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Pas de victoire, pas de sous. Pour se maintenir en poste, Christian Carlini doit empêcher le club d'être déclaré en cessation de paiement. C'est alors que commence la fabuleuse histoire des bolivars.

Le président Carlini en quête de ressources providentielles était prêt à consulter toutes les diseuses de bonne aventure, à faire lire son destin dans les boules de cristal ou le marc de café pour peu qu'on lui fit espérer une lueur de réussite. Il consulta une voyante dénommé Irène parente de Jean Ferrara (grand ami du Carlini) qui lui prédit des lendemains pas très roses pour l'OM, du point de vue sportif, mais que dans les jours prochains, quelqu'un lui proposera des sommes dont le montant pourrait créer une véritable révolution au sein du club voir même dans la ville.

Quelques jours plus tard, de fervents supporters de l'OM corses installés au Vénézuéla contactèrent Christian Carlini au siège de son agence parisienne de voyage et lui proposèrent de lui venir en aide en lui donnant l'argent dont le club a besoin et pour ne pas qu'on les prennent pour des plaisantins, ils avaient immédiatement fait un chèque, bien sur les interlocuteurs avaient mis quelques clauses dans leur contrat, comme celle de devoir engager un de leurs jours, mais bien sur c'était le président en place qui continuait à assurer la gestion du club.

Le lendemain dans les colonnes du journal l'Equipe les gros titre relataient, en exclusivité, la manne bienfaitrice vénézuélienne qui allait bientôt aider les dirigeants de l'Olympique de Marseille en difficulté. Pendant plusieurs semaines, cette nouvelle fait la Une de tous les quotidiens.

Le problème fut que la Municipalité ne voyait pas d'un très bon œil l'arrivée de cette argent, les instances fédérales non plus, mais le moins complaisant fut le Tribunal de Commerce. Le club qui était en cessation de paiement eu un sursis de la part des juges.

Christian Carlini s'embarque alors avec Pierre Boissin (vice président) pour Caracas afin d'obtenir l'argent promis.

Pendant quelques jours, ce fut le mutisme le plus complet, la Mairie, le Tribunal de Commerce ainsi que les Instances du football perdaient patiences. Le Président de l'OM leur demanda, par fax, une prolongation de sursis, mais hélas, les juges estimèrent que la comédie avait assez duré et avant même le retour des deux hommes, prononcèrent le règlement judiciaire du club. Hélas, le beau rêve des bolivars se transforme en cauchemar. L'argent devait passer par bien des machines à laver pour s'harmoniser au blanc maillot de l'équipe.

Les conséquences de cette chimère fut dramatique, le club fut mis en liquidation judiciaire avec la nomination d'un curateur, duquel dépendraient désormais toutes les initiatives de gestion.

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