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Courbis : un but, des regrets

OM-METZ octobre 1972 : avec Robert Buigues, le jeune Rolland va partir à Ajaccio, en échange de Marius Trésor. Il marque son seul but avec l'OM où il ne reviendra que comme entraîneur.

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Rolland Courbis a généralement bonne mémoire, mais quand on évoque le OM-Metz du 17 octobre 1972, c'est presque trop facile pour lui. "Des buts, je n'en ai pas marqué suffisamment pour en oublier, surtout à l'OM où je n'en ai mis qu'un seul en pro. Et puis, ce match là, c'est l'un de mes plus beaux et plus tristes souvenirs. Etre salué par Josip, Roger, Bobosse, Jules, Gress, etc, c'est émouvant, mais songer que c'est le jour ou j'ai quitté l'OM, mon club, et que je n'ai plus joué, c'est un grand regret, parce que je n'avais pas envie de partir."

La situation est la suivante : l'OM veut acheter Marius Trésor à Ajaccio, ou il a déja prêté Verdonk et Albaladejo. Ce sera 100 millions plus les prêts de Bodji, Buigues et Courbis. "Les dirigeants m'ont fait dire à la presse que j'étais prêté, on n'était pas à un mensonge près, parce que j'était international junior et que, Marcel Leclerc, un président qui avait 20 ans d'avance et n'était plus en place depuis trois mois, avait dit auparavant qu'avec Bracci, Emon, Di Caro, Chaumeton, nous formerions bientôt l'ossature de l'équipe. Ses successeurs ne voulaient pasqu'on dise qu'ils cédaient un joueur qui représentait l'avenir, mais en fait j'étais vendu à Ajaccio.Parce qu'à l'époque, l'OM avait la réputation d'être un club qui ne faisait pas confiance au jeunes.

A l'époque, Rolland jouait au milieu de terrain avant de reculer plus tard.

"En fait, j'ai été formé numéro 10, derrière Albert Emon, puis j'ai reculé comme relayeur ou milieu défensif et c'est en équipe de France junior que j'ai joué libero.

Le premier d'une farandole de buts olympiens, avec un doublé - habituel - de Skoblar et des buts de Franceschetti et Magnusson. Quinze jours plus tard l'OM, avec Trésor, perdra à Ajaccio avec Buigues et Courbis. Lequel pense pourtant qu'il reviendra à Marseille. "J'aurais pu revenir comme stoppeur aux cotés de Marius et y faire une carrière qu'à réalisée à ce poste. Mais au moment où je vais à Ajaccio, Antoine Federici, le président de l'ACA, sait qu'Olympiakos s'intéresse à moi et un an plus tard, il me vend au club grec en réalisant une belle plus-value".

Pendant ce temps, ses camarades de promotion, à l'OM et en équipe de France juniors, s'imposent à l'OM et ils deviendront internationaux, tandis que Rolland affronte la concurrence de 30 pros à Athènes, avec un faux statut de Grec d'origine.

"En avril 1974, mon fils Stéphane naît à Marseille et Olympiakos m'accorde une semaine pour venir voir mon bébé ; j'en profite à la foi pour m'entraîner avec l'OM et pour entamer des pourparlers avec le nouveau président, Fernand Méric et avec celui de Nimes, Paul Calabro ; nous tombons d'accord avec l'OM pour mon retour. Et puis, quand je rentre en Grèce, le montant du transfert n'est plu le même, et c'est finalement Sochaux qui me fait revenir en France, après avoir promis à l'Olympiakos que je ne signerais pas dans un autre club grec."

Il y aurait ensuite Monaco (avec un titre de champion à la clef), puis Toulouse et Rolland devrait attendre 1997 pour revenir à l'OM; non plus comme joueur mais comme entraîneur.

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