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Résumé Le Provencal

du 07 octobre 1968

 

Match de passion à AJACCIO

ou l'O.M. obtient un "nul" méritoire (1-1)

(De notre envoyé spécial : Louis DUPIC)

AJACCIO - Ce ne fut pas seulement un derby passionnant éprouvant pour les nerfs des acteurs et des spectateurs avec tout ce que cela comporte d'envolée de chocs spectaculaires et de menus incidents.

Ce fut aussi un bon match de championnat au cours duquel les deux rivaux parvint à conserver jusqu'au bout un rythme soutenu et à donner à leurs supporters respectifs de réelles émotions, en laissant impression à tour de rôle qu'ils pouvaient prendre l'avantage.

Domination corse...

La rencontre se roulant Ajaccio, il était normal que les poulains de Muro soient dans l'ensemble maîtres du terrain et du ballon (c'est vraisemblablement le contraire qui arrivera d'ici quelques mois au Stade Vélodrome).

Les échauffourées se produisirent donc dans la surface de réparation de l'O.M., et devant le but marseillais où Jean-Paul Escale soumit à rude épreuve, fit à nouveau merveille, confirmant sa grande condition actuelle.

...et sang-froid marseillais

Mais au cours des périodes difficiles en fin de première mi-temps et au milieu de la seconde, les Marseillais eurent le mérite de ne jamais perdre leur sang-froid, de ne jamais cesser de construire et de lancer des contre-attaques dangereuses.

À cet égard, l'équipe parue en nets progrès, beaucoup plus précise et cohérente qu'en certaines occasions, s'affolant rarement, contrôlant le ballon et repartant de plus belles sous la direction d'un très actif Joseph Bonnel, mais aussi de Destrumelle et d'un excellent Fiawoo, réussissant la gageure d'être à la fois au "four" et au "moulin".

Un redressement méritoire

Le score, on le sait, était réalisé à la fin du premier quart d'heure... et là, encore, les Marseillais avaient eu beaucoup de mérite de rétablir l'équilibre.

Fiawoo venait de se montrer très dangereux et de rater de justesse l'occasion d'ouvrir la marque.

Une hésitation de Zwunka permettait alors à Marcialis de tromper Escale d'un "pointu" habile. Il arrive de voir s'effondrer, à l'extérieur, l'équipe qui encaisse un but, alors que la réussite vient de la fuir quelques minutes auparavant.

C'est dans l'ordre des choses.

Sous la chaleur torride, accablante, l'O.M. réagit immédiatement, Zwunka, blessé, au cours de l'action, ait du boitiller un bon quart d'heure avant de céder sa place à Lopez, Djorkaeff devenant alors libéro, quatre minutes plus tard. Fiawoo rééditait son exploit en réussissant à égaliser.

Les choses devaient en rester là, en ce qui concerne tout au moins, le tableau d'affichage.

Sanso et Peretti

Car la fin de la première mi-temps devait être extrêmement animée. Deux anciens Olympiens : Étienne Sansonetti et Claude Peretti étant les héros malheureux de l'équipe ajaccienne.

Le second surtout, très critiqué apparemment par le public, de même que l'autre ailier Georgin, fut à quelques centimètres près le grand homme de la journée.

Mais la première fois Escale réussit à capter du bout des doigts, sa balle lobée.

Sa seconde tentative échoua sur la transversale... À quoi tient la chance ? Presque toujours, en football, à quelques centimètres.

Quant à Étienne Sansonetti, il se battit comme un lion contre ses anciens partenaires, décocha trois coups de tête splendides, rata en partie ses tirs du pied et au fil des minutes s'énerva jusqu'à avoir des mots avec Escale, puis Novi.

Les Ajacciens, les plus heureux furent : Brucato, garde du corps intraitable de Joseph ; Vanucci, très vif, et Risso fort actif, les autres à l'exemple de Calmettes ou Marcialis connaissant certaines chutes de régime.

De Escale à Joseph

L'équipe de l'O.M. a donc rempli sa mission en ramenant un point de son difficile déplacement qui avait débuté hier matin, par une panne d'avion, vite réparée fort heureusement.

