OM1899.com

.Article de om.net

du 02 septembre 2018

 

Au bout du suspens l'OM s'impose dans ce premier choc de la saison face à Monaco, 3 à 2.

Une première période séduisante et la fin d'une série.

Les Olympiens ont affiché un visage plus qu'intéressant dans le premier acte. Beaucoup de duels gagnés, un jeu épuré et beaucoup plus plaisant à voir. Un bon mix proposé par les hommes de Rudi Garcia face à une équipe monégasque acculée. L'OM a beaucoup plus tenté que Monaco et a été récompensé dans le temps additionnel par Kostas Mitroglou (45+2'). L'avant-centre titularisé pour la première fois depuis le début de la saison, catapulte de la tête un centre de Payet auteur de sa 11e passe décisive en Ligue 1 en 2018. Par la suite, les Olympiens s'imposent malgré le retour de l'ASM dans le second acte et brisent la série sans victoire à Monaco, depuis 2010.

Kevin Strootman titulaire pour sa première.

Rudi Garcia a fait confiance directement à sa nouvelle recrue Kevin Strootman. L'international néerlandais a débuté la rencontre dans le onze olympien. Du haut de ses 28 ans, le milieu de terrain positionné aux côtés d'un Morgan Sanson énorme, a joué simple et bien. Solide dans ses récupérations (6) sa partition a été très juste et rassurante pour la suite. Ses coéquipiers peuvent compter sur lui et c'est une bonne nouvelle pour l'OM.

Kostas Mitroglou et Florian Thauvin buteurs.

Auteur d'une première période plus qu'honorable à la pointe de l'attaque, Kostas nous a gratifié d'une ouverture du score et d'une belle prestation. Entre son petit pont et ses déviations de qualités, le Grec s'est offert son premier but de la saison en L1.

De son côté, Florian Thauvin a inscrit son 17 buts en Ligue 1 en 2018. Pour information seuls Lionel Messi (23) et Cristiano Ronaldo (22) font mieux dans les 5 grands championnats européens sur cette période. Entré en jeu en seconde période, l'international français a sonné la révolte des siens (74e et 90e) avec un but et une passe décisive.

Falcao sourit à l'OM, Germain à Monaco.

Il y a des équipes qui portent chances à des joueurs. C'est le cas de l'OM pour Radamel Falcao. Le Colombien décisif sur les deux buts de son équipe y est allé de sa réalisation (53e). Une habitude pour l'ancien colchonero face aux Olympiens puisqu'il a inscrit son 5e but contre Marseille ce soir. Il ne fait pas mieux face à une autre formation en France.

Et puis il y a Valère Germain. L'attaquant de l'OM retrouvait ses anciens coéquipiers et de quelle manière. Trois minutes après son apparition sur la pelouse, il délivre les supporteurs olympiens d'une tête (90e), après un corner botté par Thauvin. Germain permet à l'OM d'empocher trois points importants au bout du suspens et répond magnifiquement à Falcao.

Les supporters Olympiens toujours là.

Comme d'habitude l'OM a pu compter sur la ferveur sans failles de son public. Le court déplacement à Monaco a permis aux supporters de venir en nombre soutenir le club. Dans leur parcage, les drapeaux et tambours étaient présents pour encourager les Olympiens à ne pas lâcher dans les moments difficiles de la rencontre. Le "Aux armes" à la 77e minute de jeu après l'égalisation de Thauvin aura résonné comme un seul homme dans les travées de Louis-II. Ils ont également explosé de joie sur la délivrance de Germain en fin de rencontre.

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Article de La Provence

du 03 septembre 2018

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Et en plus, la victoire est méritée

Habitué à perdre contre les cadors, l'OM s'est imposé à Monaco hier en clôture de la 4e journée. Mitroglou, Thauvin et Germain ont marqué

Valère Germain, remplaçant hier, est très bien entré en jeu et a même donné la victoire à l'OM. Pourtant, après les deux bourdes d'Adil Rami, ce n'était pas gagné. Mais les hommes de Rudi Garcia ont su réagir et enfin remporter un match contre un membre du "Big Four" (PSG, Lyon, Monaco).

Valère Germain, remplaçant hier, est très bien entré en jeu et a même donné la victoire à l'OM. Pourtant, après les deux bourdes d'Adil Rami, ce n'était pas gagné. Mais les hommes de Rudi Garcia ont su réagir et enfin remporter un match contre un membre du "Big Four" (PSG, Lyon, Monaco). /

C'est fait. Huit années après sa dernière victoire sur le Rocher, avec le grand Didier Deschamps à la baguette, l'OM de Rudi Garcia a enfin renoué avec la victoire face à l'AS Monaco (2-3). Une première pour le coach olympien, qui n'avait jamais battu Leonardo Jardim depuis qu'il a été nommé à Marseille. Et une première pour Frank McCourt, aussi.

