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Résumé La Marseillaise

du 14 janvier 1952

 

Toulouse a laissé passer sa chance en première mi-temps

mais la victoire de l'O.M. (2-0) est logique

(De notre envoyé spécial : Raymond GIMEL)

ALES (Par téléphone) - L'O.M. dut, hier, attendre la 58me minute pour ouvrir le score par Georges Dard et à la 84me minute, pour accroître d'un but son avance grâce à une reprise de Gunnar Andersson.

Si tardif qu'il fut, ce succès marseillais est pleinement justifié. Car tout de même, l'O.M. possédait, hier, d'autres attaquants que Toulouse, fortement handicapé par l'absence de Bouchouk et celle de Guthmuller.

Toulouse laisse passer

sa chance

en première mi-temps

Il est toutefois permis d'écrire que Toulouse laissa passer sa chance en première mi-temps, durant les 45 premières minutes, Toulouse tint, en effet, O.M. en échec. Les Marseillais furent gênés par le vent et tardèrent d'autre part, à s'adapter à la tactique adoptée par Zilizzi et qui constituait à jouer avec trois l'arrière (Mouynet, Hadad Bouyssiere) trois demis (Mercadier Petitfils et Rodiezielski) et quatre avants (Marcel, Lanfranchi, Schaap, Marty, et Libar.

Nocentini attendit notamment 20 minutes avant d'aller attaquer Petitfils et se comporter en inter tandis que Jean Lanfranchi demeurait le plus souvent en compagnie de Rodiezielski.

Non seulement au cours de cette première mi-temps les renvois des arrières de l'O.M. manquaient de netteté, les demis et les avants, groupés au centre, pratiquaient un peu un jeu étriqué.

Ajoutant que Schaap - se tenant en pointe - empêchait Scotti d'organiser tandis qu'Hadad se montrait impitoyable, devant Andersson.

Heureusement pour l'O.M., Toulouse n'avait pas hier, de véritable leader d'attaque. Marty est trop léger pour assurer ces fonctions et ses shoots sont trop imprécis. Libar prit en charge par Gransart fut terriblement lourd, Schaap entacha de bonnes actions par trop de lenteur.

Hier, les meilleurs Toulousains furent indiscutablement Petitfils en attaque Hadad et Poncet en défense.

La deuxième mi-temps

fut marseillaise

En seconde mi-temps, dès que Scotti fut en mesure d'organiser du jeu, l'O.M. qui bénéficiait à son tour du vent, mis à son actif des actions moins étriquées.

Certes, tout ne fut pas parfait, Alarcon tarda à shooter, Andersson ne se déporta sur l'aile gauche - ou il ne fut pas suivi par Hadad - que dans les dernières 20 minutes.

Mais grâce à la très bonne partie de Georges Dard - qui depuis quelques semaines est en forme - grâce aussi aux services d'Alarcon, à l'opportunisme et au courage de Mesas, l'O.M. inquiéta plus constamment Poncet et en dépit de l'opiniâtreté et des contre-attaques de Petitfils, la deuxième mi-temps fut marseillaise.

Signalons en défense, la bonne tenue de Gransart et d'Ibrir.

Il ne convient, certes pas, à se montrer très enthousiastes devant un succès qui fut qui fut si lent à se concrétiser.

Mais compte tenu des maladresses et de l'infériorité de l'adversaire, cette victoire de l'O.M. pour ses débuts en Coupe est méritée.

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Les 2 buts de l'O.M. furent

marqués après le repos

ALES (De notre envoyé spécial) - Si l'on excepte une percée dangereuse de Gunnar Andersson par l'aile gauche (vingt et unième minute), un coup franc obtenu par ce même Andersson à la trente-quatrième minute, quelques départs de Georges Dard et un shoot de ce dernier, si l'on y ajoute trois montées offensives de Nocentini, on peut écrire que toute la première mi-temps de ce match se joua dans le camp marseillais. Toulouse obtint d'ailleurs trois corners contre zéro.

Dès le départ, Libar, Marty et surtout Petitfils - qui tenait le rôle de demi-centre d'attaque - mirent à leur actif des tentatives de shoot.

Nous disons bien "tentatives" car en ce qui concerne les shoots des deux premiers joueurs nommés, on ne peut qualifier de tir véritable les maigres essais des attaquants toulousains.

C'est d'ailleurs à cette absence de "buteur" que Toulouse se doit d'avoir laissé passer sa chance en première mi-temps.

À deux reprises (vingt-neuvième et trente-huitième), Marty seul devant Ibrir, manqua la cage tandis que Libar parvenu à six mètres du gardien marseillais, lui adressa à la trente-septième minute une véritable passe.

Cette absence de puncheur fut d'autant plus regrettable pour Toulouse que Hadad durant cette première mi-temps, se montra très efficace aux dépens d'Andersson, Schaap obligeant d'autre part Scotti à se maintenir souvent en défense.

Dard et Andersson

battirent Poncet

A la reprise, les choses changèrent de ton. L'O.M. qui bénéficiait son tour du vent, se montra plus agressif.

Après qu'Andersson, seul devant Poncet eut manqué à la quarante-huitième minute une superbe occasion de but, l'O.M. finit par ouvrir le score.

Scotti, enlevant une balle à Schaap à la cinquante-huitième minute, réussit à lancer Mesas qui, en dépit d'une "prise de jambes" de Hadad à terre, réussit à rester debout et à centrer immédiatement sur Alarcon. La balle parvint à Dard qui, de la droite, battit Poncet malgré un plongeon de celui-ci.

Tour à tour, Dard, Nocentini - qui joua plus franchement l'attaque - Alarcon, vinrent inquiéter Poncet.

Toulouse eut beau lancer résolument le volontaire Petitfils à l'assaut des buts d'Ibrir en le faisant permuter avec Schaap.

L'O.M. à la quatre-vingt-quatrième minute, réussi un second but par Andersson, qui, jouant à l'aile gauche depuis un moment devant Mouynet, reprit un ballon que l'horizontale avait renvoyé vers lui à la suite du premier tir d'Alarcon.

On peut dire que ce résultat est justifié car si Toulouse manqua des occasions premières mi-temps, l'O.M. en manqua aussi après la réussite reprise - par Andersson et Mesas notamment - mais sut, tout de même, se montrer plus efficace devant les buts.

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Zilizzi et Poncet :

"Ah ! si nous avions eu

Bouchouk

et Guthmuller"

ALES (De notre envoyé spécial) - Avant le match, Zilizzi et Poncet ne se faisaient pas d'illusions :

"Sans Bouchouk et Guthmuller nous ne pouvons raisonnablement nous montrer très ambitieux" nous déclaraient-ils.

Zilizzi qui n'a pas perdu espoir en championnat ne se laisse pas prendre aux charmes dangereux de la Coupe.

Après le match, les deux hommes constataient toutefois : "Si nous avions eu Bouchouk et Guthmuller, l'O.M. n'aurait pas été à la fête".

Nous le croyons aussi.

 

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