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Résumé du Petit Provencal

du 26 décembre 1936

 

L'Olympique de Marseille

bat les Dogues Lillois

par 2 à 1

La venue à Marseille des Dogues Lillois actuels leaders du championnat de France avait attiré au stade Fernand Bouisson la foule des grands jours.

La victoire a souri aux Marseillais qui prennent de ce fait deux points précieux à leurs rivaux.

Le score de 2 à 1 reflète en partie la physionomie du match qui fut, sauf dans le dernier quart d'heure de jeu, à l'avantage des locaux.

Plus athlétique, les Lillois abusèrent maintes fois de leur supériorité physique ce qui ne fut pas du goût du public qui manifesta son mécontentement. Miquel, Zermani, blessés en cours du second half ne furent plus d'aucune utilité par la suite, le premier nommé surtout.

Signalons d'autre part qu'à la suite d'un choc entre Kohut et Vandooren, ce dernier dut émigrer à l'aile droite, mais plus heureux les Lillois conservèrent en Vandooren un ailier droit de classe qui souvent par ses centres précis sema la panique dans la défense locale.

Les Marseillais tout comme les Lillois n'avaient qu'un seul souci - scorer - aussi les belles phases de jeu furent rares et c'est regrettable.

Seules quelques combinaisons Kohut-Zatelli pour Marseille et Bigot-Acazar pour Lille furent ébauchés mais des deux côtés la décision des backs arrêtait l'action engagée.

Lille possède en Wolzniack-Vandooren-Beaucourt une défense de tout repos bien soutenue par une ligne de demis ou Windner s'avéra la vedette.

Les attaquants lillois ne donnèrent pas l'impression de prendre le dessus devant la défense serrée des Marseillais et seuls Bigot-Alcazar-Vandooren se mirent en vedette

Chez les Marseillais, Vasconcellos n'a rien à se reprocher.

Ben Bouali-Conchy comme à leur habitude abattirent un boulot formidable. Ils se trouvèrent souvent devant des situations critique mais s'en tirèrent tout à leur avantage. La rentre de Bruhin entre ses camarades Bastien-Durand fut très applaudie et le sympathique demi-centre se révéla comme par le passé excellent défenseur et bon attaquant. Ses deux compères furent eux-mêmes.

La ligne d'attaque olympienne déçut les spectateurs. Deux hommes ressortir du lot : Kohut et Zatelli.

Malheureux dans ses essais au but, Ignace l'était aussi dans ses services. Il ne fut lui-même que vers la fin du match.

La blessure de Miquel contraignit Zermani à passer inter-droit, mais à ce poste, il fut blessé à son tour et quitta le terrain pour ne revenir jouer qu'à la dernière minute de jeu.

En résumé, pénible victoire des Marseillais qui peuvent s'estimer heureux du résultat acquis.

LA PARTIE

Dès le début, Lille est en action et malmène quelque peu les Marseillais qui réagissent et inquiètent à leur tour Wolzniack.

Une combinaison Kohut-Zatelli est bien prêt d'aboutir, mais les arrières lillois sont intraitables et repoussent à chaque fois les attaques marseillaises.

Cantonnés un miment dans les 18 mètres visiteurs, les Marseillais se laissent surprendre part une échappée de Bigot, consécutive à un long déplacement de Beaucourt, qui trompe la vigilance de Ben Bouali-Conchy surpris, mais son shoot passe de peu au-dessus.

Un corner pour Lille ne donne rien et les locaux repartent à l'attaque. Un corner en leur faveur est botté de superbe façon par Kohut qui sert bien Ignace démarqué, mais ce dernier se presse trop et son shoot va dans les décors. Les joueurs fatigués baissent sensiblement de pied et la balle voyage d'un camp à l'autre.

C'est l'O.M. qui le premier ses remet en action et attaque par son aile gauche. Un heurt entre Kohut et Vandoornen laisse ce dernier étendu ; on le transporte sur la touche, mais il reviendra peu après pour occuper le poste d'ailier droit.

Enfin voici le premier but. Bruhin sert Durand qui semble-t-il va service ses avants ; son shot bien ajusté trompe Wolzniac et la sphère va se loger dans les filets sous les applaudissements des spectateurs.

Quelques réactions lilloises par Bigot et Vandooren et la mi-temps est sifflée peu après.

Il n'y a pas deux minutes que le second half est commencé que sur un centre de Kohut, Beaucourt et Zatelli s'élancent, la balle, mal contrôlée par Beaucourt gêné par Zatelli pénètre dans les cages au grand dam de Wolzniack.

Encouragés les Marseillais repartent à l'attaque alors que les visiteurs affolés n'ont plus le contrôle de la balle. Mais cet avantage sera de courte durée et les minutes qui resteront à jouer seront un véritable cauchemar pour les joueurs marseillais et les spectateurs.

Sur corner, Lille parvient à marquer après une phase confuse devant les buts locaux.

Miquel blessé, Zermani absent, cela n'est pas fait pour remonter les actions et les encouragements des supporters semblent s'adresser aux Lillois qui sont maintenant les maîtres du terrain. La fin sera sifflée peu après alors que les visiteurs sont dans les 18 mètres locaux.

Partie courageuse des locaux qui surent conserver un avantage auquel ils semblait tenir par-dessus tout.

La présence de Bruhin rendit à l'équipe une homogénéité de laquelle on eut pu douter. Chacun à sa place et selon les possibilités qui lui furent laissées accomplit sa tâche consciencieusement.

A Lille, il nous plut de revoir notre Pepito qui demeure identique à lui-même. Dans son ensemble, l'équipe jouant un jeu serré fit preuve d'une grande activité mais prouva que nul, même le leader n'est imbattable.

Partie acharnée de part et d'autre bien digne de la dernière journée de la poule aller du championnat.

P.P.

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Résumé du Petit Marseillais

du 26 décembre 1936

 

 

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