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Résumé Le Provencal

du 01 novembre 1954

 

L'O.M. bat nettement (4-0) une pâle équipe de LENS

Andersson, Scotti, Le Gall et Rustichelli ont marqué

malgré une belle exhibition du goal Duffuler

Le soleil est au rendez-vous quand les 22 joueurs sortent du tunnel. L'arrivée des Olympiens provoque des "mouvements divers". C'est Lens qui engage et Marseille fait connaître ses intentions : Rustichelli fonce, Duffuler vient à sa rencontre la balle sort. Angel doit cependant sortir pour faire avorter une action de Wiznieski. À la 5me minute, une superbe action Le Gall - Andersson se termine par un tir victorieux du suédois, mais le Breton étant "off-side", M. Le Men refuse justement le point. Trente secondes plus tard, Duffuler plonge dans les pieds de Rustichelli, lancé à la vitesse d'un éclair de la position d'avant-centre. Tout n'est certes pas parfait, mais l'O.M. joue nettement mieux qu'en Moselle. A la 11me minute, Duffuler subtilise encore la balle dans les pieds de Rustichelli, puis Le Gall shoote en corner vainement. Trois minutes plus tard sur touche de Marcel et après passe de la sphère à Vandooren puis Andersson ce dernier manque son "heading". À la 17me minute, Louis bénéficie d'un corner à la suite de coups franc donnés par Hassouna, et Gransart dégage.

Sur coup franc à la limite de, de Marcel, Rustichelli échoue encore de justesse.

À la 25me, Marcel et Mesas repoussant un coup de pied de coin concède par le premier, puis, son action de Vandooren et d'Andersson, Duffuler renvoie.. du coude en plongeant et stoppe du bout des doigts un splendide tir de Marcel sur coup franc accordé aux 20 mètres.

Après une courte trêve, Marseille repart et Le Gall est encore une fois malheureux, imité un peu plus tard par Rustichelli en deux occasions.

À la 36me minute, Rustichelli botte en corner mais, superbe d'à propos, le gardien nordiste et là exactement placé.

À la 37me minute, Andersson trouve le trou dans le rideau défensif lensois, devance l'intervention de Duffuler et shoote dans sa foulée.

O.M. : 1 - Lens : 0

A 5 minutes de la mi-temps, l'O.M. obtient deux corners.

À la 41me minute, Marcel passe la balle sur coup franc, à Scotti qui marque imparablement des 20 mètres.

O.M. : 2 - Lens : 0

Dès la reprise, Le Gall s'échappe, tire et score mais il est encore hors-jeu !

À la 47me minute, Palluch et Hablitz s'accrochent et c'est Vandooren qui dégage sur le coup franc.

Wattecamp reçoit bien, sur corner, la sphère de Wiznieski, mais le tir n'inquiète pas Angel.

Marseille domine toujours et si Louis gâche une belle chance en shootant dans les nuages à la 59me minute, le danger vient des "blancs".

Le but chauffe pourtant : sur coup franc adressé par Scotti, Andersson voit son tir arrêté par un paquet de joueurs.

Pourtant à la 63me minutes, Gransart tire, Duffuler lâche le cuir et Le Gall le reprenant inscrit le point, le troisième de l'O.M.

O.M. : 3 - Lens : 0

A la 67me minute, Rustichelli descend, son shoote croisé passe de peu au-dessus de la cage.

À la 72me minute, Palluch chargé par Grévin, se tord de douleur... pendant que Gransart joue les arrières offensifs. Soigné sur la touche, Palluch rentre rapidement. À la 80me minute Hassouna envoie vers Angel un tir "téléphoné" qui ne présente aucun danger, puis Stievenard adresse un centre... derrière les "bois" de "Pépito".

Une minutes après Vandooren transmet la balle à Rustichelli qui sprint le long de la touche, tire et bat Duffuler.

O.M. : 4 - Lens : 0

Quelques secondes plus tard, Duffuler repousse le ballon en tombant, sur shoot de Marcel puis Wiznieski qui trouve Angel au bon endroit...

À deux reprises encore le goal local et inquiéter par Wiznieski et Kosa, mais il réussit chaque fois à renvoyer. Et, M. Le Men siffle la fin sur la victoire olympienne acquise par 4 buts à 0.

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LENS n'a opposé qu'une faible résistance

aux entreprises des attaquants marseillais

L'O.M. a mieux joué hier que huit jours plus tôt à Metz. Il est vrai que cette fois les Olympiens avait l'avantage du terrain. Et puis, aussi, un membre du comité directeur de la place Félix Baret nous a fait remarquer : le team nordiste est incontestablement le plus mauvais que nous avons vu évoluer cette saison au stade Vel.

