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Valbuena : le but de l'année

OM- CAEN 26 janvier 2008 : le carton olympien, avec un triplé de Cissé, est assorti d'un doublé du "Petit", dont un tir dans la lucarne de 25 mètres, qui lui vaudra sa première convocation en bleu

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En ce mois de janvier 2008, l'OM avait encore accumulé trop de retard pour espérer une qualification européenne. Aller encore en finale de la coupe ? Pourquoi pas ? Sous l'impulsion d'Éric Gerets, l'équipe avait trouvé un certain style et s'apprêtait à basculer vers la coupe UEFA. La venue de Caen, une semaine après le succès sur Valenciennes et trois jours après un nul à Nancy, alors troisième, c'était l'occasion de basculer enfin dans la première partie du classement.

Un but de Toudic au bout de deux minutes allait contrarier ces desseins. Pas pour longtemps, grâce à Mandanda, gagnant un face-à-face avec Gouffran, puis à l'assistant ne signalant pas que le ballon du 2-0 pour Malherbe avait franchi la ligne, un peu plus tard. Or, à la pause, l'OM menait 3-1, grâce à un but de Djibril Cissé (qui allait réaliser un triplé) et un doublé de Mathieu Valbuena. Avant de prendre le large en seconde période.

"Nous avons marqué des buts d'une beauté exceptionnelle, devait dire Éric Gerets après le match. On en voit rarement autant, plus beaux les uns que les autres dans le même match. Ça fait vraiment plaisir. Je suis satisfait aussi qu'on ramasse un 'goal' d'entrée et que l'équipe remonte et joue le match qu'elle a joué après."

L'OM avait donc été tiré vers le haut par Valbuena, auteur notamment d'un but de 25 mètres, pleine lucarne, but olympien de l'année, à défaut d'être élu plus beau but de Ligue 1 en fin de saison. Le fruit des choix de l'entraîneur belge qui, dès sa prise de fonction à Liverpool, avait mis Mathieu en N.10. "Parfois j'ai raison, souriait le Lion de Rekem. Il a besoin de pouvoir jouer dos au but, à gauche ou à droite, car il possède cette qualité rare de pouvoir pivoter rapidement avec le ballon d'un côté comme de l'autre. S'il est le long de la ligne de touche, il risque de se retourner en dehors du terrain. Donc il est mieux dans l'axe."

Un avis technique que le "Petit" partageait bien évidemment. "Si j'ai été aussi performant devant Caen, c'est évidemment par rapport à mon positionnement. Ce dispositif tactique me convient tout à fait. Je suis nettement plus à l'aise dans une position axiale. Mais je n'en ai jamais parlé au coach directement. Je ne me permettrais pas de le faire. C'est bien entendu à lui de juger et de décider."

De fait, Mathieu allait toujours alterner, au fil des ans, entre l'axe et un côté, marquant des buts importants en partant aussi de la droite (finalede la coupe de la Ligue 2010) ou de la gauche (Dortmund 2011, Italie-France 2012). Les Bleus, en janvier 2008 ? On n'en parlait que du bout des lèvres.

"Une sélection ? Franchement, je n'y pense pas, tranchait-t-il. Maintenant, c'est sûr, comme tout compétiteur, j'ai cette perspective dans un coin de ma tête. Mais je ne m'en préoccupe pas. Pour le moment, ma priorité, c'est mon club et je mets tout en oeuvre pour m'inscrire dans la durée à l'OM."

L'un n'empêchant pas l'autre, Mathieu allait être appelé peu après par Raymond Domenech, mais allait devoir décliner la sélection à cause d'une pubalgie. Il y reviendrait en 2010 avant le Mondial en Afrique du sud. Tout en restant huit saisons à l'OM.

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