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Résumé Le Provencal

du 27 mai 1956

  

NIMES OLYMPIQUE en finale de la COUPE DRAGO

Plus rapide, plus direct, il a pris

Sa revanche (2 à 1) sur l'O.M.

(De notre envoyé spécial : Alain DELCROIX)

TOULON - La demi-finale de la Coupe Drago a attiré au stade de Bon-Rencontre, la foule des grands jours environ 7.000 spectateurs (1.940.000 francs) garnissent les tribunes avant le coup d'envoi. On note la présence de plusieurs centaines de marseillais qui sont venus là encourager leur équipe favorite.

Nîmes alignait : Dakoski, Fornetti, Laffont, Barlaguier, Golinski, Schwager, Liron, Kominek, Abdesselem, Akesbi et Rahis.

O.M. : Predal, Gransart, Palluch, Scotti, Molla, Marcel, Rustichelli, Constantino, Andersson, Mercurio et Durand.

M. Becret arbitre ce match disputé sur une pelouse aux dimensions restreintes. Quand le coup d'envoi est donné, le vent souffle fortement et le ciel est nuageux.

Des les premières secondes Akesbi fonce et tire à côté des bois marseillais. Une pluie fine commence à tomber.

À la 6me minute de jeu, Akesbi donne un centre en cloche à Golinski qui ne peut réceptionner la balle. Predal sautant avec à-propos.

Deux minutes plus tard, Rahis à la suite d'une percée d'Akesbi tire en force et donne le frisson aux Phocéens.

À la 9me minute de jeu Molla centre sur Andersson qui perce, mais Dakoski plonge dans ses pieds avec brio.

Le jeu n'est que d'une qualité très médiocre. À la 14me minute de jeu, Durand manque de la tête un centre magnifique de Rustichelli. Puis sur un tir dangereux d'Akesbi, Predal met la balle en corner (16me minute).

Kominek, très en verve, dégage ensuite un tir inattendu qui frôle le montant gauche ; à la 19me minute de jeu, l'arrière gauche marseillais rate de façon médiocre le coup franc.

Un centre dangereux de Rahis est mollement repris du bout du pied par Liron qui met le cuir à côté (23me minute).

Après une belle action personnelle, Constantino tente sa chance de loin mais Dakowski est à la parade (28me minute).

Kominek très dangereux, est par la suite stoppé irrégulièrement près de la surface de réparation.

Le coup franc est donné sans résultat est à la 33me minute de jeu, Predal doit dégager au poing devant Rahis menaçant. Deux minutes plus tard un bolide de Rustichelli est bloqué avec autorité par Dakoski.

Premier but nîmois

A la 44me minute de jeu, Gransard renvoie faiblement la balle tirée en corner par Kominek et Abdesselem la reprend et score le premier but.

Nîmes : 1 - Marseille : 0.

Marcel hors-jeu égalise peu après. La première mi-temps a été à l'avantage de Nîmes qui s'est avéré plus volontaire plus entreprenant surtout dans le la conquête de la balle et dont les mouvements offensifs ont été mieux modulés que ceux de l'O.M.

Égalisation marseillaise

Les nuages s'accumulent et à la reprise. Marseille va-t-il réussir à combler son handicap ? On en n'a pas l'impression et Nîmes continue à combiner de manière agréable et l'une des montées accomplies par Akesbi et Abdesselem risque de peu de se terminer par un shoot victorieux.

Mais soudain Marseille se ressaisit et à la 55me minute de jeu, Scotti se déchaînent monte à l'assaut et n'est pas attaqué. Passe dans le trou à Mercurio qui devance le plongeons de Dakoski et égalise.

Nîmes : 1 - Marseille : 1

Ce but discutable à fouetter les énergies olympiennes et quatre buts plus tard Andersson botte en hauteur.

À la 63me minute de jeu Schawger tire dans un tas de maillot blanc groupé devant Predal. Le jeu est heurté mais équilibré.