Le propriétaire de l'OM n'avait donc pas fait le voyage pour rien, hier à Louis-II. Il a pu assister en direct au premier succès des siens contre une formation du Top 3. Un cap que beaucoup attendaient et qui a été franchi. Enfin. Habitué à se faire fesser par les cadors du championnat de France depuis le rachat du club, à la mi-octobre 2016, le club olympien a montré dès le coup d'envoi qu'il était sur le bon chemin pour vaincre le signe indien.

L'entraîneur de l'OM avait d'ailleurs laissé de côté les expérimentations tactiques pour jouer sur les forces de sa formation. Pas de Romain Alessandrini en latéral gauche donc, comme il y a deux saisons, ni de ligne défensive à six éléments, comme l'an dernier. Le coach marseillais avait plutôt décidé de lancer Kevin Strootman dans l'entrejeu, aux côtés de Morgan Sanson, encore une fois le meilleur Olympien du match, faisant reculer d'un cran Luiz Gustavo et installant Kostas Mitroglou à la pointe de l'attaque.

Une formation solide pour une formule qui a payé, au final. Le Grec a d'abord ouvert le score et fermé quelques bouches en reprenant victorieusement de la tête un centre parfait de Dimitri Payet, fantomatique jusqu'alors, pour battre Diego Benaglio (45+1). Les Olympiens pouvaient regagner les vestiaires avec le sentiment du devoir accompli, et sans se prendre une soufflante de "RG" après une première période maîtrisée. Ce qui les changeait de Nîmes (3-1) et de Rennes (2-2). Mais la joie de l'OM aura été de (trop) courte durée. Vingt minutes tout au plus, le temps de la pause. Une pluie fine balayait l'enceinte monégasque depuis le coup d'envoi, mais c'est bien le ciel qui est tombé sur la tête d'Adil Rami quand l'international français a perdu la balle devant Falcao, et permis à Youri Tielemans d'égaliser dans le but vide (49). La foudre n'avait pas encore lacéré les cieux. Car, cinq minutes plus tard, c'est sur une nouvelle erreur de Rami, un tacle raté, que le buteur colombien de l'ASM a donné l'avantage aux siens (54). On ne sait pas si Rami avait passé la soirée de la veille avec le Couscous Clan de Rachid Taha, pour la clôture de MP 2018, mais il a fait boulette sur boulette. Il fallait voir la mine déconfite de Rudi Garcia, incrédule sur son aire technique, pendant que les Monégasques se congratulaient, pour mesurer l'ampleur du retournement de situation.

Thauvin se fait justice presque tout seul

Sauf qu'à la différence des précédentes rencontres en Principauté, mais toujours avec le même caractère que la saison passée, l'OM a toutefois réussi à renverser la vapeur grâce à un autre champion du monde. Laissé sur le banc au coup d'envoi et entré à l'heure de jeu, Florian Thauvin était déterminé à se faire justice presque tout seul. Après un une-deux d'école avec Hiroki Sakai, l'Orléanais a donc battu le portier asémiste du gauche pour ramener l'OM à 2-2 (73). D'un centre bien ajusté, Thauvin est aussi parvenu à trouver Valère Germain, qui n'en demandait pas tant pour glisser sa tête au fond des filets (89).

Le parcage marseillais, bruyant à souhait, pouvait exulter et féliciter les joueurs. Car, en plus, c'est mérité. Après quatre matches de championnat, l'OM compte deux victoires, un nul et une défaite, et pointe en 5e position au classement. Désormais, place à la trêve internationale.

 

Auteur : Jean-Claude Leblois

 

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L'analyse de Rudi Garcia : "Cette équipe a du caractère "

On ne pourra plus vous dire que vous n'avez pas battu de cador ?

Rudi Garcia : C'est une grande victoire parce qu'elle a été obtenue face à une équipe qui va jouer la Ligue des champions et vise le podium. Une grande victoire par le scénario aussi parce que nous avons fait une très belle première période, nous avons cravaché 45 minutes pour nous offrir l'ouverture du score sur un très beau centre de Dimitri et une très belle tête de "Mitro". Et puis, malheureusement, nous avons fait deux erreurs individuelles, qui, en cinq minutes, nous ont mis derrière au tableau d'affichage. Après, cette équipe de l'OM est fantastique, elle a du caractère et en dépit de ces deux coups du sort, elle a été capable d'aller gagner. L'entrée de "Flo" Thauvin a changé le visage de l'équipe, car il a non seulement marqué sur une magnifique action avec Sakai, mais il a fait la passe décisive à Valère qui a lui aussi fait une entrée décisive. C'est la victoire d'un groupe.

On a failli assister à un sabordage...

Rudi Garcia : À l'avenir, il faudra faire moins de cadeaux, nous en avions déjà fait contre Rennes. Même si sur les erreurs individuelles, il n'y a pas grand chose à faire, juste attendre que ça passe. Si on arrête de faire des cadeaux, on sera plus solide et à même de gagner sans marquer trois buts à l'extérieur. Il y avait de la déception pour Adil et pour l'équipe quand, de 1-0, nous sommes passés à 1-2. Après, j'ai été content pour eux, qu'ils aient démontré leur moral d'acier, que le faite d'encaisser deux buts n'était pas rédhibitoire.

