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Article om.net

du 03 décembre 2019

Reçu 5 sur 5

 L'OM a signé un cinquième succès de rang en Ligue 1 Conforama en s'imposant à Angers grâce à un but de Sanson et un penalty de Payet.

On ne change pas...

...une équipe qui gagne. C'est probablement ce qu'André Villas-Boas a dû se dire au moment de coucher les onze noms de sa formation sur la feuille de match. Malgré le retour de Gonzalez dans le groupe, le coach portugais a fait confiance au même onze qui était au coup d'envoi contre Brest, vendredi soir à l'Orange Vélodrome lors de la 15e journée de Ligue 1 Conforama.

Un coup franc astucieux

Dominé en début de rencontre, l'OM a tout de même ouvert la marque sur son deuxième tir cadré. Payet, auteur de la première frappe cadrée du match pour le club phocéen, jouait un coup franc rapidement à droite du mur angevin en direction de Sanson, qui d'un tir croisé trompait le portier du SCO dès la 17e minute. Contre le cours du jeu, diront les observateurs. Réaliste, diront les supporters !

Payet double la mise

Sur une incursion de Sakai dans la surface de réparation, l'OM obtenait un penalty après un contact avec Thomas. Touché à l'épaule, le Japonais mettait du temps à se relever. Payet transformait le penalty en prenant Butelle à contre-pied.

Avec ce but et la passe décisive sur l'ouverture du score, le Réunionnais était impliqué sur 100 buts toutes compétitions confondues avec l'OM (41 buts, 59 passes décisives).

Lopez, c'est le 100 !

Le milieu de terrain formé à l'OM est entré en jeu après le repos à la place de Sakai, touché à l'épaule. Maxime Lopez, qui fêtera ses 22 ans demain, a ainsi fait sa 100e apparition en Ligue 1 Conforama, toutes bien évidemment avec le club marseillais.

Il est le 2e joueur le plus jeune à atteindre la barre des 100 matchs de L1 avec l'OM sur les 50 dernières saisons derrière Samir Nasri (20 ans, 4 mois et 16 jours).

La série continue

Les Olympiens ont aligné à Angers lors de la 16e journée de Ligue 1 Conforama un cinquième succès de rang. Les Marseillais (31 points) assurent leur deuxième place et mettent Angers à sept longueurs. Bordeaux, prochain adversaire de l'OM, s'est largement imposé contre Nîmes et occupe donc la troisième position. Ce sera donc un nouveau choc entre le deuxième et le troisième que joueront les hommes d'André Villas-Boas, dimanche à l'Orange Vélodrome.

 

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Article de La Provence

du 04 décembre 2019

 

 

Le contre est bon

Avec un plan de jeu très différent du match contre Brest, l'OM a laissé le ballon à Angers et gagné avec maîtrise pour conforter sa deuxième place

À Toulouse, où il prédisait un mois de novembre intéressant, André Villas-Boas avait visé les deux rencontres face à Angers et Bordeaux pour creuser l'écart sur ses rivaux actuels dans la course à la Ligue des champions. La première partie du programme est respectée : le SCO pointe désormais à sept longueurs de l'OM. La rencontre de ce dimanche face aux Girondins prendra donc des allures de sommet pour le podium, ce qui, entre les deux rivaux traditionnels, ne s'était plus produit depuis dix ans. Même si on est encore loin du but.

Il est vrai que loin du but, c'est ainsi que les Olympiens ont joué hier soir, adoptant un plan de jeu diamétralement opposé à ce qui avait été choisi contre Brest, avec ce pressing haut, ce harcèlement permanent qui avait produit ce match superbe. Hier, ce fut plus modeste, mais pas moins malin.

Angers était l'équipe à la possession de balle la plus faible de Ligue 1 (44 %) : AVB a donc choisi de lui laisser le ballon, de disposer son bloc plus bas, mais extrêmement compact, à l'image de Dimitri Payet évoluant parfois derrière Amavi et non pas devant, laissant le soin à Rongier et Sanson d'aller mordre les mollets angevins de temps en temps pour perturber la circulation de balle, les défenseurs Thomas et Aït Nouri, avec 100 ballons étant les joueurs qui en ont le plus touché (contre 38 à Sanson et Payet).

L'arrêt de Mandanda, le but de Sanson

Mais le jeu au stade Raymond-Kopa a donc consisté non pas à avoir le ballon mais à en faire le meilleur usage. À la pause, le SCO avait une possession de 68 contre 32, mais l'OM menait déjà 2-0. "Depuis qu'on est remonté en Ligue 1, on n'a jamais eu autant de possession de balle, souligne Stéphane Moulin, mais chaque fois qu'on a la plus forte possession, on perd, parce qu'il faut une plus grande justesse technique. C'est ainsi, le haut niveau."

Certes, si la reprise de la tête de Pierrick Capelle au bout d'un quart d'heure de jeu n'avait pas trouvé la main ferme de Mandanda pour l'empêcher d'ouvrir le score, le scénario aurait été différent. "Si Pierrick met ce but, ils auraient peut-être paniqué et changé de jeu, ça s'est joué sur des détails, ils ont bien joué le coup", souligne d'ailleurs Angelo Fulgini.

