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Résumé Le Provencal

du 05 juin 1969

 

O.M. - Red Star : nul (0-0)

Rencontre d'importance pour le Red-Star, banale pour l'O.M.

Cette circonstance explique que le public, pour une fois, se soit massivement abstenu, malgré la douceur relative de la soirée.

Le premier tir est pour le Parisien Le Donche, mais l'O.M. riposte en soumettant la défense du Red-Star à un véritable bombardement.

Les visiteurs semblent avoir pour consigne de tirer de loin, car le jeune Barta, imite Le Donche sans succès.

Les accélérations marseillaises sont dangereuses, mais devant Bernard ses coéquipiers se regroupent rapidement et la défense soi-disant en ligne du Red-Star se compose, à un moment donné, de huit hommes.

Le premier quart d'heure s'est écoulé sans que les deux gardiens n'aient eu à arrêter le moindre tir et l'événement marquant est peut-être cette fusée rouge qui vient retomber devant Pierre Bernard après avoir décrit une courbe harmonieuse.

Douce léthargie

Aussi le public ne tarde-t-il pas à manifester son mécontentement, un peu avant que Richard ne tire de très loin dans les bras d'Escale (15me minute).

Pour peu que cela dure, le Red-Star obtiendra son objectif : le match nul.

Un tir de Novi que Bernard ne peut contrôler réveille le stade, car Joseph est arrivé un rien trop tard (18me).

Mène nous retombons tous très vite dans la douceur léthargie, ouvrant un oeil à la 28me minute pour voir Joseph menacer Bernard.

Tout se passe au milieu du terrain ou Farias nous offre un dribble de temps à autre plutôt parcimonieusement. Petit intermède à la 27me minute, avec un coup franc à la limite donné puissamment mais au-dessus par Ahache.

Occasion pour Tokoto.

Enfin, tout juste à la 3ème minute, Gueniche réussit un splendide débordement que Tokoto termine de façon parfaite par un terrible tir du gauche que Merelle reçoit en pleine poitrine.

Un peu plus tard, Djorkaeff contraint Bernard à dévier en corner et Novi tire puissamment, mais de peu à côté.

En ça va un peu mieux pour l'O.M. depuis un moment.

Bien servi par Bonnel, Tokoto semble aller au but mais il stoppe sa course et attend ses adversaires pour les dribbler. Il se fait contrer et bien entendu il en entend de rudes (35e).

Peu après, l'arrière Mouthon, d'une vingtaine de mètres tente et rate un lob difficile (40e minute).

Le troisième quart d'heures, sans avoir atteint un niveau élevé, a tout de même vu le début s'animer quelque peu. Il en avait besoin et on arrive à la passe sur une reprise de volée par Tokoto, d'un centre de Gueniche qui arrive hélas pour l'ailier marseillais, en plein sur Bernard, toujours bien placé.

La partie reprend par un corner en faveur de l'O.M. et Joseph reçoit sans pouvoir en tirer parti, en plein sur la poitrine, la balle de Destrumelle. Un peu plus haut et ça faisait du bruit.

Sur un centre de Destrumelle, Monin souffre de justesse la balle à l'avant-centre marseillais et peu après Lopez est abattu en pleine surface... M. Poncin en prend plein les oreilles. La pression de l'O.M. s'accentue ; Djorkaeff, de près, rate son tir (53e minute).

Peu après, un très bon échange de passes entre Bonnel et Joseph ne donne rien (54e minute). Comme ce centre de Djorkaeff qui longe la ligne de but entre les poteaux.

L'O.M. domine

Le Red-Star concède corner sur corner et se tire d'affaire grâce à un repli général à chacune des offensives marseillaises.

Escale, devant Baria, puis Bernard devant Novi, interviennent sans avoir à forcer leur talent. Une heure de jeu maintenant. Le Red-Star se livre un peu plus, pensant que marquer un petit but ce n'est pas, après tout si difficile.

Le Donche tire fort, nettement à côté. Farias d'un geste significatif, demande l'heure : il reste 25 minutes. Avec une grande volonté, Parisiens et Marseillais se reprennent et se rendent le ballon.

Bonnel tente d'écarter le jeu par une magnifique chandelle. La défense parisienne connaît des instants de panique et une fusée verte rate de peu la tête de Merelle.

Pauvre Magny

Farias donne une très bonne balle à Magny, qui met au-dessus au moment ou l'on aborde le dernier quart d'heure. Le public ne veut pas prendre ballon égaré au "populaires". Heureusement on en a vu un autre et les joueurs vont faire très attention de ne pas le perdre.

