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Résumé Le Provencal

du 16 avril 1972

 

L'O.M. RETROUVE !

Qualification en vue après

Une première mi-temps exemplaire.

NICE - On sait comment les choses se présentaient pour les deux grands rivaux sudistes qui s'apprêtaient à disputer, dans un stade archi comble la première des deux manches d'une "belle" à sensation.

En effet, le 2 octobre, Nice avait fait subir à l'O.M. sa première défaite de la saison, l'équipe marseillaise prenant tout récemment sa revanche au stade vélodrome.

Avec la Coupe, il s'agissait donc d'une "belle" en deux manches, dont nous allions vivre la première, dans une ambiance électrisée, ô combien !

 NERVOSITÉ GÉNÉRALE

Le stade du Ray était, hier soir, à 90 % niçois, les supporters marseillais n'étaient pas venus en très grand nombre, 1.500 des 3.500 billets attribués à notre ville ayant été curieusement retourné à leur expéditeur ! Il n'empêche que si la quantité n'y était pas, c'était la fine fleur des partisans de l'O.M. qui avait fait le voyage et, sur tous les points chauds des enceintes, des bagarres violentes éclatées spontanément. Cette nervosité d'ambiance ne pouvait manquer exercer une influence sur le comportement initial des joueurs des deux camps, que nous avions trouvés très tendus avant le coup d'envoi à l'exemple de Camerini, que nous ne connaissons pas plus qu'un autre et qui est nous confiait ses craintes et ses doutes, certainement pour se libérer auprès d'une oreille anonyme et compatissante.

 QUELLE BATAILLE !

Ne nous étonnions pas si l'enjeu pesa trop lourdement sur les épaules des acteurs. Ces derniers abordaient la partie comme si leur existence et celle de leur famille dépendaient du résultat.

Longtemps on ne vit qu'accrochages, coups défendus, bousculades, passes manquées et la plupart, à de rares exceptions près, se montraient tout d'abord incapables de maîtriser leurs nerfs et leur sujet, autrement dit le ballon.

Mais comme toujours en pareil cas, le débat gagné en couleurs ce qu'il perdait sur le plan de l'académisme et, ou les puristes ne trouvaient plus leur compte, les amateurs de sensations fortes étaient à la fête, car la bataille faisait rage aux quatre coins du terrain, les deux camps pratiquant le même marquage individuel impitoyable et destructeur.

 A L'IMAGE DE MAGNUSSON

Dans ces conditions, la performance de techniciens comme Magnusson, Gress et Jouve ne prenait que plus de signification car pour construire le jeu de leur équipe, ils devaient déjouer les pièges d'adversaires acharnés à leur perte.

À cet égard, l'attitude de Magnusson, aussi combatif que bien inspiré abandonnant souvent son aile droite pour se porter sur tous les points où sa présence était nécessaire, était propre à réjouir le coeur des supporters et à galvaniser ses camarades.

On a si souvent reproché au Suédois de pas allait jusqu'à la limite de ses forces que nous sommes heureux de lui rendre cet hommage mérité.

 L'O.M. RETROUVE

Au fil des minutes, d'ailleurs, on voyait le naturel reprendre le dessus et tous ces bons joueurs, un moment transformés en fauves déchaînés, se remettaient enfin à jouer au football.

À ce jeu-là, O.M. se comportait, à la grande joie de ses partisans, en vrai champion et candidat au doublé.

Nous retrouvions enfin l'équipe démonstratrice, tranchante, homogène, solidaire, bien organisée qui nous paraissait invincible cet automne.

Certes Nice dominait le plus souvent et multipliait les coups de boutoir, mais il n'était pas scandaleux que l'O.M. possède au repos son petit but d'avance, marqué magnifiquement d'ailleurs par Skoblar au terme d'une action limpide.

Dans le fond, jusqu'alors le drame que nous vivions s'était déroulé sur le scénario élaboré par les Marseillais selon leurs prévisions les plus optimistes.

 UN NUL LOGIQUE

Évidemment, 45 grandes minutes nous séparèrent encore d'un heureux dévouement possible et beaucoup de choses pouvaient encore arriver : le chemin de la victoire ou du nul était semé d'embûches.

