OM1899.com

_________________________________________________________

 

L'espoir change de camp

REIMS-OM Mai 1971 : succès olympien, défaite de Saint Etienne, changement de leader, 23 ans après son dernier sacre, un OM euphorique (28 buts en 7 matches) est sur la route du titre

---------------------------------------

 

Quatre titres consécutifs pour l'AS Saint-Étienne, c'était trop ! L'OM 1970-71 était enfin un concurrent crédible, leader à partir de la 14e journée puis champion d'automne. Moment choisi par Marcel Leclerc pour aller se renforcer en Allemagne. "Le Bayern me voulait en 1969, mais j'avais mentalement prolongé à Stuttgart, explique Gilbert Gress, milieu de terrain international exilé en Bundesliga depuis 1966. Grosse erreur, car notre président manquait d'ambition, ne voulait pas être champion pour éviter les soucis et a finalement décidé de me vendre à l'OM quand le club a eu des problèmes financiers. Le président Leclerc est venu avec Mario Zatelli et m'a dit : 'j'en ai un qui marque (Skoblar), un qui dribble (Magnusson), un qui court (Bonnel), il m'en faut un qui réfléchit, ce sera vous !' (rires)".

"L'OM dans l'Allez Gress !"

"J'étais arrivé à Marseille avec mon ami du Provençal René Espana qui avait titré : 'l'OM dans l'Allez Gress !' Un choix que je n'ai évidemment pas regretté car en deux ans et demi, nous avons été deux fois champions et gagné la coupe, avec une ambiance absolument exceptionnelle dans l'équipe de l'OM." Et pourtant, le début du printemps avait été laborieux. Les Verts étaient passés en tête à la 23e journée, l'OM n'avait pris que 9 points en 9 matches, entre début mars et début mai, comptant jusqu'à 3 longueurs de retard sur l'ASSE.

 

Quand le président Roger Rocher avait commis la grave erreur de virer Georges Carnus et Bernard Bosquier, à la suite d'une défaite à domicile contre Bordeaux ; les "traîtres" avaient osé annoncer qu'ils allaient signer à l'OM, alors que le président stéphanois avait refusé de les prolonger ! Sainté allait souffrir de l'absence de ces internationaux irréprochables. "C'est une erreur de croire que notre titre est venu de là, précise Gress. Nous avons fini en trombe, remporté nos sept derniers matches en marquant 28 buts." Il est vrai que l'OM de mai-juin était euphorique, à l'image de Josip Skoblar signant 15 buts en sept matches ! Celui de Reims, à la 33e journée ne devait pas lui réussir puisque Robert Wurtz lui refusait deux buts, un pour hors-jeu et l'autre en estimant que le ballon dégagé par Alain Laurier, n'avait pas franchi la ligne.

Heureusement, il y avait Charly Loubet, auteur d'un doublé. Moustachu comme tous ses partenaires sauf Gress et Magnusson (parcours en coupe de France oblige), il avait notamment réussi une demi-volée superbe sur une passe de Gilbert Gress.

 

 

Corner "à la rémoise"

"C'était un corner à la rémoise on le faisait souvent, tiré indirectement, court, par Roger vers moi et j'avais trouvé Charly au deuxième poteau. Son départ en fin de saison avait été une grave erreur, déséquilibrant l'équipe. L'une des rares erreurs de Marcel Leclerc, avec le limogeage de monsieur Leduc l'année d'après. J'avais été l'un des rares à défendre Leduc et le futur président Gallian m'avait traité de handicapé physique et intellectuel !"

Le soir de cette victoire à Reims, l'OM passe en tête à la différence de buts, puis prend un, deux points d'avance et finit quatre longueurs devant St-Étienne. Pour un premier titre de champion de France depuis 23 ans.

Mario Albano

--------------------------------

Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Gilbert Gress >>>

-----------------------------

 

 

.

.

.

.

Retour
Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.