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Résumé Le Provencal

du 22 août 1963

 

AIX était largement

supérieur à l'O.M.

On attendait cette équipe aixoise et l'on se demandait bien ce que l'on avait voir. Car enfin la Coupe de Ligue n'est qu'une compétition d'avant saison dont il ne faut pas prendre tous les résultats - pour argent comptant -. On attendait au tournant ce leader inattendu. Il est venu, il a vaincu et il nous a beaucoup plu.

La facilité avec laquelle son attaque a su mettre 6 ou 7 fois complètement hors de position la défense marseillaise que l'on estimait être le point fort de l'équipe locale en dit long sur ses moyens. D'autant plus que Pin, Valentin et Cassar, trois titulaires n'étaient pas de la fête et que Bela Herczeg voulant ménager son icône meneur de jeu Veran le retira du circuit à la mi-temps.

Par ailleurs les Aixois tirèrent devant le but du grand Nagy un rideau si imperméable que la balle traîna seulement deux fois devant des pieds marseillais. Ceux de Dogliani (22me) puis de Pavon (50me), mais Dogliani arriva un dixième de seconde trop tard pour lober Nagy tandis que Pavon raté sa frappe de façon incompréhensible.

Par contre lorsque Casolari ouvrit le score à la 15me minute en évitant Lopez et Escale, il avait déjà eu deux belles occasions de buts. Dès la première minute, il arrivait seul devant Escale et tirait de très peu au-dessus.

À la 12me minute, il reprenait de plein fouet un centre précis de Le Donche et écrasait sa balle sur le poteau.

À la 44me minute, il débordait sur la droite mais plaçait une nouvelle fois la balle au-dessus. Aux 48me et 85me minute, Sene puis Hampartzoumian se trouvaient avec le but ouvert devant eux sans pouvoir en tirer parti.

En face c'était le désordre et la nuit.

Boucher, excellent en première mi-temps, commettait des fautes, face au poison Esposito. Bordere, Dogliani, Sansonetti, qui avaient mené le jeu lors des matchs précédents ne parvenaient à se faire trois passes consécutives.

Les Aixois, eux, "mordaient" beaucoup plus de la balle. Se montraient mieux inspirés, plus rapides et plus précis. Ils justifiaient leur meilleur classement en faisant courir les Marseillais pendant les 10 dernières minutes sous les regards stupéfaits des 2.000 spectateurs.

Donc, succès extrêmement normal des Aixois qui auraient pu l'emporter bien plus nettement... contrairement à ce que l'on pense dans le camp de l'O.M.

On ne peut juger Nagy qui n'eut à arrêter que les balles passées en retrait par ses partenaires.

Le grand Richard, le rapide Plante et l'élégant Gilles se partagèrent le vedette avec le très actif capitaine Plaza.

Veran (19 ans) fut l'âme de l'attaque donc Casolari (21 ans) était la force vive.

Par sympathie pour les joueurs de l'O.M. dont la bonne volonté n'est pas en cause, nous jetterons sur l'indigence de leur performance un voile pudique.

Louis DUPIC

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