Pour jouer cette seconde période, l'O.M. fit appel à toutes les ressources de son métier, de son expérience, a occupé intelligemment le terrain, faisant courir la balle, temporisant à l'occasion et défendant sa cage et son avantage avec becs et ongles.

Il n'en fallut de moins d'un quart d'heure pour que les Marseillais ne parviennent complètement à leur fin. Mais il faut bien convenir que le nul paie tout juste leurs adversaires de leur forcing effréné, mais désordonné, du dernier quart d'heure de la partie.

 UNE OPTION SÉRIEUSE

Bien que Nice, tel qu'il nous est apparu hier soir, soit loin d'être adversaire négligeable, même au stade vélodrome, on peut considérer que l'O.M. a rempli parfaitement sa mission et prit une option sérieuse sur une qualification pour les demi-finales.

Dominé qu'il fut au cours de la seconde mi-temps, il eut été inespéré de revenir du "Ray" avec la victoire en poche. Si rien n'est absolument joué et si Nice est capable à son tour de réussir un coup d'éclats mercredi prochains, c'est l'O.M. qui a réalisé hier soir, la bonne meilleure opération grâce à une performance d'ensemble, ou moins la logique du football le veut ainsi.

Louis DUPIC

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SNELLA : "Nous méritions

de gagner"

NICE - Dans les vestiaires niçois, ont été déçu mais pas abattu. Le président Loeuillet faisait quand même grise mine et estimait que les joueurs méritaient de gagner.

Snella, l'entraîneur, toujours aussi calme, partageait nettement l'opinion de son président et invoquait la malchance : "Rien à reprocher à nos joueurs qui sont battus comme des lions et auraient mérité un meilleur sort en plusieurs occasions".

Dans son coin, Chorda reconnaissait qu'il avait laissé surprendre par Magnusson en début de match mais que par la suite il avait pris la mesure de son redoutable adversaire.

Quant à Fiorini, il expliquait la manière dont il avait été descendu par Kula dans les six mètres marseillais et assurait que le penalty était indiscutable. Contré au moment du tir (ce qui ne confirme pas "a priori" la thèse du penalty de l'ailier niçois), Fiorini souffre d'une entorse au genou et ne participera pas au match retour mercredi soir à Marseille.

Quant à l'ex-Marseillais Loubet, il résumait ainsi la situation : "Rien de gagner... mais rien de perdu. Nous conservons donc une chance mais j'avoue que le match de mercredi s'annonce encore plus difficile. L'O.M. sera cependant obligé d'attaquer à outrance et nous essaierons de l'imiter et de contrer ! Et sait-on jamais avec le football ? Cette manière de jouer nous a déjà réussit très bien à Nantes".

Désir CARRE

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ZATELLI : "1 à 1

C'est le résultat que j'attendais"

NICE - La tâche des olympiens n'a pas été facile, l'on s'en doute, dans cette fournaise du Ray. Durant 90 minutes, ils durent lutter corps et âme face à un O.G.C. Nice coriace, parfois maladroit, mais surtout porté par un public enthousiaste. Après l'égalisation de l'Ericksson, la défense marseillaise dut subir les assauts fougueux des attaquants niçois. Les dernières minutes furent éprouvantes, voire angoissante, pour les milliers de supporters marseillais qui avaient fait le déplacement.

Il fallait avant tout, préserver le match nul.

Aussi les visage étaient-ils tendus dans le vestiaire olympien. On venait de subir les premiers orages de cette manche de Coupe de France, et déjà on pensait au match retour de mercredi prochain. On y songeait si bien que les hommes de Zatelli avaient hâte de regagner Marseille afin de récupérer au maximum.

MARCEL LECLERC :

"J'AI RETROUVÉ MON ÉQUIPE"

Dans le couloir qui conduit aux vestiaires, nous avons rencontré tout d'abord le président Leclerc. Calme, détendu, le président paraissait satisfait :

"J'ai retrouvé, surtout en première mi-temps, mon équipe d'il y a un an. Hélas nous avons baissé les bras dans les 20 dernières minutes. Ainsi faut-il persévérer dans cette voie et travailler encore. Nous retrouverons le rythme d'ici quelques semaines. Quant au match, je suis très satisfait du comportement de mes joueurs.

