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Qu'il est bon, ce Drogba

GUINGAMP-OM Novembre 2002 : la découverte d'un avant-centre ivoirien chez les Bretons

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Mais à quoi joue Alain Perrin avec Vedran Runje ? On se posait la question début novembre 2002, quand l'entraîneur de l'OM, arrivé durant l'été avec Christophe Bouchet, décidait d'écarter son gardien croate pour faire jouer le jeune Cédric Carrasso, formé au club.

"Nous étions convenus de faire souffler Vedran, qui a eu beaucoup de pression, sans fixer de date, expliquait le technicien olympien. C'est mieux que de le faire jouer s'il n'est pas performant." Le jeune Vauclusien avait donc joué contre Montpellier. Puis en amical à Nîmes. "Vedran a juste besoin de retrouver sa motivation. Quand il se sentira mieux, il rejouera. Mais, à l'inverse, je ne vais pas attendre que Carrasso se troue pour remettre Runje. La hiérarchie est établie, même si Cédric fait un match extraordinaire à Guingamp, Vedran reviendra. Et d'un autre côté, il est bon de voir Carrasso dans un autre contexte, à l'extérieur."

Avec le recul de treize années, le raisonnement d'Alain Perrin est limpide et les faits lui ont donné raison : Cédric Carrasso est devenu un grand gardien français. Mais sur le moment, c'était risqué. "Nous savions qu'il y avait un jeune dans les buts, et tout en ayant confiance en lui, nous voulions impérativement le protéger. Ce n'était pas une pression supplémentaire, mais on faisait encore plus bloc ; d'ailleurs, derrière, il y avait aussi le petit Gavanon qui n'a pas eu la carrière à laquelle il aurait pu aspirer", rappelle Johnny Ecker, défenseur expérimenté qui formait la charnière olympienne ce soir-là en Bretagne, avec Abdou Méité et Daniel Van Buyten, Franck Leboeuf étant blessé, comme Sébastien Perez, Lamine Sakho et Fernandao.

Carrasso allait être tellement performant qu'Éric Puech pouvait écrire dans La Provence, au lendemain du match : "Le manager général sait désormais qu'il dispose de plusieurs solutions efficaces. Il y a encore un mois, le poste de gardien ne suscitait aucune réflexion particulière. Un jeune espoir, pur produit de la formation olympienne, est venu changer la donne. On appelle cela la concurrence naturelle."

Il est vrai qu'à Roudourou, Carrasso avait été très bon. L'OM s'en revenait avec un 0-0 méritoire car l'En Avant était redoutable. "Guingamp avait une belle équipe avec Carnot, Malouda, Fabbri derrière. Et surtout Didier Drogba devant", rappelle Johnny Ecker.

Pas de hasard : la cellule de recrutement de l'OM allait le suivre à la trace, notamment Josip Skoblar. L'OL aussi, au point qu'en fin de saison, Bernard Lacombe irait lui offrir un maillot de Lyon, floqué à son nom. En vain : Didier allait choisir l'OM. La suite est une autre histoire...

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Fiche joueur Johnny Ecker >>>