OM1899.com

_________________________________________________________

 

Dernier succès avant 37 ans

SAINT ETIENNE-OM 8 octobre 1950 : quand Roger Scotti et Pierre Flamion offrent la victoire à l'OM à Geoffroy-Guichard, on ignore qu'il faudra attendre 1987 pour en voir une autre chez "Les Verts"

 

L'AS Saint-Étienne n'a découvert la D1 qu'en 1938, mais c'est après la guerre que le club s'y installe vraiment et en 1950 qu'un tournant décisif est pris, avec une nouvelle politique, basée sur la formation, initiée par Pierre Guichard, alors que le club, très endetté, a failli disparaître en juillet, sauvé par le conseil municipal. C'est Jean Snella qui la met en place, alors que Pierre Garonnaire est chargé de repérer les jeunes prodiges à travers la France.

Bref, il y a un avant et un après 1950 à Saint-Étienne et les résultats de l'OM illustrent ce tournant. Lorsque l'OM va gagner à Geoffroy-Guichard, alors que "Le Provençal" a titré peu avant : "Quand l'attaque dort", le cador c'est l'OM. On va pourtant entrer dans une période de 37 ans sans succès olympien dans le Forez.

Sous les yeux du sélectionneur

Le début de saison a été compliqué : Gunnar Johansson, recruté comme inter (milieu offensif), met un peu de temps à s'imposer, mais comme arrière central. Son compatriote, l'attaquant Dan Ekner, est irrégulier. Et l'avant-centre promis, Gunnar Andersson, est toujours bloqué en Suède et on pense alors qu'il ne viendra pas, car on parle de l'Argentin Alarcon. Les "anciens", Georges Dard et Jean Robin, commencent à décliner.

 

Bref, c'est un OM moyen qui se rend à Saint-Étienne, sous les yeux du sélectionneur Gaston Barreau. Cela va motiver Roger Scotti et Pierre Flamion, qui seront appelés en équipe de France quinze jours plus tard. Scotti dégage d'abord sur sa ligne un tir du Stéphanois Tamini, avant de transformer un penalty pour une main de De Cecco devant Sboralski. L'OM a de la chance aussi, car l'arbitre ne bronche pas quand Tamini est déséquilibré dans la surface marseillaise, avant que Salem ne dégage à son tour sur la ligne de but.

L'OM n'allait pas en rester là, comme l'écrit le correspondant local, Louis Delorme : "Trente secondes avant la mi-temps, Wagner parti sur l'aile droite sans être poursuivi par son demi-centre, réussit à empêcher la balle de sortir. Complètement libre, il ajusta un joli centre qui passa par-dessus les défenseurs stéphanois. Sboralski reprit de volée mais dirigea mal son tir, de sorte que la balle aurait été facilement arrêtée si le gardien stéphanois s'était avancé au-devant d'elle. Il commit l'erreur de l'attendre. Le rapide Flamion fut plus prompt que lui, surgissant de la droite, il la logea dans les filets."

 

 

 La bonne saison de Pierre Flamion

C'était la première et l'unique saison de Pierre Flamion à l'OM. Révélé à Reims, cet attaquant racé avait suivi son entraîneur Henri Roessler à l'OM où il marqua une douzaine de buts avant de "remonter" à Lyon, puis à Troyes et de faire ensuite une longue carrière d'entraîneur.

Fort de cet avantage, l'OM allait tenir, en dépit de la réduction de l'écart sur penalty. "Souvent huit en défense, les Marseillais ne laissèrent jamais les attaquants stéphanois shooter." "La victoire des Marseillais est cependant méritée", ajoutait le journaliste local.

Il faudrait attendre l'arrivée d'Andersson pour vibrer un peu plus. Et encore 37 ans pour voir Patrick Cubaynes signer une autre victoire de l'OM chez ceux qui allaient devenir "Les Verts".

Mario Albano

--------------------------------

Lien vers la rencontre >>>

 

 

 

.

.

.

.

Retour
Toute reproduction intégrale ou partielle des textes ou photos est strictement interdite.