"Je sais très bien que ce sera très dur au match retour, je crois que nous avons "bien joué le coup".

À ses côtés, René Gallian se remettait quelque peu de ses émotions :

"Je suis ravi. Nos joueurs ont bien rempli leur contrat face à une formation niçoise portée par son public".

ZATELLI :

"1 A 1, C'EST LE RÉSULTAT QUE J'ATTENDAIS"

Très entouré, on sans doute, entraîneur olympien souriait aux journalistes. Après avoir félicité ses joueurs, il déclarait :

"1 à 1, c'est résultat que j'attendais. Nous sommes sur le bon chemin.

"En 1969, toujours en Coupe de France, nous avons toujours gagné par un score étroit, et nous sommes arrivés au stade de Colombes. Notre première période est positive et encourageante.

"Je dois toutefois reconnaître que j'ai souffert en deuxième mi-temps, principalement dans le dernier quart d'heure. En conclusion, ce résultat nul est équitable et permet d'aborder le match retour avec une sérieuse option".

Les joueurs quant à eux paraissaient satisfaits. Le plus déçu était peut-être Novi. Jacky était inquiet pour son épaule.

"Vous avez vu, ce match était sérieux. Il a fallu cravacher pour préserver notre avantage, et surtout résister aux attaques niçoises après l'égalisation de Revelli".

Gilbert Gress, assis sur un banc, paraissait assez heureux :

"M. Hélies a sifflé toutes les fautes contre nous en deuxième mi-temps. C'est regrettable que nous n'ayons pas pu maintenir notre avance de 1 à 0, mais l'essentiel était de ne pas perdre ce soir".

Le capitaine Jules Zwunka, tout en buvant une coupe de champagne, donnait un diagnostic plus réservé.

"En football, rien n'est joué d'avance, aussi je réserve mon pronostic pour la deuxième manche. Néanmoins, je ne fais pas preuve de pessimisme. Nous avons rempli notre devoir".

Diego Lopez, l'homme tranquille de la bande à Mario, était de l'avis de son capitaine :

"Attendons le match retour avec sérénité. Nous avons affronter Nice qui est une bonne équipe. De notre côté, nous avons su marquer un but et, de ce fait, marquer des points. 1 à 1, nous somme bien placée".

Roger Magnusson était satisfait, lui aussi :

"Je suis content de notre première mi-temps. Par contre en deuxième période, nous avons un peu baissé les bras et nous avons été un peu paniqués, mais j'ai réussi un centre parfait à Kula, ce qui a permis à notre équipe d'ouvrir la marque".

Le gardien Georges Carnus après avoir passé un dernier quart d'heure très pénible, récupérait.

"Face aux Niçois, nous avons dû changer de rythme et surtout préserver nos buts. J'ai été souvent gêné par nos arrières, mais je crois que tout ira bien pour nous à Marseille".

Nous venons de faire un petit tour d'horizon dans les vestiaires marseillais. Josip Skoblar devait nous préciser :

"J'ai retrouvé le punch à nouveau bien que j'ai été un peux handicapé par mon entorse. Mais rassurez mes supporters, cela va revenir".

Quant à Jo Bonnel qui avait du s'abstenir encore une fois nous lui laisserons la conclusion :

"Dire qu'il y a des gens qui ont eu froid, hier soir, au stade alors que moi j'avais plus de 49 de fièvre. Je ne veux plus rester sur la touche. Je préfère jouer. J'ai hâte de retrouver mon équipe qui est en progrès.

René CASTILLE

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Malgré le sprint niçois

l'O.M. a sauvé le "nul" (1-1)

NICE - Une ambiance de coupe méditerranéenne, chaude, colorée et presque essentiellement niçoise. Pour la bonne raison que les supporters marseillais se sont montrés assez discrets pour ce quart de finale.

On comprend alors que les deux équipes n'aient pas entendu le même accueil à leur entrée sur le terrain : un triomphe pour le "Gym", des 'sifflets stridents pour l'O.M. Bref, les Marseillais n'allaient pas évoluer dans un climat particulièrement favorable.

