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Résumé Le Provencal

du 20 décembre 1971

 

Bosquier : un but du tonnerre !

 

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L'O.M. a confirmé son titre de champion d'automne

(DE NOS ENVOYES SPECIAUX)

MONACO - À Monaco, le décor est toujours magnifique, surtout quand les derniers jours de l'automne ressemblent au printemps. Mais on peut douter que le Prince Rainier, qui suivit le débat de sa loge d'honneur, ait trouvé la pièce bonne. Il est vrai que le football n'est pas le théâtre, le décor ne suffit pas à le sublimer. Il y faut aussi une bonne pelouse, et force nous est d'écrire que celle du stade Louis II est plus près d'un "pré" à vache que d'un "ground" britannique.

Dans ces conditions, on excusera tous les joueurs olympiens et monégasques du nombre inhabituel, pour des "pros" de Première Division, de mauvaises passes et d'erreurs techniques en tous genres.

Or, ce sont précisément ces multiples failles dans le jeu des deux équipes, qui impressionnèrent le plus défavorablement les spectateurs.

On faudrait donc, au moment ou l'on parle de structure les clubs, se préoccuper aussi d'engager de bons jardiniers.

Une pelouse en très mauvais état est, pour le footballeur, ce que serait une "sono" défaillante pour les chanteurs modernes.

 L'O.M.

COMME SUR SON TERRAIN

Une chose cependant apparut évidente dès le début de la rencontre de prendre l'O.M. jouant comme sur son terrain - les "Allez l'O.M." ! écrasaient les timides "Allez Monaco" - aurait beaucoup de mal à perdre cette rencontre.

Il y avait entre les deux équipes une différence de valeur qui sautait aux yeux.

Dans tous les domaines du jeu, et même en qualités purement athlétiques, l'O.M. était supérieur à l'A.S. Monaco.

Pourtant, au cours de cette première mi-temps, tout à leur avantage (sept corners à trois), les Olympiens firent-ils de leur mieux involontairement bien sûr, pour donner à l'équipe monégasque l'espoir d'un renversement de situation.

Devant les buts de Carayon, ce dernier assez mal protégé par des arrières, faisant beaucoup de fautes, ce fut le triomphe de la maladresse.

Tant et si bien qu'à la mi-temps, l'O.M. avait largement dominé la rencontre pour rien.

 DES SPECTATEURS

ASSEZ DÉÇUS

Les actions, que l'on pourrait à la rigueur qualifier d'éclat, se comptaient, au moment de leur pause, sur les doigts d'une seule main.

On avait noté un coup franc très astucieusement tiré par Skoblar, dans le sens de la course de Bonnel, par-dessus le mur monégasque. Un faux rebond permit à Carayon de recevoir en plein corps le tir à bout portant de l'Olympien. Gress s'était signalé par une série de bonnes passes, et Bracci, bien que visiblement intimidé, avait fait un début de match encourageant.

Côté monégasque, si Guesdon impressionnée par la présence devant lui du "Roi Josip" décevait un peu, le petit Dalger, vif, virevoltant et accrocheur, faisait honneur à sa jeune réputation.

Bref, c'est un peu près tout ce que l'on pouvait dire et écrire après quarante-cinq minutes d'une rencontre ayant laissé les spectateurs sur leur soif de jeu et de but.

 UN BUT D'UNE ABSOLUE

NETTETÉ

En deuxième mi-temps, c'est alors que le jeu recommençait à s'équilibrer, que l'O.M. fit la différence en deux coups de cuiller à pot, comment le dit populairement.

Gress, servi par un contre heureux sur la droite du terrain, esquiva la charge aveugle de Villa et centra fort joliment en retrait.

Les défenseurs monégasques, qui surveillaient Skoblar comme le lait sur le feu, ne virent pas Bosquier arriver. La reprise directe de ce dernier, dans la foulée, ne laissa aucune chance à Carayon. Un véritable boulet.

Ce fut ainsi que l'O.M. abattit définitivement Monaco, après avoir failli l'envoyer au tapis plusieurs fois.

Au demeurant un très joli but, la passe et le tir ayant été remarquables.

Ce fut, pour les nombreux supporters olympiens présents dans les tribunes du stade Louis II, une véritable consolation.

