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Jean Djorkaeff, en sauveur

MONACO-OM Décembre 1966 : Papin réussit deux doublés dans le vieux stade normand

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Aujourd'hui, on juge bien souvent les arrières latéraux avant tout sur leur rôle offensif et on est surpris qu'ils aient parfois des difficultés à défendre. Dans les années 60, certains entraîneurs interdisaient à leurs latéraux de dépasser la ligne médiane et l'italien de l'Inter, Giaccinto Facchetti, était une sorte d'extraterrestres, parce qu'il "montait" ; en France, c'était Jean Djorkaeff. Et si son fils Youri l'a dépassé en notorité, "Tchouki", le capitaine de l'O.M. vainqueur de la coupe en 69, 48 sélections en équipe de France, a été un véritable précurseur.

Aussi, que l'O.M. ait gagné à Monaco lors de sa saison du retour en D1, en décembre 1966, 1-0, sur un but de Jean Djorkaeff à la 89e minute, ce n'était pas franchement une surprise.

"J'avoue, explique l'ancien capitaine des bleus et de l'O.M., âgé de 77 ans, que je ne me souviens pas de ce but à Monaco. Celui qui reste en mémoire pour moi, c'est le but que M. Machin m'avait refusé au Vélodrome contre Saint-Étienne, et qui avait entraîné l'envahissement du terrain et l'arrêt du match. Mais si je marquais des buts, c'est tout simplement parce que j'avais débuté comme attaquant à Lyon et même en équipe de France juniors j'avais joué avant-centre. J'avais donc le goût et l'habitude des situations de but. A l'époque, les latéraux qui montaient étaient rares.

 

Buteur à l'affût

Au Stade Louis II, en ce beau dimanche 11 décembre 1066, la victoire de l'O.M. avait tardé à se dessiner. Et pourtant elle était méritée, avec ce corner sur la transversale de Destrumelle, cette frappe d'Artelesa passant juste à côté de ce but refusé à Buron par M. Vigliani pour hors-jeu, alors que le juge de touche n'avait rien signalé, voire les deux belles occasions pour Joseph et Fiawoo dans les toutes dernières minutes, passant au-dessus. Jusqu'à cette frappe de volée sur le poteau, reprise victorieusement par Jean Djorkaeff, à l'affût dans la surface.

Il faut dire que lors de cette première saison à l'O.M., je jouais au milieu du terrain, rappelle "Tchouki". C'était compliqué, Robert Domergue nous faisait jouer la défense en ligne, ce n'était pas très spectaculaire et comme j'étais très actif, je courais beaucoup, il m'avait placé au milieu.

Une polyvalence salvatrice pour l'O.M., même si dès la saison suivante, Jean- Djorkaeff allait reculer au poste d'arrière gauche jusqu'à son départ en 1970. Mais ce sont on n'a pas conscience aujourd'hui c'est de l'importance de son arrivée à Marseille. L'O.M. remontait en D1 après quatre saisons de purgatoire, Marcel Leclerc avait recruté le héros de l'équipe de France à la coupe du monde, Marcel Artelesa (décédé en septembre 2015) et Djorkaeff. Deux grosses pointures.

L'arrivée de Skoblar, le plus

Revenir en D1 c'était formidable pour l'O.M. La saison a donc été moyenne, parce que nous arrivions d'horizons différents, il fallait stabiliser. C'est plus tard avec l'arrivée de Roger, de Josip, le remplacement de Domergue par Zatelli qui a remis une belle ambiance, que les choses ont évolué jusqu'à victoire en coupe de France en 1969, l'un des meilleurs souvenirs de ma carrière. Avec Artelesa, nous avions des responsabilités qu'il était normale d'assurer.

Ce jour-là, l'O.M. avait une autre star qui arrivait et allait attendre encore une semaine pour effectuer ces ses débuts : Josip Skoblar, spectateur attentif au stade Louis II. "Un an avant, nous nous étions sérieusement accrochés lors de Yougoslavie - France où je le marquais ; je lui avais mis les mains sur le visage en me retournant, au cours d'une action et il l'avait mal pris. Mais nous sommes vite devenus des amis. C'est le meilleur joueur qui soit passé par l'O.M. Fabuleux.

Après ce succès à Monaco, le meilleur restait à venir. "Le club faisait un bond en avant".

Mario Albano

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