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Santos Muntubila, le bon prêt

GFCA-OM Mai 1982, dernier match, dernier but pour l'attaquant congolais prêté par Sochaux

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Ce sera, cet après-midi, la toute première confrontation entre le GFCA et l'OM en D1 à Mezzavia où les Olympiens n'ont joué que deux fois en championnat, en D2, entre la descente du club marseillais en 1980 et celle du club corse en D3 en 1982. Le 8 mai 1982, dernière journée de championnat, c'était donc aussi la dernière du Gaz en D2 avant 1986.

Dernier match aussi pour un petit attaquant redoutable dans les rangs de l'OM: Jean Santos Muntubila. Il n'a passé qu'une seule saison à l'OM mais a laissé un beau souvenir à ceux qui l'ont vu ou fréquenté comme Éric Di Meco : "Quand je vois certains attaquants que l'on qualifie de très rapides aujourd'hui, je me demande ce qu'il faudrait dire de Santos. Il allait très vite et nous avait vraiment fait du bien devant."

"Il avait une feinte à lui, qui déstabilisait les défenseurs adverses, ajoute Jean-Charles DeBono, qui jouait au milieu du terrain, côté droit, à côté du Zaïrois. Éric a raison, Santos allait à 1000 à l'heure..."

En fait, le jeune ailier droit alors zaïrois avait été prêté par le FC Sochaux, alors le seul club de D1 à répondre à l'appel lancé par Jean Sadoul, président de la Ligue, pour aider l'OM, tombé en D2,mais surtout en dépôt de bilan en avril 1980 et que le grand dirigeant cévenol souhaitait voir remonter au plus vite.

 

Buts à l'aller et au retour

"J'avais marqué contre Ajaccio dès le premier match au mois d'août, rappelle Santos, depuis Kinshasa en République Démocratique du Congo. Et j'ai encore marqué lors du dernier. J'ai gardé un grand souvenir de l'OM, de Roland Gransart. Une vraie bande de copains, avec José Anigo, Jean-Charles De Bono, Éric Di Meco, Francini, Caminiti, Pascal... Une excellente ambiance. Nous avons même pensé que nous pourrions monter, après un début de saison tonitruant, mais nous n'y sommes pas arrivés."

Lors de ce dernier match sans en jeu, mais disputé âprement (carton rouge pour Cavalli), les Corses auraient pu ouvrir la marque, mais Gentili avait raté un penalty et un but de Flos, puis un autre de Santos, de la tête, sur un centre d'Antic, avaient donné la victoire à l'OM. Insuffisante. L'OM était devancé par Toulouse et Thonon, mais les Minots, qui avaient déclenché une vague d'enthousiasme (plus de 40 000 personnes en D2 pour OM-TFC), avaient fait revivre le club. Il allait malheureusement falloir attendre 1984 pour remonter. Sans Santos, resté supporter, à distance.

 

 

"Je n'étais pas triste de partir, je n'étais que prêté, je le savais depuis le départ et puis, Sochaux, c'était la Première division, avec Genghini, Anziani, Stopyra, Rust... Et ils voulaient absolument que je revienne. Ensuite, j'ai joué en Allemagne, à Sarrebruck."

Hommage à Claude Leroy

Les chemins de l'OM et de Santos n'ont plus eu l'occasion de se croiser, mais le Congolais, considéré comme l'un des plus grands joueurs de l'histoire de son pays, qui a aussi joué à Valenciennes et à Bastia, a suivi une belle voie, le menant à la tête de sa sélection nationale au milieu des années 2000, après et avant avoir été l'adjoint de Claude Leroy.

"Je ne comprends pas comment on a pu laisser partir un tel sélectionneur. Selon moi, cet homme est indispensable au football africain. J'espère qu'on aura l'occasion de le revoir. On a besoin de lui."

Mario Albano

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche joueur Santos Muntibula >>>

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