"Ils avaient gagné" comme ils le disent et le chantent, et sur une action tout aussi lumineuse que l'état le ciel hier après-midi à Monaco.

 LA SIXIÈME VICTOIRE

EN DÉPLACEMENT

L''O.M. a donc confirmé son titre de champion d'automne par une victoire en déplacement, la sixième depuis le début de la saison.

Certes, ce succès n'eut pas le prix de se ceux obtenus à Bordeaux, à Metz et à Rennes par exemple.

Mais un championnat devant se juger à la moyenne des rencontres disputées, la performance d'ensemble de l'O.M. depuis le mois d'août est excellente.

Pour l'instant, il est heureux qu'arrive la trêve, car tout le monde se rend compte que l'équipe ne tourne pas à son plein régime.

Mais mêmes privés d'une de ses meilleures bougies, Magnusson, et avec quelques autres un peu encrassées, le moteur olympien est encore assez solide pour soutenir une allure que l'A.S. Monaco, même chez lui, est incapable de suivre.

 C'EST ÇA

LE CHAMPIONNAT

Quand une équipe gagne sans bien jouer - et c'est le cas de l'O.M. hier - il faut y voir un signe encourageant.

Sans doute, sur le moment on est un peu déçu, puis on se dit que d'autres équipes ayant un moral moins bien trempé, auraient peut-être sombré dans de pareilles circonstances.

L'une des qualités foncières de l'O.M. est de ne se laissait jamais aller complètement. Depuis plusieurs saisons que nous le suivons partout en France, nous l'avons déjà vu gagner des matches de la sorte.

Il déjoue, parfois, mais il reste toujours animé par le désir de l'emporter.

Cette soif de victoires le caractérise, même dans les plus mauvaises périodes.

C'est cette performance dans la lutte qui fait les champions de France.

Souvenez-vous, ces dernières années, du nombre de matches gagnés à l'arraché, sans réel brio, par l'A.S. Saint-Étienne, équipe pourtant technique.

C'est ça le championnat, une succession de rencontres très bonnes, bonnes, moyennes, et parfois mauvaises, mais qui toutes doivent être disputées sans une seconde de répit.

Maurice FABREGUETTES 

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LEDUC : "Bravo les gars...

et bonnes vacances !"

MONACO - Lucien Leduc accueillait ses joueurs un par un sur le seuil de ses vestiaires du stade Louis II qu'il connaît bien pour les avoir hantés au cours des années de gloire du Club monégasque.

À chacun il donnait une grande tape dans le dos en disant :

"Encore une fois bravo et bonnes vacances".

Puis il enchaînait :

"Je sais que nous n'avons pas réalisé aujourd'hui une grande exhibition. Mais il ne faut pas oublier que, sans mésestimer les services que peut nous rendre Di Caro, il ne peut tenir le rôle de Magnusson. Aussi n'avons nous pas une beaucoup d'occasions, à part le début de match, où nous aurions du faire la décision. Mais nos adversaires n'en ont pas eu beaucoup non plus. Je craignais pourtant la vitesse de Floch de la vivacité de Dalger. Je crois toutefois que notre succès est justifié. Je ne prenais pas cette dernière rencontre de l'année à la légère, loin s'en faut. Il était très important pour nous, tout au contraire, de pouvoir reprendre la compétition avec quatre points d'avance et je savais non seulement que Monaco avait un besoin urgent de points, mais encore qu'il s'exprime le mieux à domicile.

"Encore une raison pour notre petite performance : l'état abominable du terrain, qui a beaucoup changé depuis que j'étais à Monaco".

- Comment avez-vous décidé d'incorporer Bracci ?

'Il en avait été question cette semaine. Mais disons que Hodoul ne se sentait pas très bien. Cela a fait pencher la balance.

- Etes-vous satisfait de sa production ?

- Certes oui. Il a fait le match que j'attendais de lui, tout en nous posant un petit problème. Car il faut du temps au meilleur pour s'incorporer dans une défense. Mais Bracci qui est un flegmatique, a joué avec calme, jusqu'à réussir une très bonne seconde mi-temps".

Mario Zatelli ajoutait :

"Nous ne prenions pas un grand risque en l'appelant Bracci, qui a joué comme un vieux briscard et n'a pas commit aucune faute. Je vous l'avais dit au cours de la semaine, d'ailleurs. Un joueur ne fait jamais, à lui seul, perdre un match à une équipe digne de ce nom".