Charly Loubet, que nous avons vu à son arrivée au vestiaire, nous a, pour sa part, donné le ton : "Eh bien, nous dit-il, voilà la petite guerre qui recommence avec mes anciens coéquipiers".

Autrement dit, il comptait bien prendre une part actif aux débats. De même en ce qui concerne les Niçois Camerini et Chorda, les deux ailiers latéraux douteux, tiennent leur place.

À l'O.M., aucun changement, par rapport aux vainqueurs de Nantes.

L'arbitre M. Hélies.

BON DÉPART DE L'O.M.

Tout démarre dans une atmosphère électrique : contraction d'un côté, tension de l'autre, ce qui vaut quelques premiers passes hasardeuses, mais, incontestablement, les Niçois sont les plus menaçants en début de match.

Fioroni est arrêté de façon suspecte avant d'entrer dans la surface de réparation (5e minute), puis Chorda et Skoblar ont quelques mots, heureusement sans suite.

Il n'empêche que l'O.M. reprend assez vite "du poil de la bête", notamment par un crochet et un bon centre de Magnusson, détourné en corner par Isnard (8e minute).

Au tour de Couecou de centrer de son l'aile gauche. La balle arrive bien à Gress, puis à Skoblar, mais la défense niçoise a le dernier mot (10e minute).

Quoi qu'il en soit, les Olympiens nous semblent dans de bonnes dispositions. Ce qui est au départ, une constatation encourageante.

SKOBLAR : UN BUT DE RÊVE

Carnus est cependant à l'ouvrage une ouverture en profondeur de Jouve (17e minute) alors que Quittet, en bonne position, tire nettement au-dessus des buts marseillais (18e minute).

La réplique de l'O.M. va être fulgurante. Magnusson, sur l'aile gauche, lance Kula. Édouard poursuit sa course pendant quelques mètres avant de transmettre en retrait à Skoblar, que ses gardes du corps ont imprudemment délaissé.

Josip, lui, ne se pose pas de questions : il reprend de 20 m et, de l'extérieur du pied droit, sans contrôler, catapulte la balle dans les filets de Baratelli (20e minute). Un tir superbe digne du "roi des buteurs".

On entend alors - et pour la première fois - la chorale marseillaise qui marque le premier point malgré le désavantage du nombre.

VIF SURSAUT NIÇOIS

L'O.M. a ouvert la marque et, pendant les minutes qui suivent, l'équipe marseillaise est soumise à rude épreuve. Un contre favorable de Revelli est repris de plein fouet par Fioroni. L'action de l'ailier niçois est magnifique, mais il s'est trompé de quelques centimètres en calculant la trajectoire. La balle s'écrase sur la transversale (22e minute). Carnus va encore chercher la balle en coin sur un tir appuyé de Jouve (28e minute) et tous les Marseillais, repliés en défense, vivent alors quelques moments pénibles.

Les assauts niçois se succèdent, déferlent comme un flux incessant et il faut le brio de Carnus et de ses défenseurs pour éviter le pire, ou du moins l'égalisation.

Rendant cette justice à l'O.M. de faire front avec un cran admirable.

Chaque fois que Magnusson à la balle, il s'efforce de conserver le plus longtemps possible pour soulager ses camarades. Et ceux-ci ne se privent pas de lui donner chaque fois qu'ils le peuvent.

Une excellente passe de Gress en retrait à Couecou est à deux doigts de donner un deuxième but à l'O.M. La reprise de Didier est miraculeusement captée par Baratelli (32me).

Le gardien niçois est encore obligé de se coucher sur un tir croisé de Magnusson (34me).

En deux phases, bien amenées, l'O.M. vient de prouver (et c'est une deuxième constatation encourageante), qu'il a encore des ressources.

Quelques minutes avant la pause, fut Fioroni se heurte aux défenseurs marseillais dans la surface de réparation. Sous le choc, le Nîmois reste au sol et ses camarades réclament, bien sur, un penalty.

