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Barthez, le péno du retour

OM - STRABOURG : 3 janvier 2004 : recruté après la blessure de Carrasso, le divin chauve ne peut jouer qu'après la trêve et il débute par une série de tirs au but où il marque le cinquième

 

L'OM n'a jamais rencontré le RC Strasbourg en coupe de la Ligue, mais à cinq reprises en coupe de France. Le dernier match s'était déroulé au stade Vélodrome, pour l'entrée en lice de l'OM dans la compétition dans des circonstances particulières car c'était le premier match de Fabien Barthez depuis son retour à Marseille.

Olympien de 1992 à 1995, "Fabulous Fab" était parti à Monaco où il avait été champion, puis à Manchester United où Alex Ferguson avait fini par le mettre sur le banc, lui préférant Tim Howard. En octobre, Cédric Carrasso, deuxième gardien olympien, s'était gravement blessé et plutôt que chercher une doublure à Vedran Runje, l'OM avait récupéré le gardien des Bleus, qui ne pouvait toutefois pas jouer avant janvier.

Strasbourg allait donc être son premier test après plusieurs mois sans compétition. Pas un problème pour Barthez, selon Marc Lévy, alors entraîneur des gardiens olympiens.

Marc Lévy : "Il connaissait sa force"

"C'est la force des grands gardiens mondiaux, des grands champions qui sont tous de la même trempe. Il suffit de les aider à se préparer physiquement, ils ne présentent pas de difficulté particulière. Il avait envie de repartir sur quelque chose de neuf, une grande soif de travail, c'était beau à voir", raconte l'ancien gardien des Minots qui, ces dernières années, était l'adjoint d'Érick Mombaerts à Yokohama et qui vient de se réinstaller en Provence, à Miramas, depuis son retour du Japon, en attendant une nouvelle mission.

 

Vedran Runje était alors populaire et plusieurs groupes de supporters de l'OM brandissaient même des banderoles disant qu'ils ne voulaient pas de Barthez et soutenaient Runje. "Ce n'était pas évident, rappelle Marc Lévy, mais Vedran, n'est pas resté. C'est la loi du sport : quand arrive Fabien Barthez, champion du monde, tu ne peux rien dire. C'était même bénéfique pour les jeunes."

Ce nouveau départ contre Strasbourg aurait pu se dérouler sans accroc après le but de Johnny Ecker, mais Mamadou Niang, alors Alsacien, avait égalisé juste avant la fin, poussant l'OM à la prolongation, puis aux tirs au but. "Pour lui le foot c'était plus du plaisir que du stress et c'était très sympa de le voir ainsi, raconte encore Marc Lévy. Il avait du recul sur les événements, une philosophie de champion, rien ne le touchait, il connaissait sa force."

Elle allait lui servir au cours de la séance de tirs au but, dontnous avions décrit alors quelques détails dans "La Provence"."Jusque-là, son principal mérite a été de ne pas se transformer en produit Findus. Quand ça commence, Richard Dutruel est bien chaud, Fabien, lui, sait qu'il va redevenir footballeur à temps complet. Quand Kobylik s'approche, Fabien avance pour montrer que le ballon n'est pas sur le point de penalty, Damien Ledentu (arbitre de la rencontre) s'interpose et le chauve sourit (si si !)."

 

 

Barthez qui tire, ce n'est pas un risque

Bref, Barthez repousse le tir de Farnerud, puis celui de Niang, alors que Vachousek tire sur la transversale. Alors qu'Arrache a mis au fond, il ne reste qu'à marquer le dernier péno pour qualifier l'OM et c'est Barthez qui pose le ballon. "Est-ce vraiment un risque quand on connaît la technique et le pied gauche du gardien international ? Lui qui, dès son premier match avec l'OM, à vingt ans, dribblait un adversaire dans sa surface, dormait du sommeil du juste dans le bus en allant disputer la finale de la coupe d'Europe à Munich en 93", écrivions-nous encore.

"C'est lui qui nous qualifie et Alain Perrin était très, très content que Fabien marque parce que ça posait le personnage", souligne Marc Lévy.

"Les tirs au but, ce n'est pas dur pour le gardien, c'est dur pour le tireur, expliquait ensuite Fabien. Quand il y a but, c'est normal, quand le gardien arrête, c'est fantastique. Ce qui a été dur pour moi, c'était ces derniers mois, car je me suis retrouvé dans une situation que je n'avais jamais connue ; j'avais toujours été numéro un. Avec l'âge, quand on est père de famille, on relativise."

C'était reparti pour un peu plus de deux ans...

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Fabien Barthez >>>

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