Tous ses hommes furent exempts de reproches. De Escale toujours magnifique d'audace et de sûreté au douzième homme, J.P Lopez, excellent pour son premier match de championnat, aussi bien devant Sansonetti que devant Peretti, sans oublier Tassone, très énergique : Bonnel, poumon de l'équipe et surtout Fiawoo grand homme de l'attaque.

Un mot encore pour regretter que de vifs incidents aient opposé à leur entrée aux vestiaires, les Marseillais à certains supporters. Mais ce de ceux-ci, l'ami José Maragna vous parle par ailleurs.

Le folklorique stade "Jean-Lluis" est d'ailleurs par sa configuration et l'emplacement ahurissant des vestiaires destinés à connaître couramment de telles manifestations !

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A.C.A - O.M. : LE SCORE ETAIT ACQUIS A LA 15e MINUTE

FIAWOO a répondu à MARCIALIS

AJACCIO - On s'attendait à un match intense joué bien davantage sur la condition athlétique que sur les qualités techniques des joueurs.

La partie, en vérité, tint toutes ses promesses.

Elle ne connut pratiquement pas de tempérament. D'un côté comme de l'autre, surtout les défenses, ce que l'on comprendra aisément, firent preuve d'un engagement total, tout en restant dans les limites permises de la correction.

Sur un plan beaucoup ulus technique, il faut en convenir, les deux équipes ébauchèrent tout de même de bons mouvements et dans l'ensemble on peut dire que nous avons assisté à un bon match. Les Ajacciens bousculèrent sérieusement leurs adversaires en première mi-temps et se créèrent de nombreuses occasions de buts car la défense olympienne ne semblait pas très dure en son centre, Novi notamment.

C'était le cas également de la défense locale. Fiawo en raison de sa position intermédiaire et souvent libre de tout marquage, déclenchait d'amples mouvements depuis la ligne de touche, débordant sans rémission les défenseurs locaux.

Marcialis ouvre le score

C'est d'ailleurs le Togolais qui se crétait la première occasion nette et franche dans les premières minutes du match en débordant au centre, Baratelli qui était sorti, était battu mais la balle frôla le montant (7e).

Le danger encouru sur cette action provoqua une vive réaction des Ajacciens qui se traduisit par un centre de Vanucci sur lequel Zwunka tarda à dégager la balle. Marcialis bien placé ne laissa aucune chance à Escale alros que l'arrière central marseillais touché au genou, rester à terre.

Fiawoo égalise

La joie des Ajacciens allait être de courte durée. Comme il l'avait fait précédemment, Fiawoo servi par Gueniche, s'envolait en grandes enjambées vers Baratelli qu'il battait cette fois un tir en coin (14e).

Le match était bien lancé et si Escale intervenait sur un tir de Sansonetti (15e), son vis-à-vis Baratelli devait plonger dans les pieds de Di Caro (17e) puis dans ceux de Joseph (25e), servi par Fiawo à quelques centimètres de la ligne de but.

Un changement intervenait à ce moment-là dans la formation olympienne, Zwunka qui boitait de plus en plus, cédait sa place de bétonneur à Djorkaeff alors que Jean-Pierre Lopez rentrait au poste d'arrière gauche ou il allait se montrer sous un jour extrêmement favorable. Le jeu se poursuivait toujours aussi rapide alors que l'A.C.A. accentuait sa pression.

Escale multipliait les arrêts, sur un lob de Peretti (29e), sur un tir de Calmettes (37e), puis sur un nouveau essai de Peretti (44e). Il était même suppléé par la barre sur un nouveau tir de Peretti alors que l'on jouait les arrêts de jeu.

2me mi-temps équilibrée

Les Ajacciens pouvaient estimer en toute logique que sur l'ensemble de la première mi-temps, ils avaient été plutôt maigrement. Ils allaient se montrer moins tranchant au cours de la 2me période de jeu - témoin cette action qui ne put exploiter Sansonetti presque à bout portant (46e). Les locaux baissaient manifestement de pieds.

Joseph réussi à battre Baratelli sur un centre de Di Caro, mais M. Machin siffla un coup franc contre l'avant-centre marseillais (55e) et le gardien ajaccien, sur un centre de Lopez, intervenait dans les pieds de Joseph.

L'O.M. desserrait de plus en plus l'étreinte alors que les Ajacciens semblaient accuser la fatigue.

