer et de puiser dans une série de défaites les leçons qui serviront à assurer les succès futurs.

Ce qui manquait à l'O.M.

D'ailleurs le R.C. de Strasbourg a fait beaucoup mieux hier. Sans forcer son talent, en ne jouant qu'un bon petit match de championnat au train, il a montré, de façon éclatante, ce qui manque le plus à l'O.M. actuel.

Tout d'abord, un ailier adroit et opportuniste, alliant le sang-froid et la vitesse : Grochulski.

Ensuite et surtout : une organisation de jeu rationnel, l'art de faire courir le ballon sans trop se fatigue... bref le football dans toute sa simplicité.

Un seul exemple illustrera mieux ce dernier et important point : Celui de Tivoli.

Au sein du désordre marseillais, désordre qui ne date pas de cette saison, Tivoli passait pour être un footballeur lent.

À Strasbourg, le même Tivoli, est un précieux rouage de la machine. Non point un joueur génial, mais un inter utile, s'intégrant parfaitement dans le système de jeu de son équipe.

Une concession de jeu

à revoir

C'est là l'essentiel et si l'O.M. n'a fait que match nul, le principal responsable de ce demi échec est l'anarchie qui préside aux mouvements olympiens.

Nous sommes certains que Célestin Oliver, actuellement en bonne forme, a fait beaucoup plus de chemin à lui tout seul que Tivoli et Kominek réunis, pour un résultat assez médiocre.

C'est ce qui se produit généralement, quand trop de passes sont mal assurées, et l'on s'étonne que le résultat d'ensemble ne soit pas meilleur, quand c'est la conception du jeu, du bas au bout au haut de l'échelle, qui est à revoir.

...Et si Lucien Troupel réussit à mettre un peu d'ordre sur le terrain, nous restons persuadé que la saison prochaine peut nous valoir de belles satisfactions.

Maurice FABREGUETTES

 

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