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Un succès à l'arraché

DIJON-OM Octobre 2011: quatre jours avant d'aller défier Arsenal en Ligue des champions, l'OM démarre à fond, se fait rejoindre et gagne à dix minutes de la fin, son seul match de L1 à Dijon

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L'OM n'a joué qu'une seule fois à Dijon, le 29 octobre 2011, un peu plus de vingt ans après sa première apparition au stade Gaston-Gérard, le 3 avril 1991, en seizièmes de finale de la coupe de France (0-3, but de Boli, doublé de Vercruysse). Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le club olympien n'a pas raté son entrée, sous les yeux d'un spectateur particulièrement intéressé, François Rebsamen, maire de la ville, futur ministre et ancien joueur de Dijon en DH.

"Au bout de dix minutes, nous étions déjà menés 2-0, sur un but de Rémy et un coup franc de Cheyrou", rappelle Baptiste Reynet, ce soir seul rescapé des 26 joueurs ayant pris part à la rencontre, Cédric Varrault n'ayant alors pas joué ce match aller à Dijon.

Sur la lancée de deux succès face à Ajaccio et Lens (en coupe de la Ligue), Didier Deschamps avait reconduit un 4-4-2 qui avait bien fonctionné. "Ce système avec deux attaquants axiaux a permis de débloquer le match, expliquait le futur entraîneur de l'équipe de France. On s'est souvent procuré des situations à 1 contre 1. Mon intention n'était pas uniquement de défendre mais aussi de développer un jeu offensif."

Rémy, servi par Kaboré, avait ouvert le score aubout de 19 secondes, Cheyrou avait ensuite tiré profit d'une feinte d'André Ayew. Et Jordan, puis Rémy avaient eu l'occasion de creuser encore plus l'écart. Mais à la reprise, Dijon avait réagi : volée de Jovial, reprise de Corgnet sur corner (2-2).

1M E mensuels sur le banc

"À la pause, nous avions eu une mise au point de l'entraîneur, qui nous avait dit de nous lâcher, que nous n'avions rien à perdre, rappelle Baptiste Reynet. Malheureusement, à dix minutes de la fin, j'avais raté une sortie et Diarra avait marqué de la tête. Il paraît qu'après un début de saison délicat à Marseille, je l'avais relancé." Il est vrai que Diarra était ce jour-là sur le banc de touche, aux côtés de Lucho Gonzalez, André-Pierre Gignac et Mathieu Valbuena. Un banc à 1 million d'euros mensuels, d'où Didier Deschamps avait donc sorti Valbuena pour tirer le coup franc et Diarra pour le prendre victorieusement, quatre jours avant le gros match de Ligue des champions que l'OM disputait à Arsenal.

 

"Si le retour au score des Dijonnais est une ode aux vertus de l'enthousiasme et du coeur, l'OM, momentanément statique et sans entrain, a tout fait pour se retrouver soudainement dans une situation des plus compliquées", écrivait alors notre ami Laurent Blanchard dans La Provence.

"À un moment donné, on a peut-être fait preuve de suffisance, soulignait Steve Mandanda. On est alors tombés dans la facilité et ça ne pardonne pas. On a pris un coup sur la tête. Ça nous a néanmoins remis dans le match et on est allés chercher ce troisième but. En début de saison, il n'est pas certain que l'on aurait réussi à gagner". En fin de saison non plus d'ailleurs puisque l'OM allait enchaîner sept défaites consécutives, dont une contre Dijon au Vélodrome. "Le retour est un meilleur souvenir pour moi, reconnaît Reynet. Mais je garde ce match aller en mémoire, parce que c'était la première fois que j'affrontais l'OM et même cette erreur sur le but encaissé a fait partie de mon apprentissage de la Ligue 1."

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

 

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