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En smoking et en pantoufles

NICE-OM 21 avril 1984 : avant un nul (2-2) à la dernière journée chez son rival, grâce à un doublé de Boubacar, l'OM a déjà assuré la remontée en D1, ce que Zarko Olarevic avait prédit avec humour

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Bien sûr, Montpellier, avec les jeunes Blanc ou Passi, Cannes avec Casoni et Fernandez, de surprenantes équipes comme le Besançon corse à la mode Orsatti avec Lama dans les buts ou le Limoges de Dewilder, avec Relmy devant, avaient eu leur mot à dire, mais la montée en D1 dans ce groupe sud de D2 en 1983-84 s'est essentiellement résumée à un trio OM-Lyon-Nice. Et comme les Olympiens, pour leur quatrième saison à l'étage inférieur, commençaient et finissaient avec le Gym (nul au Vélodrome d'entrée), on a longtemps présenté la dernière journée avec OGCN-OM au stade du Ray comme une sorte de finale.

"Non, nous irons à Nice en smoking et en pantoufles" avait affirmé à l'automne Zarko Olarevic, certain que l'OM aurait assuré sa promotion bien avant l'ultime rencontre. Et les faits allaient lui donner brillamment raison.

"Les débuts avaient été un peu difficiles, nous avions fait match nul à la maison, puis perdu à La Roche-sur-Yon, mais après, Roland Gransart, qui était un jeune entraîneur, a trouvé la bonne formule et quand nous sommes devenus leaders, avant l'automne (17 septembre victoire 0-5 à Sète), nous n'avons plus quitté la première place. Alors, là, j'étais sûr que nous monterions sans avoir besoin de faire un résultat à Nice", rappelle Zarko Olarevic.

 

Une attaque extrêmement prolifique

L'ailier gauche serbe a fêté ses 70 ans il y a un mois, il n'entraîne plus, après plusieurs piges en Bulgarie, en Ukraine ou dans son pays et il partage son temps entre sa ville de Novi Sad et Belgrade où il s'occupe avec ses frères et sa soeur d'un complexe sportif monté par son père.

"Mon fils aîné vit à Paris depuis huit ans, donc le lien avec la France n'est pas coupé et je regarde tous les matches de l'OM à la télé. Marseille reste l'un des plus grands souvenirs de ma carrière, avec une année comme joueur, deux comme adjoint et une comme entraîneur principal."

Zarko a laissé le souvenir d'un gaucher à la technique exceptionnelle, qui avait déjà enchanté le Partizan ou Lille. 19 buts, dont une ribambelle de coups francs, 22 pour Marc Pascal et Boubacar Sarr, 12 pour Paco Rubio : un festival offensif. "Cette équipe, c'était un régal, avec cette attaque, plus Diallo, De Bono, Francini, Bracci, Lopez, Gilles, Anigo, Kerjean et Lévy que j'ai revu dans les années 2000 à Sofia où Alain Perrin l'avait envoyé superviser un joueur."

 

 

Deux passes décisives pour Boubacar Sarr

Avec seulement deux défaites en championnat (La Roche-sur-Yon et Montpellier), l'OM allait faire la différence en gagnant à Lyon et assurer la montée contre Thonon. "Et donc, nous étions allés à Nice en smoking et en pantoufles", rigole encore Olarevic. "Et à Nice, même s'il n'y avait plus d'enjeu, nous n'avions pas perdu et Bouba avait mis deux buts."

Ce que le gaucher diabolique ne précise pas, c'est qu'il avait lui-même déposé deux fois le ballon sur la tête de l'attaquant sénégalais, qui avait donc égalisé par deux fois après un penalty douteux signé Mengual et un but du jeune Mège. Et Zarko aurait même pu marquer le but de la victoire sur coup franc. Cela aurait été son dernier but pour l'OM.

"Pendant la préparation suivante, j'ai senti que je n'allais pas pouvoir jouer en D1, mon genou droit me faisait trop souffrir, j'ai préféré arrêter", explique Zarko avec regret. L'OM allait donc recruter Ling et Cunningham et beaucoup perdre au change.

 

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche Zarko Olarevic >>>

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