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Résumé Le Provencal

du 04 février 1963

 

AU STADE VELODROME COMME AU PARC DES PRINCES

L'O.M. fut équipe d'une mi-temps !

...et finalement la tortue monégasque

rattrape et bat

le lièvre marseillais (4-2)

Avec quelques points de détail près, le froid plus vif à Marseille qu'à Paris entre autres, l'O.M. a été battu par l'A.S. Monaco come il l'avait été, huit jours plus tôt, par le Racing.

Une excellente première mi-temps : une seconde extrêmement laborieuse ; et des buts encaissés à la suite action de l'adversaire conduite par un même joueur : Van Sam au Parc, Djibrill au Stade Vélodrome.

Il est certain que le noir ailier monégasque, s'il n'a pas marqué un but du même, fit éclater la défense marseillaise en deuxième mi-temps.

L'O.M. domine mais ne

marque pas assez.

Pourtant, à la 57e minute, la victoire de l'O.M., était espérée par la majorité des spectateurs.

En première mi-temps, sous l'impulsion de Milazzo qu'on avait rarement vu aussi brillant et actif à la fois, l'équipe marseillaise avait pris u ntrès net avantage sur sa rivale.

Elle menait par 1 à 0 ; et aurait dû, avec un peu plus de sang-froid ou de métier, ce qui revient au même, posséder un avantage plus grand encore.

À deux ou trois occasions de buts de Monaco avaient répondu sept ou huit occasions marseillaises. Mal exploitées, malheureusement.

Ce qui fait qu'à la 57me minute, l'A.S. de Monaco, après avoir risqué d'être nettement distancée, se trouvait à une longueur à peine de sa rivale.

Or, à ce moment-là, les joueurs monégasques, pour s'être ménagé, involontairement sans doute, disposaient de toutes leurs forces ; tandis que celles des meilleurs joueurs de l'O.M., commençaient à s'émousser sérieusement.

57e : le tournant du match

Le tournant du match, ce tournant que nous redoutions, se situa à cette fatale 57me minute dont nous avons déjà parlé.

Djibrill ayant pris le large, centra sur Douis. Ce dernier, plutôt effacé jusque-là, tenta un véritable exploit technique : un demi-tour, la balle collée au pied. Il allait le réussir, tant Bruneton et Moulon y mirent le holà de façon jugée suspecte par arbitre.

Coup franc : talonnade de Biancheri vers Carlier et tir irrésistible de ce dernier, en dépit du mur olympien assez perméable, semble-t-il.

C'était l'égalisation et aussi la fin de la grande période olympienne.

La défense de l'O.M.

s'est effondrée

Nous n'avons pas vous décrire les trois autres buts monégasques, mais du haut des tribunes on n'a pas eu l'impression qu'ils étaient inévitables, surtout les deux derniers.

Comme à Paris, la défense de l'O.M. s'est effondrée en fin de rencontre.

Le deuxième but marseillais, marqué à quelques minutes coup de sifflet final, les constitua qu'un prix de consolation.

La bonne période

Marseillaise

Une rencontre de football commençant à la première minute et s'arrêtant à la 90me, il faut bien dire que l'O.M. a été normalement battu par une équipe mieux organisée, plus complète et disposant de quelques vedettes qui font défaut au club marseillais.

Bref, la supériorité foncière de l'A.S. de Monaco, si elle fut longue à s'exprimer, n'est pas douteuse.

Seul des aveugles pourraient prétendre le contraire.

En première mi-temps, l'excellente tenue des hommes du milieu de terrain de l'O.M., Tellechea, Bruneton et surtout Milazzo, avait permis à l'ensemble de tourner rond.

Battus en vitesse d'intervention, Théo, Douis et même Cossou, ne s'étaient pas manifesté avec autorité qu'on se plaint à leur reconnaître.

Hidalgo et Biancheri

en première mi-temps

Durant cette première période, seul et Hidalgo et Biancheri s'étaient opposés avec bonheur à la vague offensive marseillaise.

En face, dans une équipe dominatrice, Roy, Sansonetti et Dogliani avaient manifesté leurs habituelles qualités.

Et, au sein d'une défense assez peu sollicitée, les ailiers monégasques ne recevant qu'un minimum de bonnes balles, Leonetti s'était distingué dans la partie offensive de son rôle.

L'irrésistible remontée

des Monégasques

Après l'égalisation changement de décor, presque complet.