LES LARMES DE BRACCI

François Bracci, sur son banc, répondait aux diverses félicitations, le visage noyé de larmes.

Ses cheveux presque ras et la coupe antique de sa culotte avaient provoqué une certaine surprise sur les gradins, avant qu'il ne mette les rieurs de son côté.

"On m'a appris seulement à midi que je ferai mes débuts, alors vous devez admettre que je ne sais pas encore trop où j'en suis. Mais il m'est impossible de vous dire à quel point je suis heureux. J'en ai pleuré de joie en arrivant aux vestiaires.

"Les dix premières minutes de la partie ont été difficiles. Je me contentais de contrôler mes adversaires et de passer la balle, sans prendre de risques. Et puis la confiance est revenue au fil des minutes, et j'ai pris de l'assurance, constatant que je réussissais les gestes techniques qui me sont familiers avec mon équipe habituelle.

"En seconde mi-temps, je me sentais fort bien et j'avais mon adversaire direct à ma main."

Ange Di Caro partageait la joie de son camarade :

"Tu vois que ce n'était pas terrible. Quant à moi, je regrette d'avoir été aussi malheureux à la conclusion. Villa m'a accroché deux fois dans la surface de réparation et je ne comprends toujours pas pourquoi M. Hélies a sifflé la fin de la première mi-temps alors que je me trouvais balle au pied seul devant la cage".

Gilbert Gress pestait contre l'état du terrain :

"C'est de lion la plus mauvaise pelouse que je connaisse. Il nous était impossible, là-dessus, de pratiquer un jeu digne de notre réputation, bien que nous ayons connu quelques bonnes périodes et mérité notre victoire".

Bernard Bosquier, qui venait de recevoir les compliments de Skoblar, rayonnait de joie :

"Dommage qu'il y ait cette trêve. Sans cela, à l'allure où je marche, je ne devrais pas tarder à le rejoindre.

"En dehors de cela, le match n'a pas été facile et les Monégasques y sont allés de bon coeur. Tenez, quant j'ai marqué ce but en venant de loin, j'ai évité de justesse une méchante semelle".

Le premier douché et rhabillé fut Skoblar qui prenait la route en direction de sa Yougoslavie natale. Il nous a chargé de souhaiter de "bonnes fêtes de fin d'année à tous ses amis et à tous les sportifs marseillais".

Louis DUPIC 

JEAN LUCIANO :

"NOUS AVONS MANQUÉ DE PUNCH"

Il régnait un calme... olympien dans les vestiaires monégasques après la courte défaite face à Marseille.

Jean Luciano, qui avait prévu un match difficile, avait espéré que les équipiers de Dewilder auraient pu accrocher l'équipe championne de France, au palmarès de la formation monégasque, et surtout, pour le dernier match avant la trêve.

L'entraîneur monégasque nous a confié :

"Ce ne fut pas un grand match, il faut retenir l'excellente deuxième mi-temps. Nous avons encaissé un but fort joli de la part de Bosquier, nous nous sommes créé quelques occasions, mais le manque de punch de mes avants n'a pas pu permettre de concrétiser ces occasions".

oOo

Il ne fait aucun doute que l'Olympique de Marseille apporte quelque chose de nouveau au football français. Il déplace les foules, et surtout, il est suivi par une cohorte impressionnante de supporters qui savent galvaniser les joueurs lorsque ceux-ci effectuent des déplacements difficiles. Ce fut le cas dimanche à Monaco, où plusieurs milliers de supporters "blanc" avaient envahi le stade Louis II

L.M. 

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L'O.M. à MONACO

6e victoire à l'extérieur

MONACO - Le jardin zoologique, dont les bâtiments s'étalent sur les flancs du célèbre rocher, faisait, hier après-midi, des affaires d'or.

Pour une somme modique, les familles pouvaient voir presque simultanément les animaux et les champions de France.

Tandis que les enfants s'amusaient des facéties des singes, les papas pouvaient applaudir aux exploits des pros de football.

Quant aux jardins du Palais, désertés par son Altesse Sérénissime le prince Rainier, qui avait pris place dans la loge officielle, ils affichaient eux aussi complet.

