OM1899.com

_________________________________________________________

 

Ligne droite vers le doublé

METZ-OM Avril 1989 : Un premier but magnifique de Philippe Thys, l'ancien Messin, ouvre la voie à un succès important pour les Olympiens dans la course au titre

---------------------------------------

 

En ce printemps 1989, on entrait, avec avril, dans le sprint final. L'AJ Auxerre, longtemps à hauteur des deux premiers, commençait à faiblir et à voir Sochaux et Monaco revenir au galop. Le titre semblait destiné à l'OM ou au PSG, et dans cette lutte, la défaite olympienne à Cannes avait fait mal, comme le nul arraché par Bordeaux au Vélodrome alors que l'OM avait mené 2-0.

Et puis, il y avait le début des "affaires". Après la grave blessure de Diallo, l'OM avait voulu engager un "joker médical", en l'occurrence Jean Tigana. Les Girondins étaient d'accord, mais la Ligue avait mis son veto et le club marseillais allait se tourner vers Montpellier et Gérard Bernardet.

À Metz, en l'absence d'Yvon Le Roux en défense et de Philippe Vercruysse à la baguette, Franck Sauzée jouait en défense, Pascal Gastien était titulaire au milieu, comme Benoît Cauet et Patrice Eyraud. Et cette équipe olympienne allait se montrer plus solide que brillante.

 

 

 

Une belle demi-volée

"Nous avions connu de sérieuses difficultés en début de match, rappelle Philippe Thys, l'arrière droit olympien, pour qui un déplacement à Metz représentait toujours quelque chose de particulier. J'y avais joué avec Nantes et Strasbourg, mais avec l'OM, c'était encore plus fort, car cela avait été mon premier club pro ; certains adversaires avaient été mes partenaires." De fait, après des occasions pour Zanon, Krawczyk et Micciche, Eric Black, l'ancien attaquant d'Aberdeen, vainqueur de la coupe des vainqueurs de coupes, sous la conduite d'Alex Ferguson, avait ouvert le score de la tête, sur corner, servi par Pauk. L'OM se devait de réagir...

"Et j'ai marqué... un 1er avril, ajoute en riant Philippe Thys. Je n'en ai pas mis beaucoup, mais mes buts ont été beaux. Sur celui-là, j'ai été servi par Jean-Pierre Papin, lancé côté droit par Patrice Eyraud ; son centre à mi-hauteur a rebondi et j'ai pris la balle en demi-volée, dans l'axe, pour la balancer juste sous la barre de Jean-Marc Rodolphe, le gardien, futur arbitre. Un joli but qui nous permettait d'égaliser avant la pause. Après avoir eu du mal à entrer dans le match, nous nous en sortions bien, d'autant que Franck Sauzée allait marquer, juste à la reprise."

 

Lancés vers le titre

Thys allait encore être impliqué en obtenant un coup franc excentré, tiré par Klaus Allofs et juste dévié de la tête par Sauzée. Quelques minutes plus tard, Allofs, encore lui, talonnait pour Frédéric Meyrieu, dont le centre aérien était repris de la tête par JPP, pour un 3-1 définitif, qui allait engendrer la colère de Marcel Husson, l'entraîneur lorrain : "À la place de l'arbitre, j'aurais honte. Et il s'enfuit par une portée dérobée, quelle lâcheté ! Ils font tout pour que Marseille ou Paris soit champion."

Vrai ou pas, le verdict ne serait pas différent. "L'OM retrouve le sourire", comme le titrait Jean-Jacques Fiorito dans "Le Provençal". Le champion serait bien l'OM ou le PSG, cela devrait se décider un mois plus tard, le 5 mai, lors d'un Clasico mémorable. Et cet OM n'allait pas se contenter du titre, l'agrémentant du second doublé de son histoire. "Après cette victoire à Metz, nous étions lancés", conclut Thys.

Mario Albano

--------------------------------

Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Philippe Thys >>>

-----------------------------

 

.

.

.

.

Retour
Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.