Djibrill réduisit Leonetti et l'état de comparses ; Douis se surveilla, nous faisant admirer quelques-unes de ses facettes de son talent ; Théo retrouva l'usage de son gauche fameux ; Cossou son sens de l'opportunité... et c'est toute l'A.S. de Monaco qui, à son train de sénateur, remonta et dépassa irrésistiblement l'O.M.

Sur cette fin de rencontre, il est difficile d'accorder aux joueurs marseillais la moindre mention, tellement ils furent inférieurs à leurs adversaires et par suite méconnaissables, par rapport à la première mi-temps.

Les deux entrants

Viaene et Moulon

Nous avons don cvu deux O.M. Le premier n'a pas su gagner assez nettement. Le second s'est complètement désagrégé.

Pour terminer, pour long des deux entrants.

Viaene eut deux occasions de buts en première mi-temps qu'il ne sut exploiter et en seconde mi-temps, un de ses tirs rebondit sur la barre transversale. Dans l'ensemble, ils ne justifia pas la préférence qu'on lui avait accordée sur Aygoui.

Moulon aurait beaucoup mieux fait, pour ses nouveaux débuts, d'accepter la place plus facile d'arrière latéral. D'autant que le jeu monégasque, rapide seulement aux ailes, aurait certainement convenu à Knayer.

Maurice FABREGUETTES

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L'O.M. menait un à zéro...

mais MONACO se déchaîna (2-4)

Dès la première minute de la rencontre, l'O.M. eut l'occasion de marquer un but qui aurait changé la face des choses.

Dogliani lança parfaitement Sansonetti qui partit sur la gauche, loba Hernandez et servit Viaene placé face à la cage. Et ce dernier tira trop faiblement et le gardien visiteur eut le temps de se coucher sur la balle. Marquant ce but l'O.M. prenait une option sur la victoire car il exerça au cours de toute la première mi-temps sur son adversaire une pression constante.

A la 4e minute Roy lançait Viaene qui se laissait rejoindre par Artelesa. Peu après Hernandez devait dévier en corner un tir bien ajusté de Milazzo.

Le but "chauffait" pour l'O.M. Deux tirs de Dogliani (9e et 12e) alertaient Hernandez puis, sur corner de Viaene, Roy, reprenez nettement de la tête, mais la balle passait au-dessus (15e)

Milazzo marque

A la 20e minute, Leonetti portait la balle jusque devant le but de Monaco. La défense ne parvenait pas à dégager et Milazzo ouvrait la marque d'un tir précis à ras de terre et en coin. Un point parfaitement mérité.

Mais l'O.M. allait desserrer son étreinte. À la 27e minute, sur corner de Carlier, Milazzo ratait son dégagement... et la balle, mais derrière lui, Djibrill surpris, la manquait aussi ratant un but qui paraissait inévitable.

Puis Biancheri ajustait un tir "dans la lucarne" bien stopper par Moreira (28e). Une descente et un tir au-dessus de Djibrill (30e), une nouvelle balle dangereuse de Biancheri (42e) et c'était la pause.

Dès le début de la seconde mi-temps, l'O.M. ratait le coche, puisque Viaene ajustait l'angle du montant et de la transversale !

Carlier égalise

Douis étant bousculé à la limite surface de réparation, c'était un coup franc contre l'O.M. (57e). Sur passe de Biancheri, le pied gauche de Carlier avait raison d'un mur bien mal battit !

Djibrill bien contenu jusqu'alors par Leonetti se déchaîna... Tout d'abord, il fut stoppé par Moreira (62e). Puis ce fut le drame.

Nouveaux buts

de DOUIS et COSSOU

A la 66e minute, Djibrill partit irrésistiblement et centra en retrait. Douis avec calme, s'assura la balle et marqua comme à la parade.

Trois minutes plus tard, nouvelle échappée de Djibrill enrayait en corner par Bruneton. Sur le corner donné par Carlier, Moreira repoussait faiblement une tête de Djibrill, mais s'inclinait sur la reprise de Cossou ! Mais où étaient les défenseurs locaux ?

Le festival monégasque continuait.

Percée de Cossou était enrayée, Besançon (77e)... Un exploit technique de Théo était à deux doigts d'être payant (78e).

Coup de grâce

A la 80e minute, à la stupeur générale, Douis marquait un 4e but, avec une facilité dérisoire devant une défense figée ! Catastrophe.

Dernières réactions

Un tir de Milazzo, au-dessus (83e) et un but de Serge Roy, qui dribbla Hernandez avant de pousser la balle dans la cage malgré un angle réduit, ne changèrent rien à l'affaire.

D'ailleurs, beaucoup de spectateurs n'en surent rien. Ils étaient partis depuis longtemps !

         

 

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