On a vu combien l'apport de Kevin Strootman est très intéressant. On a dit que nous n'avions pas besoin de quelqu'un devant et nous avons marqué trois buts, mais nous voulions quelqu'un au milieu et Kevin a démontré ce soir qu'il bonifiait l'équipe.

Le bilan comptable en quatre journées est satisfaisant ?

Rudi Garcia : Nous aurions pu faire mieux, mais ce qui compte c'est d'être sur une victoire au quatrième match, ça signifie que l'on progresse.

Pourquoi ne pas avoir aligné Florian Thauvin d'entrée ?

Rudi Garcia : Il n'a pas 90 minutes dnas les jambes. Je voulais qu'il entre et qu'il fasse la différence en étant frais. C'est ce qui s'est passé, il a eu beaucoup d'énergie et de justesse technique. Entrer et être décisif, c'était le scénario prévu. Avec ses qualités, on sait qu'il peut débloquer les situations.

Trois buts en quatre matches, dont certains bouts, c'est lui le "grantakant" ?

Rudi Garcia : Le grand attaquant, c'est tout le monde, c'est l'attaque de l'OM. Nous sommes repartis sur des bases intéressantes devant.

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Strootman, tout en sobriété

Titularisé pour la première fois au milieu de terrain, le néo-Olympien a rendu une copie sans fioriture

Il n'est pas le "Grantatakan" que les supporters olympiens ont attendu tout l'été. Il n'a rien, non plus, d'un héros doté de super pouvoirs. Non, Kevin Strootman est un milieu de terrain de devoir, pas de ceux qui vont éliminer trois ou quatre joueurs au terme d'une folle série de crochets. L'international néerlandais (41 sélections) fait plutôt partie de ces joueurs capables de réguler une équipe et de donner le tempo d'une rencontre.

C'est pour ça que Rudi Garcia l'a fait venir à l'OM. Là où Frank Anguissa était capable de mettre de l'impact physique à la récupération avant de se montrer plus brouillon une fois balle au pied, l'ex-joueur de la Roma sait également être très précis, aussi bien dans le jeu long que sur des passes courtes.

Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Garcia l'a titularisé hier soir pour lui offrir sa première apparition sous ses nouvelles couleurs alors qu'il n'avait pas une semaine complète d'entraînement avec ses nouveaux partenaires. Aligné dans l'entrejeu aux côtés de Morgan Sanson, Strootman a rendu une copie plus que correcte.

Débarquée en échange d'un chèque de 25M (plus de 3M de bonus), la deuxième recrue la plus chère de l'histoire de l'OM doit évidemment monter en puissance au fil des semaines pour devenir l'un des patrons de l'équipe. Hier soir, il a prouvé qu'il en avait en tout cas le profil. Et les qualités. Bien sûr, tout n'a pas été parfait et il manque encore d'automatismes, ce qui est somme toute logique.

Mais l'ancien joueur du Sparta Rotterdam, d'Utrecht ou encore du PSV Eindhoven a d'ores et déjà fait étalage d'une certaine aisance technique. Et a même été élu homme du match.

Souvent opposé au Belge Youri Tielemans durant le premier acte, Strootman, bien aidé par Morgan Sanson, a progressivement permis aux Olympiens de prendre le dessus au milieu de terrain. On l'a ainsi vu beaucoup communiquer avec l'ex-Montpelliérain, gestes et paroles à l'appui.

C'est lui, aussi, qui a décalé Lucas Ocampos au départ de l'action qui a amené l'ouverture du score de Kostas Mitroglou juste avant le retour aux vestiaires (45+1).

Après le repos, en revanche, cela a été un peu plus compliqué pour le néo-Olympien. Pendant une grosse dizaine de minutes, il a eu davantage de difficultés à se positionner et à couper les transmissions monégasques. Faut-il y voir un lien de cause à effet avec les deux buts inscrits par Monaco ? Possible. Toujours est-il que lorsque Falcao a donné l'avantage à Monaco après l'égalisation de Tielemans, c'est Kevin Strootman qui a été le premier à haranguer Adil Rami, Luiz Gustavo and Co. En leader.

Avec deux buts encaissés en l'espace de cinq minutes, le navire marseillais tanguait sérieusement et un nouveau naufrage était à craindre sur le Rocher. S'il n'en a rien été, on est en droit de penser que les paroles de Strootman ont aidé les Olympiens à ne pas s'affoler. Tout comme il est permis d'espérer que Rudi Garcia n'alignera pas systématiquement Luiz Gustavo en défense centrale cette saison. L'association du Brésilien et du Néerlandais au milieu s'annonce des plus prometteuses. En attendant, Strootman a réussi ses débuts.

Auteur : Jérémy Tordjman

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