L'arbitre reste imperturbable, ce qui lui vaut - intermède comique - de se faire proprement doucher par les supporters mécontents qui avaient ouvert les "vannes".

Quoi qu'il en soit, Fioroni est remplacé par Kallenbrunner (41e), mais lorsque la pause arrive, l'O.M. - contre vents et marées - a pu conserver son mince avantage.

Croyez-nous, la performance est suffisamment méritoire pour être soulignée.

FORCING DES NIÇOIS.

La deuxième période, comme prévu, est abordée "billes en tête" par les Niçois. Mais les Marseillais occupent bien terrain, font courir la balle et par la même occasion leurs adversaires.

Dans une telle rencontre, il faut, bien entendu, se garder de déductions actifs. Il semble toutefois que l'O.M. bien meilleure que ces derniers temps, soit maître de son sujet. Zvunka est pourtant obligé de détourner en corner et en catastrophe une balle brûlante (51e minute). Gress pour sa part, se présente devant Baratelli, place bien sa balle en coin, mais le gardien se détend magnifiquement et arrête (53e minute).

Quel match intense ! Zwunka, lui aussi, parvient à se mettre en position de tir et manque sa reprise (60e minute). Il n'en reste pas moins que les Niçois ont repris leur forcing : un centre de Huck sème même un moment de panique dans la défense marseillaise. Mais la reprise de Revelli, de la tête, est une nouvelle fois mal dirigée (62e minute). L'O.M. a toujours son but d'avance, Skoblar a quelques démêlés avec ses adversaires directs et aussi avec l'arbitre, ce qui est plus grave. Heureusement M. Hélies comprend la nervosité des joueurs et ne se montre pas trop sévère.

ÉGALISATION DE L'ERIKSSON

On note ensuite une reprise de plein fouet de Novi, sur passe de Magnusson (64e minute), puis une autre de Couecou (65e minute) : deux belles actions et de très beaux tirs qui ont eu le seul tort de rater d'un cheveu l'encadrement des buts de niçois.

Les attaquants azuréens, eux, vont avoir plus de chance. Sur un corner concédé bêtement, il faut bien le dire, Carnus repousse une première fois la balle, mais, hélas, dans les pieds d'Ericksson. Le Suédois, libre de tout mouvement n'a aucune peine à fusiller le gardien marseillais (75e minute). Sur les gradins, une véritable explosion salut comme on s'en doute l'égalisation niçoise.

L'O.M. va-t-il perdre le bénéfice de ses généreux efforts ? C'est un peu la question que l'on se pose alors qu'il reste un quart d'heure à jouer. Une tête de Huck, sur centre de Revelli, frôle encore la transversale (79e minute) et, dans les toutes dernières minutes, la défense marseillaise doit faire feu des quatre fers pour au moins préserver le match nul.

Une dernière action sera une reprise de Skoblar au-dessus. Mais peu importe, l'O.M. au coup de sifflet final, partage les points sur le terrain de l'adversaire. Un excellent résultat. D'autant plus réjouissant qui nous a permis de retrouver une équipe marseillaise sur la voie d'un net renouveau.

J.F.

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En direct des coulisses

et des tribunes du Stade du Ray

NICE - Si elle avait osé, Madame quittée aurait accompagné vendredi les supporters niçois à Notre-Dame de Laghet pour y déposer un cierge et prier !

Certes elle souhaite avant toute une qualification en coupe, mais aussi la suppression des mises "au vert". Pensez donc, voilà près de 21 jours que son footballeur de mari n'a pas regagné le domicile conjugal.

Durant toute cette période, l'élégant Claude Quittet a dû participer avec l'équipe de France et l'O.G.C. Nice à trois stages consécutifs l'un à Paris, le second dans la région lilloise et le tout dernier à Saint-Vallier.

La nuit dernière, à l'issue de la première manche, Nice O.M. il a pu (enfin) retourner à la maison.

C'est une nouvelle idée gadget du président Leclerc. Dans quelques jours on pourra acheter dans la région marseillaise, des services de table au sigle de l'O.M.

Sur les assiettes et les plats figureront des reproductions couleurs de l'équipe.