À dix minutes de la fin, Magny, presque dans la cage, gaspille totalement un très bon travail de Barta.

Incroyable ! L'O.M. ainsi, ne terminera pas sa saison marseillaise sur une défaite.

Louis DUPIC

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La barrière - épinard

a tenu de bout en bout

Nous n'avions pas vu jouer l'O.M. depuis la finale de la Coupe.

Autant écrire tout de suite que cette avant-dernière rencontre de championnat ne nous a rien appris.

Il ne faut pas trop demander à des hommes, fussent-ils de courageux et consciencieux footballeurs.

Ayant gagné le gros lot, abreuvés de fêtes en tous genres, les Olympiens n'ont visiblement qu'une envie : voir le rideau tomber sur cette étonnante saison.

Vivement les vacances... et l'on ne peut manquer d'être inquiet en pensant que ce repos familial, cent fois mérité, ne durera qu'une dizaine de jours.

Hier soir, pourtant, contre le Red-Star, les vainqueurs de la Coupe - ne l'oublions pas - ont fait de leur mieux.

Face à une équipe venue chercher à Marseille le point précieux du match nul, ils dominèrent la rencontre de bout en bout, sans cependant pouvoir arriver à conclure.

Curieusement, ils ne nous parurent pas pécher dans le domaine de la condition physique.

Des joueurs comme Bonnel, Novi et Lopez, entre autres, couvrirent un terrain énorme, tout en luttant, sur toutes les balles.

C'est plutôt la lenteur des transmissions et les courses inutiles, balle au pied, qui permirent aux joueurs du Red-Star de se regrouper devant le but de Bernard.

À l'heure du recrutement

Dans ces conditions, il y avait toujours une bonne quinzaine de joueurs et parfois plus, dans la zone dit de vérité au moment du tir.

Ce qui, bien sur, rendit très difficile la taches des attaquants de pointe marseillais...

Joseph, plus particulièrement, reçus toujours la balle dans des conditions qui eussent débuté n'importent quel avant-centre, et même de classe internationale.

À l'heure où l'on parle de recrutement, ce point présente un intérêt certain. L'O.M. qui paraît rechercher que des buteurs, ne devrait-il pas, aussi, se préoccuper de rendre son centre du terrain plus technique.

Le Red Star

n'impressionna guère

Le Red-Star a finalement obtenu le match nul de ses rêves.

Monaco ayant obtenu le même résultat à Saint-Étienne, la lutte antibarrage n'est pas encore terminée pour les Parisiens.

Leur équipe, à travers cette rencontre n'impressionne guère.

Un encore remarquable gardien Bernard, certes une tour de défense Monin, un artiste en Farias et quelques joueurs précieux tels Richard, Le Donche, Moy... mais l'ensemble produit une fâcheuse impression inachevée, d'à peu près.

Bref, à quelques rares contre-attaques parisiennes près, la partie se réduisit à un long et stérile siège olympien du but gardé par Bernard.

La barrière - épinard - de la couleur verte du maillot du Red-Star - forte parfois de neuf joueurs de champ, tint bon pendant 40 minutes.

L'O.M. reste invaincu

à domicile

Ce n'est pas un grand exploit, car il y eut une part indiscutable de chance, dans cette entreprise de destruction.

Mieux, même, en deuxième mi-temps, les Parisiens n'ayant franchi la ligne médiane que cinq ou six fois, se créèrent les deux occasions de but les plus nettes de cette période.

On a déjà vu pire, mais le sort ne voulut pas transformer en victoire miracle ce match nul déjà laborieux.

Depuis le mois de novembre dernier, l'O.M. reste invaincu sur son terrain... ce n'est déjà pas si mal.

Maurice FABREGUETTES

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BONNEL :

"Nous gagnerons à Bordeaux"

Chez les Marseillais, pas de mines défaites, mais un certain accablement.

Djorkaeff remarquait avec un indéniable déplaisir : "C'était dur à passer, difficile de jouer. Que voulez-vous, ils étaient tous au milieu du terrain !"

Bonnel essayait de sourire : "Nous gagnerons à Bordeaux, comme cela nous terminerons sur une note joyeuse".

Nous avons encore appris que MM. Leclerc et Zatelli qui se trouvent actuellement en Suède pour superviser Danilsson, Andersson, Christiansson et Chutramsson ont trouvé parmi eux un jeune inter de valeur. En principe ils se rendront directement à leur retour en France, à Bordeaux où l'O.M. jouera le 13 juin prochain.

 

 

 

 

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