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La toute première descente

RENNES-OM Mai 1959 : Pilier de la D1 depuis 1932, l'OM est relégué avec ses internationaux

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À l'été 1958, tandis que son capitaine, le grand Jean-Jacques Marcel revenait de la coupe du monde en Suède, auréolé d'une brillante troisième place et que l'attaquant remplaçant de l'équipe de France, Célestin Oliver, le rejoignait à Marseille (où il serait le meilleur buteur de la saison, avec 11 buts), l'O.M. pouvait s'enorgueillir d'une présente permanence en D1 depuis sa création en 1932.

L'heure était au grand ménage. Roger Scotti avait prit sa retraite et Gunnar Andersson avait été poussé vers la sortie ; il était parti jouer à Montpellier avec Mimi Mesas, tandis que Gunnar Johansson était transféré à Aix-en-Provence. Départ aussi du gardien Marcel Domingo, des ailiers Dominique Rustichelli et Jean Palluch. Fiers d'eux, les dirigeants, alarmés par la 16e place de la saison 57-58, avaient rajeuni leur O.M.

"Je veux faire un O.M. tout neuf, pas avec des étoiles à 50 millions", annonçait fièrement Saby ZARAYA, président, entré en conflit avec Jean-Jacques Marcel qui ne voulait pas jouer arrière central. "Ce serait à désespérer si nous n'enlevions pas au moins un titre", ajouté le président visionnaire.

 

 

En guise de quoi, le 31 mai, pour sa dernière journée, c'était un OM déjà condamné à la descente en D2, la première de son histoire, qui avait joué à Rennes et obtenu un match nul méritoire. Et l'O.M. vingtième avec dix points de retard sur le premier non relégable, Lens.

Le premier but marseillais avait été marqué par Chicha donc la titularisation avait fait la une des sports le jour du match. Aujourd'hui, c'est une autre sorte de Chicha qui a envahi le foot.

Bruneton : "On pensait que ça marcherait"

"L'équipe n'était pas mal, rappelle d'ailleurs Régis Bruneton aujourd'hui âgée de 78 ans et qui à l'époque à 19 ans, s'était imposé comme demi défensif. Outre Oliver et Marcel, nous avions l'attaquant suisse Norbert Eschmann, Bassidiki Touré, le père de José. Nous pensions que tous que ça allait marcher. Et c'était devenu pesant. Nous étions solidaires mais on n'y arrivait pas et au fil des semaines, c'était traumatisant. À chaque match, nous avions la hantise du mauvais résultat, et nous étions partis dans un tourbillon, jusqu'à la dérive finale à Rennes".

 

Le formateur de Lloris à Cimiez

Une chute douloureuse pour les Marseillais comme Gransart, Leonetti, Sansonetti, Ramon Bruneton. "J'étais arrivé en pupilles à l'O.M., je jouais au patronage du Sacré-Coeur, rue Saint Sébastien ou nous affrontions les patronages de Saint Barnabé, Saint-Victor, du Prado, au stade Delort. C'est là qu'un monsieur de l'O.M. a demandé mon père si je pouvais faire un essai à l'Huveaune. Après j'ai joué dans toutes les catégories, je suis devenu international junior et j'ai débuté en D1 contre Nîmes à 18 ans. Alors, descendront en D2, c'était un crève-coeur. Je m'imaginais jouer à l'O.M. toute ma vie et j'ai dû partir à Toulouse où le président Doumeng m'a recruté en 1963. Puis à Nice en 1967.

C'est à Nice que Régis Bruneton est devenu le formateur d'Hugo Lloris dans les années 90. Je l'ai eu quatre ans, de six à dix ans au Cedac de Cimiez avant de lui faire sa lettre de sortie pour l'OGC Nice où il a commencé sa carrière que l'on sait.

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur régis Bruneton >>>

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