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La spécialité de chez Dédé

TOULOUSE-OM 15 décembre 2012 : deuxième entrée en jeu de Gignac après sa fracture à un pied sept semaines plus tôt. Face à neuf Toulousains, il débloque la situation en réussissant sa "spéciale"

 

À mi-parcours ou presque (18e journée), le championnat était encore indécis. Certes, le champion sortant, Montpellier, était déjà à neuf longueurs du leader, mais l'OM était à la hauteur de l'OL et du PSG, les trois équipes se partageant la première place avec 35 points. Pour une équipe marseillaise qui avait mal fini la saison précédente avec Didier Deschamps et où il avait fallu vendre pour repartir avec un effectif un peu réduit, sans la Ligue des champions, c'était presque inespéré.

"Les gars avaient tous beaucoup de temps de jeu, rappelle Élie Baup qui venait de prendre place sur le banc marseillais début juillet. Nous avions fait un bon stage à Crans-Montana, les tours préliminaires de Ligue Europa avaient soudé l'équipe, lui avaient donné une dynamique et puis 'Dédé' Gignac était revanchard, parce que la saison d'avant, il avait été blessé, opéré et n'avait presque pas marqué. Il s'était astreint à une préparation individuelle et il a démarré la saison très fort en empilant les buts. Il est devenu incontournable, a entraîné l'équipe derrière lui, nous avons démarré par six victoires consécutives."

 

 

Gignac espérait jouer d'entrée

Malheureusement pour l'avant-centre olympien, le 21 octobre à Troyes, il s'était sérieusement blessé : fracture d'un métatarse et six semaines sans match. Son absence devait précipiter l'élimination de l'OM en Ligue Europa et ses contre-performances à domicile face à Lyon (1-4) et Lorient (0-3). Jusqu'au retour de Gignac sur le banc. "Je l'avais fait entrer cinq minutes en fin de match à Bastia, où nous avions gagné, et à Toulouse trois jours plus tard, il était déçu de ne pas jouer d'entrée,surtout là-bas, raconte encore Elie Baup. Lui, dès lors qu'il s'entraînait normalement, il pensait être à 100 %. Il ne calculait pas, il ne doutait pas, ne craignait ni la rechute ni la concurrence."

Prudent, Baup avait donc aligné Jordan Ayew en pointe et sur le banc, il avait à la fois Gignac et Rémy.

Pourtant, face à un TFC vite handicapé par l'expulsion de Mbengué, l'OM avait raté un penalty, Ahamada détournant la frappe d'André Ayew, avant de réussir deux exploits sur des frappes puissantes de Barton et de Lucas Mendes. Et un deuxième carton rouge, pour Tabanou, avait réduit le TFC à neuf. "La supériorité numérique n'est pas toujours un avantage parce qu'on a de l'espace devant nous, on a tendance à garder le ballon alors qu'il faudrait mettre du rythme", soulignait alors l'entraîneur olympien.

 

À la pause, Élie Baup avait donc décidé de lancer André-Pierre Gignac, qui n'allait pas tarder à lui donner raison. Il devait marquer le but de la victoire, en offrant sa spécialité : repiquage à l'intérieur, frappe puissante enroulée.

"Il en a mis quelques-uns comme ça, remarque encore l'ancien entraîneur. olympien. D'ailleurs, certains joueurs ont des "spéciales", l'adversaire le sait, l'étudie, il s'y prépare, il sait qu'il faut bloquer l'intérieur, monter sur son pied de frappe et malgré tout, le gars qui a la confiance, la spontanéité, comme Dédé, il marque. C'est une des choses étonnantes du football. Gignac avait cet acharnement, cette foi et la joie de rejouer. Cette saison-là, avec sa mentalité, il avait été capital. Vous connaissez bien l'histoire des buteurs de l'OM, vous savez que quand il y en a un bon, il entraîne l'équipe derrière lui."

L'OM devait gagner six fois cette saison-là 1-0 ou 2-1, avec un ou deux buts de Dédé Gignac et se qualifier pour la Ligue des champions, pour la dernière fois de son histoire à ce jour.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur A-Pierre Gignac >>>

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