Car des spectateurs, il y en avait un peu partout par ce temps magnifique, sur les murs ou sur les toits des maisons, s'accrochant aux moindres saillies du terrain, un bon millier, et peut-être plus, étant venu d'ailleurs de Marseille, par train ou par la route.

Aux vestiaires de l'O.M., nous apprenions que Bracci tiendrait le poste arrière droit, Hodoul devenant douzième homme.

On ne nous donnait aucune raison pour ce changement de dernière heure, que nous nous garderons bien de commenter, chacun pouvant se faire facilement une opinion à ce sujet, selon la tournure d'esprit.

CARAYON EN VEDETTE

La partie débutée très bien pour les Marseillais puisque, dès leur première attaque, Gress servait très bien Di Caro, qui débordait Mosca et obligeait Carayon à dévier en corner.

Puis, à la septième minute, à la suite d'un coup franc de Bosquier, Bonnel se trouvait seul devant le gardien monégasque, qui avait encore un excellent réflexe.

On voyait ensuite Novi rater son tir et servir de ce fait curieusement Skoblar, surpris de ce cadeau inattendu devant Carayon, à nouveau à la parade.

Très vite l'entraîneur Luciano faisait permuter Mosca et Villa, le premier nommé se faisant prendre régulièrement de vitesse par Di Caro.

Pour la défense marseillaise, le danger était le plus souvent représenté par Dalger, extrêmement remuant et incisif, qui menait la vie dure à Zwunka et se signaler aussi en tirant un coup franc avec force et précision.

Carayon devait encore à la suite d'une phase animée, se jeter dans les pieds de Di Caro menaçant (25e minute).

Mais, à la 28e minute, Carnus, qui n'avait jusqu'alors pratiquement pas touché la balle, devait aller chercher dans le coin de son but un tir très appuyé de Dos Santos ; puis, peu après, cueillir en souplesse un centre dangereux de Floch (30e minute).

Surprise et presque paniquée en début de match, la défense azuréenne faisait maintenant bonne garde. Guesdon arrêtait opportunément Novi, qui s'était trouvé bien servi à la pointe de l'attaque.

Le jeu dans l'ensemble, ne dépassait pas un niveau moyen.

Le petit Dos Santos tentait à nouveau sa chance de loin à la 40e minute, et Carnus devait mettre en corner.

Di Caro allait être le héros malheureux des dernières minutes de cette première mi-temps.

Villa, qu'il venait de déborder lui accrochait le pied et l'empêcher d'ajuster son tir.

Quant à M. Helies, il donnait le signe du repos au moment même où il trouvait, balle au pied, seul devant le but monégasque.

AVERTISSEMENT À SKOBLAR

La seconde période débutait par une série de phases extrêmement confuses et de nombreux accrochages, dont l'un permettait à M. Hélies de donner un avertissement à Skoblar.

Aussi, on admirait le calme de Bosquier, qui bousculé dans le coin de sa cage, amortissait imperturbablement une balle expédiée par Dewilder, pour la glisser tranquillement à son ami Carnus.

Nouveaux incidents quand Bonnel et Skoblar s'en prenaient à Guesdon, puis surtout quand sur un centre de Di Caro, Josip touchait au visage Carayon, qui venait de lui plongé dans les jambes.

La partie se poursuivait tant bien que mal, plutôt mal que bien. Et l'on attendait toujours l'action d'éclat capable d'en relancer l'intérêt.

UN EXPLOIT DE BOSQUIER

Elle allait enfin se produire, après une heure de jeu, au bénéfice de l'O.M. Gress menait une belle très belle attaque sur la droite, se débarrassait de Villa et réussissait un centre en retrait, que Bosquier, venu de loin, catapultait dans le coin du but azuréen.

Explosion de joie chez les supporters marseillais et chez "Bobosse" qui, sur sa lancée, y allait de son demi tour d'honneur pour gagner son poste.

Bien sûr, à la suite de cet exploit, l'O.M. resserrait sa garde, calmait le jeu et prenait de moins en moins de risques.

On notait, au cours du dernier quart d'heure, un très beau raide de Guesdon, d'une surface de réparation à l'autre, une nouvelle intervention de Carayon, aux prises avec Di Caro et Skoblar et une entrée en jeu du jeune Vitalis, qui ne pouvaient évidemment modifier les données du problème.