Muro en profita pour faire sortir Peretti ce qui obligea Sansonetti à passer à l'aile, Risso évoluant en pointe et Girod entra au milieu du terrain.

Les Ajacciens se reprirent quelques peu et Marcialis força Escale à un bel arrêt (67e)

Mais, indiscutablement, le match baissait d'intensité et si Baratelli sauvait une situation périlleuse dans les pieds de Fiawoo et Gueniche (87e), nous allions vivre à la toute dernière minute une action de Georgin qui, bousculé, s'écroula dans la surface de réparation.

Joueurs ajacciens et publics réclamaient un le penalty que l'arbitre n'accorda pas.

Il n'en fallait pas plus déclencher le courroux de quelques énergumènes et une entrée aux vestiaires plutôt pénible pour M. machin et les joueurs marseillais.

Le mot de la fin, c'est Robert Domergue qui nous le fournit :

"Nous avions été sérieusement bousculés en première mi-temps, nous nous sommes repris par la suite mais je peux dire que la malchance n'était pas de notre côté."

Dominique FIGARELLA

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DES INCIDENTS REGRETTABLES...

AJACCIO - Cette rencontre ACA - O.M. avait pris hier l'allure d'un véritable derby.

Mais si nous devons nous féliciter d'avoir vu deux équipes se donner sans restriction au point de finir littéralement sur les genoux, nous ne pourrons par contre que regretter et condamner les incidents qui se sont produits à la rentrée des joueurs aux vestiaires.

Que s'est-il passé exactement pour déclencher la fureur du public massé autour des vestiaires ?

Écoutons les explications de MM. Biggi et Neri :

"Rien ne se serait passé si Fiawoo avait pas voulu répondre aux cris de certains exaltés. Nous le pressions de suivre ses coéquipiers à l'intérieur lorsqu'il se retourna furieusement et frappa M. Neri au visage. Vous imaginez aisément la réaction du public. C'est très regrettable, mais l'attitude de Fiawoo est inconcevable !"

De son côté, entraîneur Domergue, que nous pûmes joindre dans le vestiaire nous déclarait :

"Fiawoo a été victime d'une agression, il a reçu un coup de pied au ventre, et je fus moi-même malmené, ainsi que M. Neumann !

"Je ne comprends pas la réaction des spectateurs, le match s'étant déroulé sans incident majeur".

Au sujet du résultat, Domergue nous disait en substance :

"Nous avons pris un point à Ajaccio et c'est très bon. Quant au déroulement de la partie, et bien ! Je concluerai que la malchance n'a pas été du côté de mon équipe !"

Alberto Muro, quant à lui, affirmait que ses joueurs avaient loupé le coche en première mi-temps :

"Le sort ne nous a pas été favorable. Nous avons connu les meilleures occasions. C'est dommage !"

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M. MACHIN : départ mouvementé !

AJACCO - Au sujet des incidents dont nous parlions plus haut, signalons que M. Machin, arbitre de la rencontre, a eu une sortie difficile, un groupe d'exaltés lui reprochant de ne pas avoir accordé un penalty en faveur de l'A.C.A

Protégé par les dirigeants ajacciens, M. Machin a regagné l'aéroport dans la voiture de M. Antoine Federicci, directeur sportif de l'ACA.

De leur coré, les membres du service d'ordre ont accompagné les véhicules transportant joueurs et officiels jusqu'à Campo-Del'Oro.

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Résumé Corse matin

du 07 octobre 1968

 

FIAWOO réplique à MARCIALIS et l'A.C.A.

partage les points avec l'O.M.

Ambiance très colorée pour cette rencontre A.C.A. - Marseille, très attendue dans les milieux sportifs de la ville. Nous pourrions même écrire ambiance explosive si l'on tient compte des pétards à répétition, qui ne manquèrent pas d'être lancés par les supporters, mais aussi par les regrettables incidents qui marquèrent le retour aux vestiaires des joueurs et surtout de l'arbitre, M. Machin, dont l'arbitrage peut être comparé à celui de cet arbitre Tchèque, M. Valles, qui arbitre Celtic - Saint-Etienne. C'est dire la pauvreté de jugement de M. Machin.

