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Résumé Le Provencal

du 20 décembre 1948

10 à 2 ! Privé de Darui après 20 minutes de jeu

Roubaix tient une mi-temps...

mais ne peut éviter un véritable désastre devant

l'O.M. qui se déchaîne

(De notre corresp. particulier Augustin Charlet)

Roubaix (par téléphone) - Le jeu est quelconque durant les premières minutes. On se cherche sans avantage marqué, lorsqu'à la septième minute, Kopania manque une réception.

Pironti shoote : Darui arrête d'une main mais laisse passer la balle entre ses jambes. C'est le premier point pour Marseille.

Les roubaisiens, inférieurs en taille, pratique un jeu aérien qui, bien entendu, n'aboutit à rien de bon, Marseille a le bénéfice des attaques, lesquelles sont fréquemment dangereuses pour Darui. Mais dans un choc entre Darui et Pironti, ce dernier quitte le terrain durant cinq minutes, littéralement k.o, Darui revient mais on constate aisément qu'il est touché. Le jeu s'anime, alors Roubaix amorce quelques descentes qui pourraient être dangereuses dans la maladresse des attaquants qui poussent trop loin leurs dribbles.

Après une attaque assez belle, Singier est sur le point de conclure, mais le shoot du roubaisien s'écrase sur la barre.

Darui qui souffre visiblement, quitte le terrain, il est remplacé par Leenaert, ce qui n'est pas fait pour arranger les affaires du C.O.R.T., qui n'en rate pas moins un but sur corner. Au repos, 1 à 0 pour Marseille.

En deuxième mi-temps, neuf joueurs roubaisiens valides, bientôt suivis de Loza qui boite bas, reprennent leur place sur le terrain de jeu. Inutile de dire que cet ensemble fait piètre figure devant l'équipe marseillaise.

Les olympiens ne vont pas perdre de temps en fioritures inutiles. Alors que le jeu a repris depuis deux minutes, Bihel et Benedetti marquent deux buts en 60 secondes.

Est-ce le coup de grâce ? pas encore.

Courageusement, les roubaisiens font face à l'orage et, sur une ouverture de Singier, Frutoso bat Libérati, ramenant le score à 3 à 1.

Nagy marque encore

Mais dans la minute qui suit, c'est-a-dire la cinquième, Nagy à l'issu d'une belle percée, bat le remplaçant de Darui sans grand mal et porte la marque à 4 à 1.

L'olympique de Marseille s'installe alors devant les buts roubaisiens et en peu de temps obtient deux nouveaux buts par Robin et Bihel, au grand désespoir des supporters locaux. Les locaux arriveront-ils à s'employer ferme pour limiter les dégâts maintenant qu'ils sont privés du concours de deux hommes, dont Darui sur qui l'on comptait le plus ? . C'est pourquoi un air de deuil flotte quand Bihel, en dépit du soin que Mauriss met à la neutraliser, marque le septième but marseillais.

Ce qu'il faut le plus, maintenant, c'est limiter les dégâts. Si les roubaisiens se laissent, aller au désespoir comme le font visiblement certains de leurs supporters, la fin du match peut tourner à la catastrophe et on a l'impression par instant, en effet, que les marseillais sont de taille à marquer un but à la minute.

C'est pourquoi les dirigeants du C.O.R.T, poussent un soupir de soulagement quant, à la suite d'un corner tiré par Bourry, Frutoso ramène le score à 7 à 2.

Ce n'est déjà pas si mal : mais les marseillais, impitoyables, se remettent à bombarder la cage adverse.

Robin marque le huitième but et Leenaert mortifié abandonne la place laissée vacante par Darui, c'est Loza blessé lui-même, qui le remplace.

Multipliant les efforts, ses camarades éloignent le plus possible le danger de lui. Ils ne peuvent toutefois empêcher, Robin et Bihel de battre, chacun à leur tour, l'infortuné Loza et de porter ainsi le résultat final du match à 10 à 2 en faveur de l'équipe marseillaise.

Pironti ouvre le score

Bihel le clôture

Entre le premier but de Pironti et le dernier de Bihel, les cinq avants olympiens ont chacun scoré.

Bihel a réaliser 4 buts

Robin en a marqué 3

Pironti, Benedetti et Nagy : 1 chacun

 

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