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Vignola prend son envol

AMIENS-OM 11 février 1995 : Luka Peruzovic titularise le petit ailier venu d'Auxerre, qui, après Joël Cantona, marque le but de la victoire olympienne et va connaître cinq mois d'épanouissement

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Saison délicate. L'OM en D2. Un mélange de champions d'Europe (Barthez, Durand, Casoni, Ferreri), des trouvailles étrangères pas chères (Cascarino, De Wolf), des Provençaux ou ex-Olympiens, en mission (Dib, Ferrer, Germain), des jeunes (Jambay, Marquet, Libbra). Et deux Auxerrois dont on ne sait pas quoi attendre (Mazzolini et Vignola). Ils jouent peu pendant la première partie de la saison. "Du lundi au vendredi, j'étais titulaire, explique Franco Vignola, mais le week-end, je n'étais plus dans les petits papiers."

À partir de janvier, avec plusieurs changements à la tête du club (Cangioni a succédé à Caiazzo qui a succédé à Tapie, Bourrier a cédé sa place à Gili, parti aussitôt car il n'avait pas de contrat et Peruzovic est venu former un tandem avec Stambouli). "Avec Luka Peruzovic, j'ai eu ma chance, j'ai gagné ma place de titulaire, j'ai fait mes preuves lors d'un stage au Maroc, avec une entrée intéressante, contre le WAC. On m'a fait confiance et nous avons fait une belle série jusqu'à la demi-finale de coupe de France au Parc des Princes contre le PSG."

 

Un coup franc indirect

À Amiens, le stade de la Licorne n'existait pas, c'était le vieux Moulounguet où l'entraîneur croate tentait un pari : Joël Cantona arrière droit, lui qui avait toujours été attaquant. Il allait avoir raison : Canto montait, s'appuyait sur Ferreri, qui lui remettait dans la course, frappe et but. Avant que Franco Vignola ne marque son premier de la saison. "C'est sur coup franc indirect, rappelle-t-il. Mais ce n'est pas ce qui compte le plus, disait-il alors, Nous avons trouvé une bonne assise défensive qui nous confère une certaine sérénité." Le score aurait pu être aggravé par un penalty que Cascarino, tenu par les deux bras, aurait dû obtenir. En dépit d'un but amiénois et d'un tir de Ferreri sur un poteau, le succès olympien était acquis. Et Franco Vignola lancé pour sa belle période olympienne. "Malheureusement, en mai à Mulhouse, après avoir marqué le but qui est quasiment celui de la montée, j'ai pris un tacle par derrière et j'ai dû être opéré de la cheville. Début août, j'ai rejoué, contre Amiens, je suis entré à 20 minutes de la fin et dix minutes plus tard, je ressortais, gravement blessé aux ligaments."

Un tacle honteux

Le petit ailier gauche à la vivacité rafraîchissante venait d'être victime d'un tacle honteux et brutal d'un défenseur nommé Abalo, même pas sanctionné, alors que Franco, allait rester un an sans jouer pour ne jamais retrouver son niveau et mettre un terme à sa carrière. Après être revenu dans sa région, l'Alsace, il a embrassé la carrière d'entraîneur dans l'Aveyron, où il a coaché les jeunes à Rodez, puis Albi et aujourd'hui Mende avec l'Avenir Foot Lozère en National 3. "Marseille reste mon plus beau souvenir, j'ai pu m'épanouir, alors que ce n'était pas la meilleure période sportive. Et il y avait des anciens, qui étaient de bons mecs, comme Casoni, Dib, Cascarino..."

Mario Albano

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Franco Vignola >>>

 

 

 

 

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