Disons de suite, avant de rester sur le plan uniquement sportif, que ces incidents eurent à leur base Fiawoo, le joueur marseillais, qui se permit de frapper d'un coup de poing l'un des dirigeants de l'A.C.A. qui l'escortait aux vestiaires. D'où l'ire des supporters outrés par un tel geste. Fort heureusement, le calme des dirigeants acéistes évita de plus graves incidents.

UN MATCH INTENSE

Quant à la partie elle-même, elle fut dune très grande intensité, les joueurs des deux formations, luttant au coude à coude durant les 90 minutes... et plus - du fait d'arrêts de jeu pour blessures - pour tenter de donner la victoire à leurs couleurs.

Les Marseillais, comme on pouvait s'y attendre, adoptèrent une technique très défensive, ne laissant très souvent en attaque que Joseph et parfois Di Caro. Cette tactique fut encore plus défensive après la blessure de Zwunka, sur le but ajaccien, et son remplacement par Donnat. A partir de cet instant, Sansonetti le centre avant acéiste eut jusqu'à trois adversaires pour le marquer ; Djorkaef, Novi et Bonnel. Ce qui explique très certainement le résultat, puisque les Acéistes, au lieu d'opérer par débordements sur les ailes, s'entêtèrent à vouloir passer par le centre.

Le départ de la confrontation fut très rapide, puisque les Marseillais engageant, c'est Sansonetti qui tente sa chance en reprenant de la tête un centre aérien de Georgin. C'est dire que les hostilités ont été déclenchées sans le traditionnel "round d'observation".

La réplique marseillaise ne se fait attendre, puisque Gueniche et Fiawoo tirent nettement à coté des buts gardés par Baratelli.

Les hommes de Muro veulent tenter le K.O. et c'est Escale qui reste étendu sur le sol après un choc avec Sansonnetti, lors d'une situation dangereuse pour les Marseillais.

Le jeu reprenant, c'est Peretti qui tente sa chance, malgré Djorkaef, mais son tir ne peut tromper l'excellent Escale. Ces premières minutes sont à l'avantage des locaux, mais un frisson passe dans l'échine des supporters lorsque l'un ou l'autre des bulldozers noirs de l'O.M. sont en possession de la balle.

Très rapides, bousculant tout sur leur passage, Fiawoo et Joseph créent des situations difficiles pour la défense ajaccienne si bien qu'à la 7e minute, Fiawoo se présente seul devant Baratelli. Le gardien acéiste sort opportunément de sa cage et Fiawoo est contraint de tirer en dehors des buts... Ouf ! les supporters ajacciens ont eu chaud...

Sur la contre-attaque, Sansonetti tente sa chance, mais trop faiblement pour tromper Escale.

BUT DE MARCIALIS

Les Ajacciens combinent mieux et les relais Marcialis - Sansonetti sont nombreux, ainsi que les ouvertures de Georgin et aussi de Vannucci qui n'hésite pas à remonter" et à adresser des centres aériens de belle facture. Sur l'un de ces centres, la balle est déviée de la tête par Sansonetti pour Marcialis en embuscade. Malgré un "ciseau" de Zwunka, Marcialis ne laisse aucune chance au gardien marseillais. C'est le but, follement acclamé par les 5.000 supporters présents.

L'arrière central marseillais, se blesse sur cette action. Il reprend le jeu en boitillant, mais devra céder sa place à Donnat, le 12ème homme à la 26ème minute.

EGALISATION DE FIAWOO

Avant son remplacement, l'égalisation interviendra par Fiawoo. Mis en possession de la balle à la 13e minute, l'inter marseillais efface son garde du corps Calmettes, déborde sur l'aide gauche se rabat et marque dans un angle réduit.

Le jeu se poursuit avec des alternatives diverses et des deux côtés, les gardiens sont à l'ouvrage, notamment Escale qui bloque magnifiquement une tentative de lobe de Risso.

Le gardien marseillais devra par la suite faire étalage de son talent en détourant en corner deux tirs placés de Peretti

Tandis que M. Machin faisait jouer les arrêts de jeu, une belle action, collectives des Acéistes fut ponctuée par un tir de Peretti. Escale était battu, les spectateurs crurent au but, mais la transversale se trouva sur la trajectoire de la balle et la mi-temps survint que ce score de 1 à 1.

