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Une victoire bien amère

NANTES-OM 29 mai 1999, le succès olympien ne suffit pas : Brando et ses potes ont connu tous les sentiments, le PSG a laissé gagner Bordeaux, l'OM ne sera pas champion, la Beaujoire exulte

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Gagner à Nantes, ça n'arrive pas tous les jours. Et pourtant, en ce printemps 1999, deux semaines après avoir perdu la finale de la coupe de l'UEFA à Moscou, l'OM n'a aucune raison de savourer son succès à la Beaujoire. Le titre de champion de France vient de lui échapper.

"Je ne dis pas que Bordeaux ne méritait pas d'être champion, car ils ont fait aussi une belle saison, mais ce titre était pour nous, soupire Frédéric Brando. Même si ce n'est pas ce dernier soir que nous l'avons perdu, parce que le PSG a perdu de façon bizarre contre les Girondins, mais à Paris où nous avions perdu nous aussi et surtout à Auxerre, où l'arbitre avait sifflé un penalty contre nous, alors que Daniel Bravo avait la marque du ballon sur sa poitrine et que le juge de touche s'est permis de me dire : "Il n'y a pas une main, il y en a deux !" Mais ce soir-là, à Nantes, nous avons fait ce qu'il fallait."

Un but de Pires

Avec une équipe très offensive (deux meneurs de jeu et trois attaquants), l'OM a rapidement ouvert le score, sur un double une-deux entre Camara et Pires.

"Quand Robert a marqué, nous savions que Bordeaux avait marqué aussi, donc nous n'étions pas champions, mais nous suivions l'évolution du match des Bordelais, à travers le banc de touche et j'imagine que les Girondins faisaient la même chose au Parc. Avant le match, Rolland Courbis nous avait dit qu'il ne faudrait pas avoir de regrets et gagner ; si Bordeaux faisait match nul, nous passerions vraiment pour des billes si nous ne gagnions pas. Et ça n'a pas été facile, parce que les Nantais ont plus que joué le jeu."

La soirée a été folle, car, par moments, le titre a changé de mains. Même si les mains marseillaises n'ont pas touché le sceptre bien longtemps.

"En fait, nous sommes passés par toutes sortes de sentiments contradictoires, poursuit Fred Brando. À la reprise, quand Rodriguez a égalisé pour le PSG, nous y avons cru. Et puis, Bordeaux a repris l'avantage, et il y a eu à moins d'un quart d'heure de la fin, une explosion de joie sur notre banc de touche, parce qu'on a appris qu'Adailton avait égalisé pour PSG."

Nantais et Parisiens exultent

Un but du jeune Brésilien qui n'avait pas du tout suscité la joie parmi les joueurs et encore moins parmi les supporters parisiens, selon les témoins du Parc. "Le Kop de Boulogne hurlait : "Allez Bordeaux", écrit d'ailleurs Guillaume Singer dans "La Provence" du lendemain, ajoutant à la fin, "on a presque l'impression que le PSG vient de gagner une finale de coupe d'Europe".

À Nantes, la joie marseillaise va être de courte durée : la Beaujoire va faire savoir à l'OM ce qui vient de se produire à Paris. "D'un coup, tout le stade s'est levé et a exulté, alors que Nantes et Bordeaux, quand même, ce sont de gros rivaux historiques !"

Et voilà, un but de Feindouno et tout le monde était content : Parisiens et Nantais battus, Bordelais champions (eux, c'était plus que légitime). Sauf les Marseillais, qui venaient de rater le coche avec 71 points en 34 matches ! Mais Bordeaux avait fait mieux. Il faudrait des années pour s'en remettre...

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Frédéric Brando >>>

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