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Le coup de patte de Ferrer

TOULOUSE-OM Avril 1995 : des deux grands favoris pour la remontée en D1, les Olympiens sont les meilleurs

 

Au moment d'attaquer sa première saison en D2, à l'été 1994, après la relégation-punition, consécutive à l'affaire VA-OM, le club olympien était largement favori d'un championnat qu'il redécouvrait dix ans après sa remontée. Un trio OM-Toulouse-Nancy avait les faveurs du pronostic ; d'autant que Toulouse était entraîné par Rolland Courbis.

Dès la première journée, la réalité de la D2 avait rattrapé tout le monde : Toulouse perdait à Charleville et l'OM s'inclinait au Vélodrome devant Le Mans. Les deux cadors allaient réagir et leurs retrouvailles, début avril, prenaient un tour décisif : malheur au vaincu. D'autant plus que des piliers de la D2 s'étaient invités dans la course : le Gueugnon d'un autre Marseillais, Roland Gransart et le Guingamp de Noël Le Graët, alors au sommet de son impopularité à Marseille.

"La D2, ce n'était pas si facile pour l'OM, rappelle Bernard Ferrer, qui faisait partie des recrues "régionales". Avec Marcel Dib le Marseillais, Ferrer le Vitrollais formé à Auxerre venait donner de l'expérience tout comme les anciens Olympiens Bruno Germain et Jean-Marc Ferreri et les internationaux étrangers Tony Cascarino et Michel de Wolf. "Il y avait quelques jeunes, comme Hamada Jambay, Jean-Christophe Marquet, Marc Libbra ou Didier Wacouboué, souligne encore Ferrer.Mais avec Fabien Barthez, Jean-Philippe Durand et Bernard Casoni, c'était surtout des joueurs de caractère, ayant du vécu, qui permettaient de se sortir des pièges de la D2."

 

33 000 personnes au Stadium

Charleville, Sedan, Saint-Brieuc, Valence, Mulhouse, le Red Star, Dunkerque, Chateauroux, Beauvais, Niort : les voyages n'étaient pas toujours glorieux ni faciles. Alors, Toulouse, ça rappelait la Première Division... "Les grosses ambiances, nous avions l'habitude, partout où passait l'OM, c'était la fête. Mais après, ils voulaient tous nous battre, réussir l'exploit, alors il fallait avoir du répondant, souligne Bernard Ferrer. Toulouse, c'était un grand et beau stade et surtout une grosse ambiance avec près de 33 000 spectateurs. Nous jouions un peu notre saison là-bas." Il est vrai que l'OM venait d'être douché par Guingamp qui avait gagné 1-0 au Vélodrome et la menace d'un nouveau dépôt de bilan pesait lourd. Il fallait absolument se reprendre tout de suite. L'arbitrage d'Alain Sars, un bel après-midi de printemps : tout était réuni pour se donner des illusions de grandeur.

 

 

 La superbe frappe de Ferrer

Avec des débats extrêmement musclés, ponctués d'une série de cartons jaunes (Ferrer, Dib, Durand, Marquet, Pickeu, Casoni) et d'un rouge pour Pierre Aubame, le père de Pierre-Eymeric Aubameyang, ayant descendu Franco Vignola filant au but. À onze contre dix, l'OM allait faire la différence en début de deuxième période. "J'ai récupéré un ballon côté droit, raconte Bernard Ferrer. J'ai effectué une série de dribbles latéraux et, arrivé au demi-cercle devant la surface, j'ai adressé une frappe enveloppée à mi-hauteur qui a trompé Montanier.

"Nous en avons mis un deuxième en fin de match, par Libbra, lancé par Durand, mais auparavant, il a vraiment fallu s'accrocher pour garder cet avantage. Rien n'était gagné d'avance. Et moi, j'étais fier de marquer face à mon ancien club." "Nous avons été timides, tièdes, en un mot, mauvais", allait commenter Rolland Courbis. "Cette victoire nous permet d'effacer la défaite de la semaine dernière. Nous avons prouvé que nous étions plus forts que le TFC. La sérénité, l'état d'esprit, la valeur technique ont fait la différence", ajoutait déjà Bernard Ferrer en ce 1er avril où le succès n'avait rien d'une blague.

Mario Albano

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Fiche Bernard Ferrer >>>

 

 

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