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Etendus pour le compte

BORDEAUX-OM Janvier 1999 : l'OM de Courbis ayant préparé son match en pleine polémique avec les supporters, est balayé en 30mn par les Girondins de Baup. Le titre s'est peut-être joué là

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Dès septembre 1998, on avait compris que la lutte pour le titre serait circonscrite à un duel entre Bordeaux et l'OM. Aussi, le sommet du Parc Lescure début janvier 99, aurait-il dû remplir des pages pendant toute la semaine qui le précédait. Or, l'actualité olympienne avait d'autres préoccupations. Si, à Bordeaux, on déplorait sans paniquer la disparition de Kaba Diawara, parti signer à Arsenal, Marseille sentait la poudre.

Le week-end d'avant, des représentants des groupes de supporters de l'OM avaient donné le coup d'envoi de l'année en réclamant, sur la pelouse, micro officiel en main, le départ du président Roussier. Et toute la semaine avait été rythmée par ce sujet, Rolland Courbis faisant organiser une rencontre entre supporters et dirigeants au Novotel aéroport, où s'était rendu Robert Louis-Dreyfus (en blazer bleu marine) mais aussi Laurent Blanc, le capitaine qui, comme son entraîneur aurait mieux fait de se concentrer sur le match.

4-0 en 32 minutes

Résultat :en entrant sur la pelouse de Chaban-Delmas, les Girondins étaient prêts. Pas l'OM, mené 4-0 au bout d'une demi-heure.

"Il y a aussi une explication à cela, s'exclame Rolland Courbis, c'est l'agression de Benarbia, d'entrée de jeu sur Luccin, qui aurait dû lui valoir un carton jaune-orangé. Et Peter, dans le souci de se montrer courageux de ne pas nous laisser tomber, est resté sur le terrain. Mais diminué. Et nous avons encaissé trois buts en dix minutes, tous venus de son côté."

Dugarry aurait beau réduire l'écart au cours d'une seconde période rééquilibrée par l'entrée de Jambay, l'OM serait balayé, emporté par sa propre tempête.

"On ne me fera jamais croire que l'idée est venue toute seule aux supporters"

"On ne me fera jamais croire que l'idée est venue toute seule aux supporters !, raconte Courbis. Il y avait des gens, paix à leur âme, qui voulaient être présidents à la place du président et qui ont travaillé en coulisse. Comme quoi, entraîneur trois ans l'OM, tu vieillis plus vite ! Regardez les images de Didier Deschamps lors de ses trois derniers mois à l'OM :on dirait son propre arrière-grand-père ! Moi, c'était pareil : il fallait s'occuper de tout." Malgré ce K.-O., l'OM se remettra debout dans les semaines suivantes et luttera jusqu'au bout, laissant filer le titre le soir où Bordeaux s'imposera au Parc des Princes avec la complaisance du PSG.

L'ennemi intérieur

"Cette saison-là, les deux équipes méritaient le titre, avoue Courbis. Dans une Ligue 1 à 18 clubs, avoir deux clubs à 72 et 71 points, c'est exceptionnel ! Deux équipes offensives : à Bordeaux, Elie alignait Micoud, Bernarbia, Wiltord et Laslandes et moi Pires, Ravanelli, Maurice Dugarry ou Camara. Bordeaux a été éliminé par Parme en quarts de finale de la coupe de l'UEFA tandis que nous, nous sommes accrochés comme des chiffonniers à Vigo, à Bologne et la finale nous a coûté deux ou trois points en fin d'année."

 L'OM termine donc vice-champion. Courbis fait contre mauvaise fortune bon coeur, seize ans après. "Mon regret aurait été de ne pas avoir fait un bout de chemin comme entraîneur de l'OM. Après, je n'ai pas eu âme plaindre de la façon dont j'ai été traité par la presse ou les supporters. Quand tu es à l'OM, tu dois te battre contre 19 clubs adverses, 17 en l'occurrence cette année-là, mais en plus, dans notre cas, il y avait un ennemi intérieur, l'adversaire de trop. "

Ce n'est pas Bordeaux qui a été champion, mais l'OM qui est sabordé de l'intérieur. Et aujourd'hui encore, j'ai les boules pour ça."

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Rolland Courbis >>>

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