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Résumé Le Provencal

du 05 octobre 1967

 

A.C. AJACCIO - O.M. le football n'était pas

au rendez-vous (2-2)

(De notre envoyé spécial : Maurice FABREGUETTES)

AJACCIO - On y verra mieux la fin prochaine, c'est le moins que l'on puisse écrire, après cette A.C. Ajaccio - O.M. qui n'atteignit les sommets espérés que grâce aux trajectoires de certains "chandelles".

Les joueurs des deux camps ont des excuses sérieuses à faire valoir.

La plupart d'entre eux semblaient marquer par leur match du samedi ou du dimanche précédent, il faisait chaud, un temps d'orage et la pelouse n'était pas de celles qui favorisent le beau jeu.

Un match nul et équitables

Pour toutes ces raisons, l'engagement souvent aveugle prima le football, les mauvaises manières succédèrent aux mauvaises manières sous l'oeil bienveillant de l'arbitre et les fautes en tout genre furent trop nombreuses, pour un match de Première Division.

La partie terminée, des entraîneurs Robert Domergue et Alberto Muro ont dit à peu près la même chose :

"Comment voulez-vous gagner un match, quand on fait cadeau de deux buts à l'adversaire".

Soyons juste - si les deux premiers buts furent extravagants, il y avait dans les deux autres une part de bien joué : le service de Girod, puis le tir fulgurant de Sansonetti pour les Corses ; l'extraordinaire chevauchée de Joseph suivie d'un centre judicieux pour les Marseillais.

On en déduira le pour et le contre pesé, que le match nul et finalement équitable.

L'A.C. Ajaccio fit le jeu le plus souvent et se créa de plus nombreuses occasions de conclure que son adversaire.

Mais l'O.M. fut, presque certainement, privé d'un penalty (charge de Devaux sur Joseph en deuxième mi-temps) et aurait pu marquer un but, à une minute de la fin, si Fiawoo n'avait pas manqué de sang-froid.

Joseph, mais aussi Zwunka

L'O.M. dont l'équipe parut coupée en deux, sauf peut-être à la fin de la deuxième mi-temps doit essentiellement ce match nul et le point précieux qui en résulte à ses deux hommes forts : Joseph en attaque et Zwunka en défense.

Joseph, une nouvelle fois, représenta les trois quarts de l'offensive de son équipe.

D'estoc et de taille, il fit passer à la pourtant solide défense corse un très inconfortable après-midi.

Dans toutes les mêlées, dans toutes les batailles qui se passèrent devant la cage de l'O.M., on vit le "père Jules" surgir, bondir, arrêter et frapper du pied et de la tête.

Une belle nature, ce Zwunka.

En nota, de nouveau, les bonnes dispositions de Donat, Destrumelle, abattit dans l'ombre une besogne considérable, et Robuschi, auteur d'un nouveau but, y alla de son petit grain de sel. Ce n'était, tout de même pas un grand O.M. que nous avons vu hier soir à Ajaccio.

L'A.C. Ajaccio handicapé

L'A.C. Ajaccio fut indiscutablement handicapée par le remplacement numérique de Sbaiz par Guillon et par la blessure de Marcialis.

Au complet et en forme, cette équipe ne doit pas manquer d'arguments. En première mi-temps elle nous laissa entrevoir quelques facettes de son réel talent.

Hier ses meilleurs joueurs nous ont paru être Girod, excellent tant qu'il resta au milieu du terrain et fort honorable arrière, le vif Brucato, Sansonetti, toujours percutante et l'habile Munoz.

Avec Marcialis dans un bon jour et Risso plus calme, cette équipe devrait passer avec bonheur le cap toujours difficile de la première saison en division nationale.

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Toujours JOSEPH

cette force de la nature

AJACCIO - Deux buts de curieux, pour ne pas écrire "bidons", entre la quatrième et cinquième minute.

- Le premier pour l'A.C.A. : une belle combinaison Risso - Munoz, Sansonetti - Marcialis, se développe sur la droite. On croit qu'elle vient d'échouer, quand le ballon, mal frappé par Touré et touché par Tassone. Il en résulte un bond tellement à effet que le même ballon passe par-dessus Escale et entre dans la cage.

- Le deuxième pour l'O.M. : coup franc, pour l'O.M., tiré de la droite par Casolari. Au milieu d'un paquet de joueurs et des deux camps, à près de 20 mètres de la cage Corse, Joseph reprend de la tête. Tir apparemment bénin, mais - mauvaise surprise pour l'A.C.A. ! - Marchetti a déserté son but, dans lequel le ballon entre à petits bonds.

1 à 1 donc : on a pratiquement joué cinq minutes pour rien.

15me minute : MUNOZ marque

C'est ensuite, la période Sansonetti.

Sur un long centre, très aérien, de Touré, il réussit d'abord une assez remarquable reprise de volée, en pleine course, de peu à côté.

À la 15e minute, il va être le principal auteur du deuxième but de son équipe.

Un excellent service de Girod le trouve démarqué à l'aile gauche. Sans plus attendre, il tire ; Escale plonge, mais lâche le ballon juste devant Munoz, lequel marque sans peine.

A.C.A. : 2 - O.M. : 1.

29me minute : SBAIZ blessé

Le jeu est de qualité médiocre et c'est à la 29me minute que va se produire l'un des événements marquants de la rencontre.

Au terme d'une charge irrégulière sur Casolari, Sbaiz se reçoit mal et se fait une double fracture de la clavicule. Il est remplacé à son poste par Girod, ce dernier cédant sa place au rentrant le numéro 12 Guillon.

Plus rien de notable jusqu'à la mi-temps.

50me minute : ROBUSCHI égalise

Joseph, le roc va s'illustrer dès le début de la reprise. Parti du bord de la touche gauche, presque au centre du terrain, il va seul, résistant à toutes les charges, tentatives de crocs, poussées par d'arrière de quatre ou cinq Acéistes, arriver jusqu'à la ligne de camp. Cela fait, il lui reste assez de sang-froid pour passer habilement en retrait à Robuschi lequel marque.

A.C.A. : 2 - O.M. : 2.

JOSEPH bousculé

A partir de ce moment, l'arbitre perd complètement la tête et l'antijeu, de part et d'autre, s'élève à la hauteur d'une institution.

Rien de bien méchant, mais une multitude de fautes visibles à l'oeil nu et rarement sifflées.

La plus nette semble avoir été commise par Devaux sur Joseph, à la 62me minute, en pleine surface de réparation.

Penalty ? Bien qu'assez loin de l'action, nous croyons bien que oui.

L'A.C.A., handicapé, surtout en attaque, par l'insuffisance d'un Marcialis boitillant, va se créer plusieurs occasions de buts : mais les ratera toutes (deux tirs de Munoz bien trop enlevés en particulier) par excès de précipitation.

Tant et si bien qu'à une minute de la fin c'est l'O.M. qui a la meilleure occasion de l'emporter : un tir de Fiawoo mis à côté, presque à bout portant sur passe de Casolari.

 

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