À ne pas expédié à Saint-Étienne dans le cas où vous connaîtriez un proche parent ou amis de M. Rocher. Il pourrait y avoir de la casse... !

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C'est Bernard Bosquier qui nous l'a dit : "Avec Snella , Nice sera l'équipe numéro n.1 à battre.

Du Marseillais de Nice, Roger Jouve : "Chaque fois que Nice rencontre l'O.M., mon supporter de père devient irrascible. C'est cornélien, il est déchiré et partagé d'autant plus que les amis de Sainte-Marguerite ne manquent pas de le taquiner".

la saison prochaine".

Édouard Kula a été comme on le sait, adopté par tous les habitants du 12e arrondissement : "Ce quartier pullule de spécialistes de boules, nous a-t-il précisé ; ainsi je suis prêt à engager des défis au boulodrome de Saint Barnabé à condition que personne ne me parle de... football !"

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Jean-Pierre Lopez et son fidèle ami et capitaine Jules Zvunka ont eu une interview la semaine dernière avec le président. Elle s'avère positive : plus de 80 chances sur 100 pour que Diego renouvelle son contrat avec l'O.M.

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"Il a une malformation cardiaque, un coeur trop haut, une déviation de la colonne vertébrale et il est faible..." Telles sont les conclusions de la Faculté après les tests subis par Jean-Noël Huck à Parame.

Voilà qui aurait dû inquiéter et faire réfléchir M. Loeillet, le président niçois avant la venue de l'Alsacien. "Et pourtant il arrive à courir", nous ont déclaré les socios du stade du Ray.

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Après la rencontre les Niçois ont regagné leur retraite de Saint-Vallier ou ils séjourneront jusqu'à mardi. De là ils rejoindront Aix-en-Provence en fin d'après-midi, fidèles à leurs habitudes.

Pour assister à la rencontre, la toute gracieuse Mme Danielle Novi a battu un record kilométrique. Partie le matin même de Marseille, elle s'est rendue en train, tout d'abord à Tarascon afin de confier la garde sa fille Christelle à sa mère. Puis elle reprit l'express pour Cannes. Dans la luxueuse station de la Côte d'Azur, a emprunté la voiture de Madame Loubet jusqu'à Grasse. De là, les inséparables amies ont rejoint Nice. Ouf ! Au total plus de 450 kilomètres, il fallait le faire. "Le parcours était un peu long", nous a-t-elle tout de même avoué dans les tribunes.

Les Olympiens ont quitté Nice dès la fin de la rencontre, en car. Retenons que les "chouchous" de Zatelli faisaient une halte sur le chemin du retour à Cagnes afin de se restaurer. Charly Loubet s'est exclamé : "Téléphonez-moi tout de suite si vous connaissez un tuyau pour la prochaine réunion hippique".

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Les restaurants du vieux Nice, plus particulièrement, ont été pris d'assaut par les 2.000 supporters marseillais avant et après la rencontre. Nous avons même aperçu dans l'établissement de l'ancien jeu joueur Roy de nombreux fidèles et amis du grand club marseillais. Qui disait que le football divise ?

Roger Magnusson et Leif Eriksson, et deus Suédois du derby semblent inséparables. Ils ont longuement bavardé d'avant de s'échauffer chacun dans leur coin.

 René CASTILLE

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Les bruits du stade

Pour la Saint-Jules, Zvunka a reçu un super magnum de champagne. "Je réserve, si tout va bien, cette cuvée spéciale pour la dernière journée du championnat" a-t-il promis au grand amateur qu'est Mario Zatelli.

"Malheureusement, je vais être obligé d'aménager chez moi une chambre froide, car songez que la bouteille fait près d'un mètre de haut".

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De Jacky Novi : "Mon épaule me chagrine d'autant plus que les docteurs du stage de l'équipe de France ont confirmé le diagnostic des spécialistes marseillais : je dois à chaque rencontre la maintenir avec des bandelettes. Entre parenthèses ce taquin de Gilbert Gress vient de me dire dans le vestiaire que je ressemble à une momie ! Je dois continuer les soins jusqu'à la fin de la saison. Après on verra : ou l'opération ou la mini coupe du monde !" Touchons du bois pour le Bellegardais.

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