Quelques secondes plus tard, Abdesselem trompe l'arrière gauche marseillais et shoote dans la foulée. Predal exécute alors une remarquable parade.

Les minutes passent et on se demande vers quelle formation à la balance va pencher. La réponse nous est bientôt fournie.

A Rahis le but

de la victoire

Sur une contre-attaque de Nîmes, Akesbi lance Rahis qui prend Marcel de vitesse et bat Predal (78me minute de jeu).

Nîmes : 2 - Marseille : 1

L'olympique ne paraît pas croire à l'égalisation. Rahis et Akesbi bombardent le keeper phocéen d'un bolide et Andersson rate de peu l'égalisation (85e minute).

La fin et siffler sur 2 buts à 1 en faveur de Nîmes.

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PROPOS DES VESTIAIRES

TOULON - Chez les Marseillais il régnait évidemment un certain sentiment de déception après la série de performances accomplies ces derniers temps. Le dirigeant, M. Alfrieri nous dit :

"La fatigue se fait sentir et à mon avis, le terrain était trop petit".

L'entraîneur Jean Robin nous confia :

"Le terrain était en très mauvais état, à cause du vent et des balles jouèrent en l'air, nous avons été réellement handicapés. En 2me mi-temps, on a eu un bon passage au cours duquel nous aurions pu gagner mais enfin, le résultat ne peut être discuté".

Le demi-centre Molla nous avoua à son tour :

"Ce match s'est joué à pile ou face mais la balle c'est certain avait de très mauvais rebonds".

Enfin, Andersson était touché par cette défaite est nous confia :

"C'était trop beau. Malheureusement, nous n'avons pas pu continuer".

Chez les Nîmois, régnait une ambiance beaucoup plus animée. Les esprits étaient détendus et optimismes cela se conçoit.

Président Chiarini nous dit très simplement :

"Ce fut un bon petit match. Nous avons ressenti un léger fléchissement au cours de la 2me mi-temps et puis nous nous sommes repris et je pense que le résultat en définitive, est tout à fait normal".

L'entraîneur Firoud de nous affirma :

"Nous méritions de gagner sans contestation. En 1re mi-temps nous aurions dû avoir une avance de 3 buts et il est indiscutable que nos avants ont eu de nombreuses occasions de shooter".

Kominek se contenta de nous dire :

"Notre victoire est tout à fait méritée. Nous avons eu plus de circonstances favorables que les Marseillais. !

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Les GARDOIS ont été plus agressifs

TOULON - Les Olympiens marseillais ont reconnu que le succès des Gardois était normal et nous pensons qu'il ne peut être mis en question bien qu'après l'élimination le onze phocéen donna un coup de rein qui faillit lui valoir l'avantage.

Les "Crocodiles" surent mieux s'adapter à l'étroitesse du terrain que les porteurs du maillot blanc, plus volontaires, plus agressifs, plus rapides. Il surent s'assurer la conquête de la balle en maintes occasions et leurs mouvements offensifs furent plus nombreux et mieux combinés que ceux des marseillais.

En défense, Dakowski ne commit pas de faute et se montra extrêmement solide ; Fornetti boucla Durand ; Lafont ne fut mis en difficulté que devant Rustichelli. Schwager fournit une partie très satisfaisante au poste de demi gauche, tandis que Golinski dominait Andersson et, opérant dans un style sobre fournissait des balles à ses avants.

La ligne offensive nîmoise se montra souvent pleine de verve. Elle possédait un admirable chef d'orchestre en la personne de l'Autrichien Kominek et d'un puncheur redoutable avec Rahis à la pointe de vitesse déconcertante.

Akesbi tripota bien la balle, tandis que Abdesselem se montra très efficace.

Chez les "blancs", la défense eut souvent des hésitations fâcheuses et des interventions malencontreuses.

Molla et Scotti en furent les éléments les plus honorables, les plus sûrs. La ligne d'attaque ne trouva jamais la bonne carburation et les ailiers surtout furent effacés. Seuls Constantino et Mercurio s'efforcèrent d'oeuvrer de manière constructive.

 

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