Le plan a parfaitement été respecté : malgré les premières escarmouches angevines, ce sont Payet et Sanson qui se sont montrés les plus efficaces balle au pied. Un coup franc vite tiré par le premier, un appel du second, enchaînant sur une frappe croisée très précise et l'OM marquait contre le cours du jeu. Puis, juste avant la pause, une action menée depuis leur propre camp par Sarr et Sakai se terminait dans la surface angevine avec le Japonais le nez dans le gazon et le penalty du 2-0. "Dimitri est en train de faire une série incroyable sur penalty", devait d'ailleurs remarquer André Villas-Boas, qui fait l'admiration de son homologue.

L'OM a abandonné le ballon

"La surprise est énorme : c'est difficile de faire accepter ça à des joueurs de cette valeur-là, de faire ce qu'ils ont fait. C'était très fort de les convaincre d'abandonner le ballon, de nous le donner parfois. L'entraîneur de Marseille prouve qu'il est un très bon coach, mais on peut être un très bon coach et dépendre d'un arrêt de gardien."

Des arrêts, ni Mandanda ni Butelle n'eurent à en faire après la pause. C'est Santamaria qui a repris Benedetto au dernier moment et Radonjic a raté la cage, seul à quelques mètres. De l'autre côté, Kamara a contré Capelle, tout près de son but. "Ils ont extrêmement bien défendu, tous ensemble, ils se sont focalisés là-dessus", disait encore, admiratif et surpris, Stéphane Moulin.

L'OM a donc montré une nouvelle facette. De mieux en mieux...

Par Mario Albano, envoyé spécial à Angers

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Sanson, Little Big Man

Buteur, le milieu de l'OM a rayonné lors de cette rencontre, rendant une très belle copie

L'instinct les a guidés. Comme si l'un et l'autre pouvaient se trouver les yeux fermés, sans prononcer la moindre parole. Hier soir, alors qu'Angers ballotte l'OM, la bande à Villas-Boas obtient un bon coup franc. Dimitri Payet pose le ballon. À quelques mètres de lui, Morgan Sanson lui lance un regard complice, lourd de significations. Pas besoin d'en faire des caisses et d'alerter l'arrière-garde du SCO. La suite se déroule comme dans un ballet où le moindre mouvement a été travaillé pendant des heures afin d'être exécuté à la perfection. Caviar de Payet dans le dos d'Angevins surpris, et but de Sanson d'une frappe croisée du pied droit. "Peut-être qu'un autre joueur que Sanson aurait tiré à côté. Mais lui, il a vu que nous n'étions pas attentifs, il a fait un bon appel, sans être hors-jeu", applaudit Stéphane Moulin, beau joueur.

"Quand Dim pose le ballon, il aime bien regarder autour de lui, raconte l'ancien Montpelliérain, première recrue de l'ère McCourt en janvier 2017. J'attendais son regard depuis cinq ou dix secondes. Quand j'ai vu qu'il m'avait aperçu, je savais qu'il allait me la mettre. Il l'a super bien fait et j'ai su ajuster le gardien." Ce qu'il n'avait pas réussi à faire quatre jours plus tôt, contre Brest (2-1), ce qu'avait regretté son entraîneur. Comme s'il voulait le titiller pour le pousser à être plus décisif. "C'est important pour lui de marquer parce qu'il est dans une très belle période et ça va donner confiance à un joueur qui, habituellement, marque des buts. Sa carrière est marquée par des buts et (hier), il a été bon", félicite "AVB".

Sa première partie de saison se révèle jusqu'ici chiche en réalisations. Deux seulement (plus 1 passe décisive) en un mois pour un élément porté vers l'avant qui, lors de la fastueuse saison 2017-18, avait trouvé le chemin des filets à neuf reprises. Son record personnel. Ce nouveau but le met en appétit. "J'avais vraiment envie de marquer, surtout après les deux-trois occasions que j'avais eues contre Brest, avoue celui qui a évolué aux avant-postes en seconde période. J'étais content de les avoir eues car ça faisait un moment que je n'en avais pas eu. Je marque sur ma seule occasion."

Circonscrire sa performance à ce but serait injuste tant le Little Big Man de l'OM a fait bien plus que ça. Il s'est démultiplié, a signé des gestes magnifiques et aurait même pu améliorer ses statistiques avec cette talonnade qui a failli mettre Dario Benedetto sur orbite. "Il a un très gros volume de jeu, une faculté à répéter les efforts, qu'ils soient offensifs ou défensifs, se pince Boubacar Kamara qui a terminé la rencontre d'hier à ses côtés. Ce n'est pas qu'un simple milieu, il nous fait beaucoup de bien."

Dans l'entrejeu, justement, la connexion avec Valentin Rongier se fluidifie au fil des matches et les lutins impressionnent. "Je me sens très bien physiquement, j'enchaîne les matches, on gagne. Donc tout va pour le mieux, sourit Sanson. Ça fonctionne très bien avec Valentin et Dimitri, ce sont deux joueurs de ballon, on arrive bien à se trouver."

Ce ne sont pas les supporters de l'OM qui s'en plaindront. Encore moins Villas-Boas, tout heureux que son collectif fonctionne aussi bien, même sans se parler...

Par Fabrice Lamperti, envoyé spécial à Angers

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