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Un début de saison délicat

OM-AMIENS 9 août 1995, les Olympiens l'emportent après deux défaites à Épinal et Louhans. Mais ce ne sera qu'un sursis pour Henri Stambouli à la tête de l'OM, dans la course à la remontée

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L'OM relégué en Deuxième division en 1994, suite à l'affaire VA-OM, la remontée était jouée d'avance, pensait-on. Ça n'avait pas été le cas, mais les Olympiens avaient rempli leur mission sur le terrain. En vain, car le dépôt de bilan du printemps 1995 avait annulé la montée et, après la constitution de la SEM avec Jean-Michel Roussier à sa tête, il avait fallu repartir à l'assaut de la Deuxième division. Et là, ça allait être encore plus dur que la première saison.

Fabien Barthez, Michel De Wolf et Bruno Germain étaient partis, Didier Wacouboué avait dû arrêter sa carrière, Jérôme Alonzo, Frédéric Tatarian, Fabrice Moreau, Jean-François Hernandez, Nenad Bjekovic junior étaient arrivés. Des jeunes. Et Christophe Galtier, fort de son expérience, qui allait être la meilleure recrue.

"C'est ma vraie première expérience, seul à la tête de l'équipe, rappelle Henri Stambouli, qui avait été auparavant l'adjoint de Raymond Goethals, de Marc Bourrier et travaillé avec Luka Peruzovic. C'était compliqué, tu découvres la gestion de groupe, tu apprends de toutes les embûches que tu rencontres. Nous avions perdu des phénomènes et pris des jeunes."

Heureusement, Cascarino...

Heureusement, il restait Tony Cascarino, auteur du premier but face à Amiens en ce mois d'août 1995, au moment où les choses tournent mal. Victorieux du Mans pour la première journée, l'OM a perdu à Épinal, puis à Louhans-Cuiseaux et fait match nul à domicile contre Angers. Il faut se reprendre.

 

"Tony Cascarino était extraordinaire, s'exclame Henri Stambouli. Je ne sais pas si aujourd'hui on retrouverait ce type de buteur avec ce coup de tronche, cette spécialité. Il m'a marqué. Il avait cette qualité, il s'en servait et c'était but sur but. Magnifique."

L'OM allait donc battre Amiens, avec un deuxième but signé Moreau en fin de rencontre. "C'était mon beau-père, Gérard Banide, qui avait croisé la route de Moreau chez les jeunes du PSG et me l'avait conseillé. À l'OM, il fallait se débrouiller avec pas grand-chose et Jérôme Alonzo m'en parle toujours : 'Vous êtes venus me chercher à Nice où j'étais barré par Letizi, l'OM a lancé ma carrière'."

Pression inédite pour les jeunes

Le problème, c'est que les jeunes devaient alors gérer une pression inédite pour eux. Interne, parce que les anciens, Bernard Casoni, Marcel Dib (Jean-Philippe Durand était alors blessé) étaient les vrais tauliers. Externe parce que l'OM était toujours le vainqueur de la coupe d'Europe quand il arrivait à Charleville, à Saint-Brieuc, à Perpignan ou à Poitiers. "L'OM avait toujours cette aura extraordinaire et les équipes, qui n'avaient jamais eu l'occasion de jouer contre Marseille, disputaient le match de leur vie. Impressionnant."

 

 

Parfois, cela donnait une résistance inattendue, parfois de l'excès. En ce soir d'été, la maladresse d'un défenseur trop soucieux de tout donner contre l'OM allait briser la carrière de Franco Vignola. Sérieusement blessé au cours de la fin de saison précédente, il revenait à peine à la compétition, quand Henri Stambouli l'avait lancé après l'heure de jeu.

"J'étais envahi par la tristesse. Des moments difficiles pour les joueurs et pour moi. Ce gars-là sortait de la galère, il y retournait. C'était douloureux à voir. Abalo, le Togolais d'Amiens, je l'ai retrouvé plus tard en sélection. Nous n'en avons jamais parlé."

Après ce succès, l'OM allait en remporter un autre, avant de replonger à Caen, avec trois expulsés, défaite fatale pour l'entraîneur.

"Après, c'est Gérard Gili qui a pris l'équipe et ils sont finalement montés", souligne Henri Stambouli, qui a eu le temps, depuis lors, de se bâtir une belle carrière de technicien, en France ou en Afrique

 

Alexandre Jacquin

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Lien vers la rencontre >>>

Fiche Henri Stambouli >>>

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