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Résumé Le Provencal

du 08 décembre 1963

A SAUCLIERES, PAR UN TEMPS A NE PAS METTRE UN FOOTBALLEUR DEHORS

L'O.M. obtient une victoire précieuse

Difficile et méritée (1-0)

(de notre envoyé spécial : Maurice FABREGUETTES)

BEZIERS - Béziers était hier en Normandie, ou en Bretagne. Absent le soleil, qui paraît-il fait chanter. Quant au bon vin de biterrois, il était remplacé abondamment, sinon avantageusement, par l'eau du ciel. En fait de pluie, nous avons été servis. Toute la gamme y passa : le crachin persistant, les rafales meurtrières pour les bronches, les trombes, le tout poussé par un vent glacial jusque dans les tribunes couvertes de Sauclières.

Le terrain protégé par une épaisse pelouse fait sur mesure pour les rugbymen du cru, était fusant à souhait. Dans d'aussi mouvantes conditions, on ne saurait trop féliciter les deux équipes, l'A.S. de Béziers, dans son traditionnel maillot lie-de-vin, et l'O.M., maillot blanc et culotte noire de boue, de nous avoir offert un spectacle somme toute agréable.

Les quatre buts de l'O.M.

L'O.M. l'a remporté non sans mal devant un adversaire qui surprit agréablement, et l'on peut dire avec M. Brétaud, président de l'A.S. Béziers, que le meilleur a gagné. Meilleur surtout parce que plus calme, plus méthodique et plus prompt à saisir sa chance, que son adversaire.

D'ailleurs, l'O.M., marqua 4 buts, dont trois lui furent refusés.

En première mi-temps, Milazzo crut ouvrir le score (16me minute, à la suite d'un corner) mais il fut sifflé hors-jeu sans que la chose parut évidente.

À la 42me minute, nouveau but de Dogliani de la tête, refusé à nouveau, le jeune marseillais ayant poussé ou repoussé au préalable des mains un biterrois.

Enfin, à quelques minutes du coup de sifflet final, Keller lancée par Dogliani fut encore une fois sifflé hors-jeu, alors que la balle était au fond des filets. En toute objectivité, il nous semblerait que le but accordé à l'O.M. (77me minute, centre de Joseph reprit par Dogliani) était le plus contestable des quatre.

Enfin, l'essentiel n'est-il pas que l'O.M. se soit finalement tiré à son avantage de cette aventure.

Une partie assez équilibrée

Sur l'ensemble de la partie, le jeu fut assez équilibré, les deux défenses faisant tout leur devoir, et Dogliani, Milazzo d'un côté, Brahim, Vidal de l'autre, occupant le centre du terrain avec un bonheur à peu près égal.

Le jeu de l'O.M. fut plus lié, plus élégant, d'une conception plus technique, mais les rushes biterrois vinrent souvent inquiéter la défense marseillaise.

Du haut de notre tribune, il nous a semblé que la faiblesse des attaquants biterrois d'une part, et le bon comportement de la défense de l'O.M., d'autre part, sont la cause principale du succès marseillais.

Quant à l'attaque de l'O.M., gênée par l'état du terrain et soumise à un marquage très strict, elle amorça certes quelques mouvements agréables mais dans la majorité des cas mal terminés. Le pour et le contre bien pesés, le résultat final, 1 but à 0 pour l'O.M., est tout à fait logique.

Escale Tassone et Dogliani

Le plus grand mérite de l'O.M. et d'avoir joué de bout en bout avec en équipe ayant trouvé son unité et qui prit conscience de ses moyens. Escale dans les buts fut un des grands artisans de ce succès, en arrêtant en première mi-temps deux tirs très tendus de Brahim et de Dupuy.

Tassone, lui, sauva le match nul en fin de partie en dégageant in extremis en corner en deux occasions capitales. Pour le reste il fit un très bon match. Moulon et Markiewicz s'entendirent parfaitement au centre la défense.

Boucher, à l'aile gauche des lignes arrières souffrit parfois devant le rapide Dupuy, mais en définitive se tira très bien d'affaire, grâce à son métier et à sa technique.

Au centre du terrain, Dogliani conduisit le jeu avec maîtrise et aussi avec l'aide précieuse de Milazzo. En attaque, Viaene se fit remarquer en début de partie par quelques départs dans son meilleur se style, puis passa inaperçu. Joseph, marqué de très près et rondement par Lavagne, eut très peu d'occasions de se mettre en évidence. Il n'en fit pas moins marquer le but de la victoire.

Keller et Peretti, s'ils n'eurent pas une très grandes réussites, constituèrent tout de même un danger permanent pour la défense de Béziers.

Béziers assez faible en attaque

A Béziers, bonne défense également, avec Hairabedian, irréprochable. Lavagne très sur, Griffith, Masini et Facerias. Au centre du terrain, Brahimi et Vidal, le premier assez remarquable technicien, furent les meilleurs de leur équipe.

Mais les attaquants de pointe, sauf Dupuy, que l'on peut considérer comme un sérieux espoir, sont assez faibles.

L'arbitre M. Carité, fut très gêné par le peu de clairvoyance de ses arbitres de touche.

      

 

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