Si bien qu'après 20 minutes d'un jeu assez "quelconque", les Phocéens prirent sur leurs adversaires un ascendant qu'ils ne perdirent plus par la suite. Et si Lens réussit à desserrer l'étreinte quelques fois, la défense de Marseille parvint toujours à écarter le danger.

Le gardien lensois a d'ailleurs évité une cuisante défaite à son team : si le tableau d'affichage à la fin du temps réglementaire, accusé un 4-0 favorable aux locaux, les visiteurs peuvent s'en estimer heureux.

Dès la 5me minute, Andersson battit Duffuler, mais M. Le Men avait signalé le hors-jeu. Et la même scène se reproduisit tout de suite après la pause. Le Gall cette fois étant le dernier possesseur du ballon.

Cependant Andersson (37me minute) prouva que son talent n'avait rien perdu de sa soudaineté... et de son efficacité ; Marcel (41me) donna une balle "en or" à Scotti sur coup franc ; Le Gall (63me) surgit à point nommé pour reprendre une sphère lâchée par Duffuler sur tir initial de Gransart, et Rustichelli (81me) exploita magnifiquement une passe judicieuse de Vandooren.

Indiscutablement, donc, un bilan qui eût pu être beaucoup plus nettement en faveur de l'O.M.

G.L.

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COMMENT ILS ONT JOUE

L'O.M. nous l'avons dit, se chercha pendant 20 minutes, puis pris le dessus et s'en laissa plus compter, les deux échecs sur Angèle, au cours des derniers instants du match n'étant que des soubresauts de l'agonie Lens Oise : le score été acquis est bien acquis.

Et cela malgré un Duffuler qui fut véritablement transcendant, s'affirmant le meilleur des 22 joueurs. Le demi Louis lui donna un sérieux coup de main si l'on peut dire mais personne d'autre ne ressortit dans le team nordiste.

Il est vrai que Marek, le coche des visiteurs, possède une attaque aux éléments gêne, plein de promesses, sans doute, mais encore assez inexpérimenté. On espérait beaucoup en finesse qui met Steve voir se montra davantage. À l'église et parfois Grévin se signalèrent, mais Kosa passa inaperçu, Marek et Pawlack firent de leur mieux mais la tache imposait été rude. À soudain actif, une plus souvent à défendre qu'à attaquer.

À l'O.M. Angèle fit preuve de sang-froid, Gransart fut à l'origine du troisième but, Johansson se montra très précieux, Palluch nettement supérieur à Salem actuellement se battit généreusement et avec bonheur. Marcel Fournier son plus beau match depuis son entrée à l'O.M. et il offrit un but tout fait le deuxième à Scotti. Mesa travailla utilement. Rustichelli partie en trombe, baissa un peu et se repris pour fermer la marque. Vandooren parfois lent, fut à l'origine du quatrième.. Andersson joua le rôle qui lui est habituellement dévolu. Scotti battit du Fuller au prix d'un beau tir et ce n'est déjà pas si mal et le Gall trouva le moyen de placer la balle dans les filets adverses. Pourtant pourquoi être plus royaliste que le roi

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Roger ROLHION : "Nous n'avons eu aucun blessé, et c'est le principal !"

Joie bien compréhensible dans les vestiaires olympiens à l'issue du match.

Un dirigeant marseillais s'exprime avec exactitude quand il dit : "Lens et la plus mauvaise équipe que nous avions vue ici".

C'est la vérité la plus stricte.

Mais on n'est pas bavard quand on gagne !

Palluch, touché à la 72e minute par Grevin précise pourtant : "J'ai reçu un coup au foi alors que la balle était jouée. Johansson, qui savonne sous la douche son front traversé d'une estafilade, est laconique : "C'est le résultat d'un coup de coude". Le Gall se contente de hocher la tête semblant vouloir dire : "Je ne pouvais mieux faire".

Gransart concède que l'O.M. a opéré avec plus de facilité et de bonheur qu'à Metz, et Rolhion a le mot de la fin : "Nous n'avons aucun blessé et c'est le principal !"

Chez les visiteurs Duffuler est fataliste : "J'ai fait ce que j'ai pu mais l'O.M. a une belle attaque".

Louis, qui se rhabilla, paraît ennemi des longs discours : "Marseille est plus fort. Nous sommes battus. D'autres l'ont été avant nous.

Tony Marek lui, est catégorique : "Nous avons mal joué et devant une équipe opérant comme celle de Marseille nous ne pouvions espérer beaucoup mieux car nous n'avons eu que de rares occasions. Peut-être sur la fin, aurions nous pu sauver l'honneur, avec un peu plus de chances !"

 

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