L'OM a battu Lens en faisant le métier ce dimanche après-midi grâce à une tête de Brandao. S'ils ont fini à dix après l'exclusion de Mbia, les Olympiens n'ont jamais vraiment tremblé et sont à un point de la première place.

L'OM a bien fêté avec ses supporters sa coupe de la Ligue dont le trophée était présenté à Marseille pendant l'échauffement. Il l'a fêté par une victoire et devant un Vélodrome bien plein par un joli après-midi ensoleillé en ce dimanche pascal. Une peinture idéale ? Ce ne fut certes pas un déferlement de buts ni une partie endiablée mais les Olympiens ont gagné avec application et avec cette force qui se dégage de plus en plus de l'équipe au fil des semaines. Sereins les Marseillais qui auront en fait seulement été troublés par une poignée de minutes électriques dans l'engagement, ce qui amena l'exclusion improbable de Mbia au coeur de la deuxième période et une fin de rencontre un peu hésitante.

Le tableau est donc globalement positif même si le match ne donna guère l'occasion de s'emballer. Brandao a bien remplacé Niang en marquant l'unique but de la partie et quelques individualités ont confirmé leur bonnes formes (Kaboré, Cissé ou Diawara). Et cette fois, l'OM a su saisir les opportunités du week-end - les défaites de Bordeaux et de Lille - en se retrouvant quatrième (5e depuis le nul d'Auxerre face à Paris) ; à une longueur du leader lyonnais et de Montpellier et à égalité de points avec Bordeaux. Le seul regret pourrait être ce deuxième but qui n'est jamais venu et qui aurait symboliquement permis de passer devant les Girondins à la différence de buts.

Rien de dramatique et ce n'était pas non plus chose aisée face à une équipe lensoise construite pour défendre et souvent timide dans ses quelques initiatives. Les Nordistes avaient-ils la tête à leur demi-finale de coupe ? L'OM a en tout cas d'abord pris la mesure de son adversaire. Sans se livrer à tel point que la première véritable opportunité arrivait à la 21ème minute. Le premier duel Kaboré/Runje était remporté par le Croate (21e).

Dans la foulée, Lucho, désormais botteur officiel de coup de pieds arrêtés en l'absence de Cheyrou, tirait le corner. Déposé sur la tête de Brandao qui piquait au deuxième poteau pour ouvrir le score et inscrire son 8e but de la saison en L1 (22e, 1-0).

Sans être véritablement fermée, la partie n'offrait pas grand-chose à se mettre sous la dent hormis la tête de Mbia au-dessus avant la pause (41e). La frappe du droit de Heinze (qui remplaçait Taiwo) déviée avec difficulté par Runje (51e) aurait pu faire croire à un emballement. Il n'en fut rien mais les Marseillais continuaient à contrôler les débats.

Et Lens ne donnait pas vraiment l'impression d'aller chercher l'égalisation hormis la frappe trop tendre de Jemaa parti à la limite du hors-jeu mais sur laquelle Mandanda se couchait bien (69e). Non, les Nordistes ont plutôt beaucoup donné dans le défi physique en allant au-delà du licite. Le ton montait avec trois cartons jaunes en moins de deux minutes. Et l'arbitre de perdre le fil avec l'exclusion totalement injuste de Mbia pour un contact aérien (75e). De quoi plomber le match alors que Hilton rentrait dans l'axe et que Demont ne se faisait pas vraiment des amis à Marseille. Les dernières minutes devenaient vraiment brouillonnes et seul le coup franc excentré d'Abriel donnait un peu de piquant aux débats (88e).

S'il y avait une certaine crispation dans les derniers instants, l'OM terminait sur une bonne note avant ses deux prochains matches à domicile qui peuvent rapporter gros !

Auteur : Emmanuel Jean