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Vers une série record en 2014

GUINGAMP-OM 23 août 2014 : en s'imposant en Bretagne grâce à un but de Gignac, les Olympiens remportent le premier de huit succès consécutifs qui les porteront provisoirement en tête

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Huit succès consécutifs : l'OM de Marcelo Bielsa allait égaler entre août et octobre 2014 la plus longue série de victoires consécutives en championnat, après celles réalisées par l'équipe de Joseph Eisenhoffer entre janvier et avril 1937 et celle de Rolland Courbis entre septembre et novembre 1998. Ça avait mal commencé et ça ne finirait guère mieux avec une décevante 4e place. Mais le premier match avec un 3-3 à Bastia, après avoir mené 2-0 puis 3-1, avait donné le ton, avant une défaite devant Montpellier. Le voyage en Bretagne la semaine d'après devait donner le vrai coup d'envoi de la saison. "Nous savions que nous allions gagner, on le sentait à l'entraînement, il ne pouvait rien nous arriver, la machine était lancée", rappelle Alaixys Romao, aujourd'hui capitaine du Stade de Reims et qui, dans le système olympien, tenait une place prépondérante. Milieu défensif en 4-2-3-1, il devenait défenseur central si l'adversaire évoluait avec deux pointes.

Le coup du scorpion

"Je savais que je pouvais jouer en défense ou au milieu en fonction du club adverse, s'il jouait avec un ou deux attaquants, explique l'international togolais. On regardait la feuille de match, mais on savait qu'il pouvait y avoir des coups d'intox, alors on ajustait en voyant ce qui se passait sur le terrain."

Au vrai, Romao allait passer son temps à changer de poste et se montrer l'un des meilleurs Olympiens du jour. "Défenseur central pendant trois minutes, avant d'avancer d'un cran, puis de reculer, puis d'avancer de nouveau au gré des consignes, il ne s'est jamais départi d'un certain calme et d'une bonne vision", écrivions-nous.

Le défenseur-milieu allait même nous régaler d'un geste inhabituel, spécialité du gardien colombien des années 90, René Higuita : le coup du scorpion. Sur un long ballon aérien, il le laissait passer derrière son dos et le dégageait des deux talons en projetant le ballon par-dessus sa tête comme un scorpion déployant sa queue. Autre geste superbe : une ouverture de Dimitri Payet pour Florian Thauvin, maladroit devant le gardien, puis un renvoi d'ascenseur avec une remise de Thauvin pour une frappe de Payet.

Le Réunionnais allait vraiment donner le tempo du match à Roudourou, par la qualité de ses ouvertures. "Je me suis trouvé en jambes. J'arrive à lancer les actions, c'est ce qu'on me demande, c'est tant mieux pour tout le monde", commentait-il sobrement après la rencontre. Son coup d'éclat ? À la reprise, quand, dans une configuration olympienne où Michy Batshuayi avait remplacé Florian Thauvin, André-Pierre Gignac glissant côté droit, Payet se décalait à gauche et adressait un long centre repris de volée par Dédé Gignac, arrivant lancé sur le ballon. Magnifique ! De fait, nous n'allions pas comprendre pourquoi Abdelaziz Barrada allait remplacer Dimitri Payet à l'heure de jeu. le joueur non plus d'ailleurs, qui ne semblait pas content. Et Marcelo Bielsa devait lui donnait raison a posteriori, reconnaissant qu'il avait eu tort de sortir son meilleur joueur. D'ailleurs, avec 16 passes décisives, le Réunionnais devait finir meilleur passeur du championnat, tandis qu'André-Pierre Gignac, avec 21 buts, terminerait deuxième buteur derrière Alexandre Lacazette.

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