Ainsi l'O.M. sans forcer son talent et sans même inquiéter outre mesure, enlevait-il le dernier match de l'année.

Louis DUPIC

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LES QUESTIONS

QUE L'ON SE POSE

L'OLYMPIQUE DE MARSEILLE

AVAIT-IL, A PRIORI

SOUS-ESTIMER L'A.S. MONACO ?

La surprise vint lorsque le speaker annonça la formation de l'équipe : le jeune Bracci remplaçait, au poste d'arrière droit, Hodoul. Certes, toute la semaine durant, il fut question d'un léger différend entre le président de l'O.M. et l'entraîneur en ce qui concernait la formation présentée par l'Olympique de Marseille sur le stade Louis II.

Il semble toutefois que le point de vue du président de l'O.M. ait prévalu, puisque Bracci, au demeurant fort bon tout au long de la rencontre, tint finalement sa place.

QUE PENSER DE L'OPPOSITION

SKOBLAR - GUESDON ?

L'international yougoslave était craint comme la peste par la défense par défense monégasque, et c'est fort naturellement que l'international amateur Guesdon, retenu depuis lors en équipe "Espoirs" a marqué fort bien le redoutable buteur marseillais.

Excellent dans le jeu de tête, l'ex-joueur de Caen sut maîtriser tout au long du match le Yougoslave, celui-ci réussit quelques trucs pendant la rencontre, il trouva toujours devant lui un Gesdon quasi impériale.

Le buteur de l'Olympique de Marseille se fit apprécier par sa hargne, son caractère de gagneur. Nous serions tentés d'écrire par son mauvais caractère puisqu'il écopa à la 49e minute d'un avertissement de l'arbitre M. Hélies.

CARNUS N'A PAS SEMBLÉ SOUVERAIN

EST-IL EN BAISSE DE FORME ?

Le gardien de l'équipe de France n'a pas réalisé une grande performance. Ainsi, face à la modeste attaque monégasque, qui ne le mit que fort rarement en difficulté, il sembla relâcher beaucoup trop de balle, notamment sur un tir de Floch, à la 40e sur un tir lointain de Dalger, qu'il dévia d'une manchette en corner, tandis qu'à la 62e, il lâcha le ballon devant Suurendonk.

À son actif, une fort joli déviation du bout des doigts (28e) consécutive un tir de Santos, qui prenait le chemin de la lucarne.

MARSEILLE DOIT BEAUCOUP

A BOSQUIER

NE FÛT-CE QUE LE BUT

DE LA VICTOIRE

Bernard Bosquier a réalisé un match relativement facile sur la pelouse monégasque, même un peu trop facile. Toutefois, il nous faut mettre en exergue sa présence tant en défense, qu'en attaque, il se révéla fort brillant attaquant puisqu'à la 47e minute il assura merveilleusement la victoire des Olympiens par un shoote à ras de terre qui pourfendit tel une épée la défense monégasque, mais avant à la 51e minute n'avait-il pas sauvé sur sa ligne, un tir de Dewilder, alors que Carnus était battu.

SUURENDONCK

A-T-IL CONVAINCU ?

On attendait beaucoup surtout du côté monégasque de la prestation de l'ex-joueur de l'Ajax. Une fois encore, le Hollandais a démontré beaucoup de qualités mais en contrepartie s'il sait jouer fort intelligemment sans ballon il ne put trouver dans ses partenaires une aide efficace en ce qui concerne la remise et souventes fois il se démarqua en pure perte en attendant vainement le ballon.

GRESS EST-IL TOUJOURS

LE CATALYSEUR

MARSEILLAIS ?

L'alsacien a une fois encore été l'élément moteur de la formation visiteuse au milieu du terrain.

Avec Novi, il domina de la tête et des épaules cette partie si importante du terrain.

De plus par sa technique, son abattage et surtout sa vista, il adressa constamment d'excellentes balles aux avants visiteurs.

N'est-ce pas consécutivement à une percée anodine, à la suite d'une remise en touche que Gress s'engouffra sur la droite pour centrer fort précisément au point où son camarade de club Bosquier était monté en attaque pour convertir un tir précis et très fort, l'unique occasion qui s'était offerte aux visiteurs ?

Lionel MAGGI 

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