.Article de om.net du 07 février 2016 |
.
La tête à l'envers Les Olympiennes menaient 1-3 à la pause avant de perdre le fil de la rencontre à la suite d'une erreur de Hatchi. L'égalisation ne masque pas une réelle déception. On espère une chose : ne pas voir tous les efforts accomplis, tous les sacrifices consentis partir en fumée sur une erreur de déconcentration terrible. Les Olympiennes avaient le match en mains, grâce à un début de partie terriblement efficace où chaque accélération a été concrétisée. A cet instant, tout roule, le plan de jeu est respecté. Aurillac Arpajon ne peut pas rivaliser sur toutes les accélérations olympiennes. Cette entrée pousse Benoit Falcon, l'entraîneur auvergnat, à modifier son système, en passant à une défense axiale à 3 pour limiter les espaces et contenir les percussions de Cindy Caputo, déchaînée. Cette modification tactique colmate les brèches, au moment où Aurillac semble peiner physiquement, en raison d'un manque de compétition. Les longs ballons éprouvent leurs attaquantes, bien contenues par la défense olympienne. Les Olympiennes avancent, progressent. En une seconde, tout bascule. On espère qu'elle n'entraînera la saison avec elle ! Comment mener 1-3, maîtriser le match et se retrouver à 4-3 en douze minutes. L'erreur d'Anaïs Hatchi tardant à dégager et contrée par Babinga a relancé Aurillac Arpajon. Les Auvergnates retrouvent des couleurs : plus agressives, plus présentes sur les seconds ballons, elles s'arrachent tous les duels et profitent du trouble dans les têtes olympiennes pour marquer sur chaque action, dont les deux derniers sur coups de pied arrêtés. L'équipe de Christophe Parra accuse le coup et ne trouve plus les arguments techniques ni tactiques, sur un terrain très cabossé, pour sortir la tête de l'eau. Un dernier éclair de Cindy Caputo évite le pire. L'égalisation ne masque pas une contreperformance notable et malvenue à quinze jours de recevoir le grand rival pour l'accession. Dans un championnat où aucune erreur n'est autorisée, où Grenoble Claix ne lâche pas un morceau de terrain, les Olympiennes ont accompli un faux pas, car cela en est un. C'est une journée de mauvais goût. Les têtes des joueuses à la sortie du vestiaire en disent long sur leur déception. Historiquement, dans l'adversité, elles ont toujours trouvé des ressources pour balayer les périodes pénibles. A elles d'évacuer sans tarder pour donner une nouvelle impulsion à leur saison. ______________________________________________ Réaction de Christophe Parra, l'entraîneur de l'équipe féminine - Christophe, un scénario complètement foi dans un match qui s'annonçait difficile, en raison des conditions climatiques et de l'enjeu. Vous avez mené, vous avez été menés. Vous ramenez un nul qui sonne comme une énorme déception. "Oui, une très grosse déception. Le résultat, évidemment. Le fait d'avoir pris quatre buts. Quand on aborde un match d'une telle importance, contre une telle équipe, valeureuse, qui n'a rien lâché avec des filles terminant la rencontre avec des crampes, c'est compliqué. Ensuite, on évoque surtout la concentration, le manque de concentration. Le manque de travail peut amener aussi à certaines erreurs individuelles qui remettent en cause pas mal de choses. "Le foot est un sport collectif, donc on gagne ensemble, on perd ensemble. Il est évident qu'il va falloir revoir certaines choses, car encaisser quatre buts n'est tout simplement pas possible." - Un OM à deux visages, avec une première mi-temps quasi-parfaite et une deuxième où on ne reconnaissait plus les filles. "Claude Onesta l'a bien résumé après les derniers matches de l'équipe de France de handball : quand tu commets certaines erreurs, tu remets en cause beaucoup de choses sur le plan mental. Psychologiquement, on se retrouve en difficulté. Il faut enclencher la machine pour repartir. On reprend un but sur une nouvelle faute individuelle, psychologiquement, on baisse encore pavillon. L'équipe adverse se net alors fort et le cheminement du match change. C'est la définition même des aléas du sport. On mène quand même 1-3 à la mi-temps, on perd 4-3 à quelques minutes de la fin. On retiendra aussi que le groupe, malgré la difficulté dans laquelle il s'est retrouvé, est allé chercher le match nul. C'est un moindre mal. "Il faut bosser. Quand ça fonctionne, le mot d'ordre c'est le travail. Quand ça ne fonctionne pas, le mot d'ordre est aussi le travail." - Le prochain match sera contre Grenoble Claix, dans quinze jours. Mais, en attendant, il y a un match amical ce mercredi contre la Chine pour revoir certains détails. "Psychologiquement, il est intéressant de se remettre rapidement dans le vif du sujet. C'est quand même la sélection nationale de Chine, donc pour nous un match de travail. On regardera surtout le contenu, le contenu sur le plan psychologique aussi. C'est un honneur et un plaisir de jouer ce type de match. Il doit nous permettre d'aborder Grenoble Claix de la meilleure des façons." |
|
---------------------------------------------- |
|