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Article de om.net

du 14 décembre 2008

OL 0-0 OM : L'OM tient tête

 

Dans le sommet du championnat, les Olympiens ont tenu leur rang, et privé les Lyonnais d'échappée au classement.

Les Marseillais n'ont pas réussi à déboulonner Lyon de la première place. Mais on ne peut pas être raisonnablement déçu, même qu'un peu, d'un match nul à Gerland. Il doit s'apprécier à sa juste valeur. Replacé dans un contexte comptable, il prive l'OL de toute échappée. Les Gones restent à trois points. A portée de fusil. Et c'est bien là l'essentiel, quand on se dit qu'une défaite aurait sacré les Lyonnais champions d'automne, avec cinq points d'avance sur les dauphins bordelais et parisiens et six sur l'OM.

Les Marseillais ont donc quitté une fois encore Gerland invaincus. Leur 5e résultat positif en 6 déplacements dans le Rhône. Et le moins que l'on puisse dire est qu'ils l'ont à nouveau bien mérité. Car ils ne se sont pas présentés en victimes. Bien au contraire, ils ont fait mieux que répondre présent, prenant le match à leur compte face à des Lyonnais attentistes.

Tout au long de la soirée, on aura eu ce sentiment qu'une seule des deux équipes voulait véritablement s'imposer. Et c'était l'OM. Erik Gerets avait dit que s'il sentait que sa formation pouvait vaincre, elle prendrait les risques nécessaires. Sa possession de balle (57%) en témoignera, imageant bien un rôle de challenger pleinement rempli. Il n'aura manqué que la finition.

Malgré la technique en mouvement d'Ederson, et les coups de pied arrêtés plongeants de Juninho, l'OL n'aura, par contre, guère justifié son statut de favori. Comme si l'équipe de Puel attendait son heure pour porter l'estocade. Mais celle-ci ne vint jamais. Le bloc olympien comprimant les espaces de Benzema. Avec des performances à souligner à la pelle. Celle de Zenden, excellent à tout point de vue, et décisif sur deux retours défensifs. Celles d'Hilton et Zubar, tout bonnement infranchissables. La liste est longue.

Mais sur cette pelouse qui sembla si lourde, et quelques jours après des joutes européennes, les éclairs furent rares. Trop en tout cas pour suffisamment bousculer deux formations attentives et engagées. Ben Arfa, stigmatisé par son ancien public, s'y essaya inlassablement. Mais quand il déchirait un rideau, un deuxième (de fer) venait se refermer sur lui.

L'histoire d'un match intense et disputé, qui se verrouilla dans son âpreté. Et du fait de la concentration extrême des deux Olympiques à ne pas commettre l'erreur fatale.

Le ballon que Govou laissa venir à Valbuena aurait pu en être une. Mais le tir en angle fermé du Libournais fut renvoyé par Lloris (35e). La meilleure occasion du match a ainsi été marseillaise. Pas vraiment un hasard. L'OM aura tenu son rang, justifiant ses ambitions pour 2009.

 

Auteur : Laurent Oreggia

 

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