.Article de om.net du 08 mars 2015 |
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Ca se jouera dans la tête... En l'absence de plusieurs cadres de l'équipe, les Olympiennes sortent vainqueurs d'un match engagé mais sain. Elles ont alterné le bon et le moins bon mais leur détermination à ne céder aucun pouce de terrain met en avant les progrès accomplis par le groupe. Avant d'évoquer le contenu, il y a plusieurs façons d'analyser le succès des Olympiennes à Monteux. D'abord, le résultat et la volonté de ne pas céder un pouce de terrain dans une fin de championnat très excitante. Les équipes du haut de tableau se sont imposées, les Olympiennes se sont inscrites sur cette logique. Ensuite, l'émancipation du groupe en l'absence de certaines leaders : le résultat souligne la progression du collectif et sa volonté de tirer dans le même sens malgré les handicaps ou autres écueils. Certes, il le matérialise avec des arguments moins techniques, mais il avance. Enfin, le tempérament déployé au plus fort de la pression montilienne en deuxième période : l'agressivité défensive, la détermination affichée pour ne pas permettre à Monteux de revenir dans le match sont agréables à apprécier pour le staff. Voilà pour le contexte. Le contenu, lui, est mitigé. A la verticalité initiale et incessante de Monteux, les Olympiennes ont mis un bon quart d'heure pour trouver leurs repères et mettre en place leur animation : si les bons circuits ont été animés, ils n'ont pas trouvé la justesse technique requise pour rendre plus percutant une idée de jeu de plus en plus intéressante. Les phases de progression sont restées cohérentes, mais la relation finale a souffert d'un manque de précision ou parfois de placements inadéquats obstruant les bons angles de passe. Pourtant, le premier quart d'heure écoulé, la profondeur de jeu adverse maîtrisée, c'est tellement plus aisé quand on défend en avançant - les Olympiennes ont pris le contrôle du match. Après deux ou trois alertes, elles ont pris l'avantage sur une incroyable percussion de Caroline Pizzala. Partie de sa moitié de terrain, la capitaine olympienne a très vite analysé la désorganisation défensive montilienne pour avancer de 60 mètres, effacer deux adversaires avant d'être fauchée en entrant dans la surface. Un penalty juste transformé en force par ses soins. A cette heure de la rencontre, Madame Pizzala a pris ses responsabilités en apportant le petit plus absent jusqu'ici. Si cet avantage semblait logique, la première demi-heure de la seconde période reste une énigme. Une bourde, deux bourdes et un début de panique générale. Incapable de gérer la rencontre, face à un adversaire pourtant essoufflé après avoir beaucoup donné en première mi-temps, les Olympiennes ont joué à l'envers : ballons de récupération perdus trop vite, transition déficiente, port du ballon trop important dans un bloc trop bas, fautes évitables. Ce manque de sérénité a poussé l'équipe à cravacher, à se battre sur chaque ballon dans un match transformé en combat, un combat sain, pour contenir une situation générée par leur propre égarement. Le travail défensif a amorti le choc. Le deuxième but est arrivé au bon moment : contre le cours, du jeu, avouons-le, mais avec suffisamment de froideur pour anéantir les espoirs vauclusiens. Soulagée, rassurée, libérée, l'équipe de Christophe Parra a alors déroulé, retrouvé son jeu, une animation plus fluide et aurait pu ajouter un ou deux buts. Ce succès n'est pas le plus abouti de la saison, mais il est d'une importance capitale pour la suite. Le bras de fer entre les équipes de tête a commencé : l'accession se jouera dans la tête... ______________________________________________ La réaction de Caroline Pizzala après Monteux 0-2 OM - Saison 2014-15 - D2 féminine - Groupe C - 15e journée. "On savait l'importance de réaliser un résultat aujourd'hui. Nîmes avait un match abordable contre Blanzy et, pour rester au contact de cette équipe, il fallait s'imposer. C'est chose faite. "Les filles ont été très impliquées. On connaissait l'une des clés du match : Monteux joue beaucoup long, dans le jeu mais aussi sur les coups de pied arrêtés. Il était impératif de rester vigilant sur ce point précis. "De très nombreuses équipes de D2 évoluent ainsi, mais il est indispensable de rester concentrées du début à la fin. Contre Toulouse, Monteux a marqué à la 75e et 81e minutes et s'est imposé chez un prétendant à l'accession. "L'autre point positif est de ne pas avoir pris de but. C'est toujours bon pour la confiance."
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.Article de La Provence du 09 mars 2015 |
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