En seconde mi-temps, les Ajacciens rapidement en action mirent tout de suite Escale à contribution, mais les tirs n'étaient pas assez puissants pour tromper le gardien marseillais. Tour à tour Sansonnetti, Risso et Marcialis tentèrent leur chance, sans résultat positif.

L'orage passé, les Marseillais devinrent plus entreprenants et Bruscato et Lopez eurent beaucoup de peine à tenir en respect Joseph et Fiawoo. Par contre, Vannucci, qui fit une très grande partie hier, et Sbaiz prenaient le plus souvent le dessus sur leurs adversaires directs, Gueniche et Di Caro.

A la 65e minute, Girod fait son apparition dans l'équipe acéiste en remplacement de Peretti et c'est Sansonnetti qui, pour échapper à l'emprise de Novi, Djorkaef et autres Destrumelle, passe à l'aile droite.

Une rentrée en touche de Sansonetti manque d'un rien d'amener le second but, la déviation de la tête de Risso étant bloqué de justesse par Escale.

Le dernier quart d'heure est nettement à l'avantage des Ajacciens et le jeu des arrières marseillais devient de plus en plus viril, sous l'oeil indulgent de M.Machin.

Georgin est poussé dans le dos, au moment du tir ; Sansonnetti est proprement "descendu" par Donnat. Sans résultat aucun.

Sur une contre attaque marseillaise, menée par Joseph, celui-ci ne fait aucun effort pour éviter de "frapper" Baratelli à terre... Le public s'échauffe et il explose lorsqu'à une minute de la fin Georgin, face au but, est servi par Sansonetti. Sans hésitation Tassonne "descend" l'ailier ajaccien. M. Machin pourtant bien placé, fait signe de poursuivre le jeu, alors que les joueurs acéiste réclament le penalty, mais en vain... C'était pourtant flagrant. L'arbitre siffle alors la fin, sous les huées du public... Ce qui va entraîner les incidents que l'on sait.

Les meilleurs furent, à l'A.C.A. : Baratelli, Brucato, Vannucci, Sbaiz, et Risso.

A Marseille, excellente partie d'Escale, Djorkaef, Novi, Bonnel et Destrumelle.

Marcel ARBONA

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R. DOMERGUE : "Je suis outré de l'accueil du public"

A. MURO : "M. Machin ne nous a fait aucun cadeau"

AJACCIO - Il fallait montrer patte blanche pour rentrer dans les vestiaires de l'A.C.A. ou de l'O.M. hier après midi au stade Jean-Lluis

Et tandis que les forces de police protégeaient fort bien les accès en interdisant aux supporters locaux exaltés l'approche des dits lieux, nous avons d'abord interrogé le président Leclerc.

"Prendre un point à Ajaccio au stade Jean Lluis ne sera pas donné à tout le monde. Aussi je suis satisfait du score nul qui reflète bien à mon avis la physionomie du match."

Robert Domergue : "Je suis scandalisé de l'accueil qui nous fut fait à notre entrée dans les vestiaires. Je ne comprends pas pourquoi du reste. Mais je doute que cela vous l'écriviez !"

De bien méchante humeur M. Domergue devait ajouter sur la partie : "Je pense qu'Ajaccio a dominé les débats, mais nous avons eu de part et d'autre des occasions franches. Je dois ajouter que le match que nous avons disputé mercredi en coupes des Foires a fatigué nos joueurs qui l'ont ressentis en fin de partie. Certes les Ajacciens ont dominé également en seconde mi-temps, maison avait l'impression que les locaux eux-mêmes étaient très fatigués. Dans l'ensemble le nul est juste".

Son de cloche très différent dans le vestiaire de l'A.C.A. ou nous recevait Alberto Muro a qui nous donnons la parole.

"Nous avons affronté un olympique de Marseille en très net redressement et qui était venu chercher le nul. Vous savez ce que cela veut dire avec une défense très renforcée. Malgré cela nous aurions du faire la décision dans le dernier quart d'heure de la première mi-temps au cours duquel nous avons eu trois occasions très nettes. Nous avons également été frustrés d'un penalty. En face de nous, nous avons trouvé un Escale en état de grâce

"Mais je dois dire que mes avants ne m'ont pas tellement donné satisfaction. Ca manquait visiblement de mobilité. Enfin un point contre l'O.M. nous permet d'être toujours invaincus."

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