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Résumé Le Provencal

du 02 mai 1957

  

L'O.M. BAT FACILEMENT (30) SEDAN ABSOLUMENT MECONNAISSABLE

MARCEL marque deux fois en 16 minutes

et JENSEN parachève le succès olympien

Lorsque M. Bois appel les équipes représentatives de l'Olympique de Marseille et de l'U.S. Sedan Torcy, il y a quelque 8.000 spectateurs venus sans passion assister à un choc retentissement tout relatif en ce qui concerne la fin du présent championnat de l'O.M.

Une telle modification : Yves Albert et Breny permutent, Dugauguez préfèrant utiliser le premier au poste d'ailier droit.

J.J. Marcel

ouvre le score...

C'est Sedan qui engage. D'entrée, Mercurio sert Curyl et Carpentier, l'arrière droit visiteur, se voit obligé de concéder un corner. Sur cette phase, Marcel tente de placer un heading mais Maryan le contre avec succès.

Un la 2me minute, Daniel Carpentier, très actif, ouvre largement en direction d'Albert et Palluch éprouve quelque peine à transmettre le ballon à Domingo.

Trois minutes plus tard, Curyl shoote dehors alors qu'il se trouvait en compagnie d'Andersson devant Vincent, alors que la cage de ces derniers était vide. À la 7me minute, Gransart stoppe un bolide de Breny puis Curyl alerte superbement Marcel, lequel botte sur... Vincent venu à sa rencontre.

À la 10me minute sur un long dégagement de Domingo, Maryan, le demi-gauche sedannais rate l'interception de la balle, Marcel qui a suivi, tire et marque facilement

O.M. : 1 - Sedan : 0.

...et récidive

Six minutes plus tard, sur une ouverture judicieuse et précise de Roger Scotti, J.J. Marcel prend encore de vitesse le même infortuné Maryan. Le capitaine olympien s'approche à grande foulée et alors que chacun s'interroge quant à conclusion de cette action, le Brignolais décoche un tir qui catapulte le ballon dans des filets ardennais.

O.M. : 2 - Sedan : 0.

Sans que la qualité du jeu enregistre un fléchissement, l'intérêt de celui-ci baisse sensiblement.

Manifestement pour un mauvais jour, Sedan et largement dominée par l'O.M.

À la 26', Marcel trompe encore Vincent, le réfèree refuse le point.

Demi plus tard, les Méridionaux sont bien près d'allonger la note : Curyl de la tête, projette au-dessus de la barre le "cuir" que Scotti lui avait adressé sur coup franc.

À la 31me minute, Célestin Oliver dégage miraculeusement en corner une balle shootée par Curyl décidément peu heureux.

La chance de Sedan

Alors que l'on attend sans émotion la mi-temps, en espérant que cela changera - que Dugauguez 'frictionnera" ses poulains - Breny bénéficie d'un coup de pied de coin. La balle parvient dans un paquet de joueurs et Carpentier surgit en trombe... pour échouer sur le poteau. Breny reprend. À côté cette fois.

Sedan a perdu sa chance et le jeu se déroule sur le même rythme sans beaucoup de conviction jusqu'à la pause.

Tête de Jensen

troisième but

La seconde mi-temps débute sans surprise et à 51me minute, Lemasson empêche in extremis Andersson de tenter le but.

À la 52me minute, Scotti attire Vincent et rate l'objectif.

Sept minutes plus tard, les supporters marseillais tremblent : Célestin Oliver tire et Domingo arrête après n'avoir pu que corriger la prajectoire.

Son vis-à-vis Vincent doit plonger à la 60 sur une passe en retrait d'Eloy.

À la 65me minute, cette fois Mercurio sollicité par Curyl centre sur Jensen. L'ailier droit des "blancs" se détend, perd l'équilibre et, tout en culbutant, pousse la balle hors de portée de Vincent :

O.M. : 3 - Sedan : 0.

La fin du match, malgré le forcing de Sedan, n'apportera rien : l'O.M. a gagné au petit trot devant un Sedan méconnaissable.

Georges LEOST

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Deux erreurs de MARYAN

ont facilité la tâche de l'O.M.

Sedan n'est plus l'équipe qui provoqué l'affluence des foules autour des terrains de football : la curiosité a disparu. La "manière" de Sedan fait même l'objet de critiques - pas toujours justifié il faut bien le dire - et c'est ainsi que 8.000 Marseillais seulement ont assisté à une victoire un peu imprévue.

SEDAN : mauvais jours

Jean Robin avait du aligner une formation privée de Johansson et Rustichelli, on pensait généralement que les olympiens ne se promèneraient pas devant leur adversaire, les Ardennais de U. A. Sedan-Torcy, auteur dimanche à Saint-Étienne d'un exploit réalisé au détriment des Foréziens.

Si, effectivement, les poulains de Robin ne se promenèrent pas, c'est qu'ils n'eurent nul besoin de forcer leur talent pour triompher par une marge confortable de trois buts.

Sedan, dont le jeu est avant tout basé sur la vitesse, l'ardeur, la masse athlétique, fut dominé 90 minutes durant par Marseille opérant pourtant au petit trot.

Deux fautes de MARYAN

L'absence de Christian Oliver a été lourdement ressentie au sein du onze sedanais. Le remplaçant du nord-africain, en effet, joua de malheur puisqu'il "offrit" d'abord le premier but à Marcel avant d'assister impuissant et complice, à la réalisation du second par le même Marcel.

À la 10me minute Maryan manqua un dégagement facile ; Jean Jacques prit la balle fila et marqua.

À la 16, le Brignolais se montra plus rapide que l'Ardennais, mal placée et décrocha un spectaculaire tir victorieux.

Deux erreurs capitales, on le voit de d'autant que rien ne marchait hier dans cette équipe que l'on disait en très grandes conditions.

La balle "psychologique"

sur le poteau.

Sedan eut assez peu d'occasions de mettre à l'épreuve la défense marseillaise. Mais Marcel Domingo ne sans laissa imposer à aucun moment.

À la 43me minute, alors que l'O.M. menait à la marque par 2 buts à zéro, cette défense faillit pourtant s'incliner ; elle était battue lorsque la balle décochée par Carpentier, frappa le poteau droit avant d'être remis est sorti cette fois par Breny.

Sans doute à la minute 83', Andersson dit-il un de ces tirs subir le même sort. Toujours est-il que Sedan rata cette belle occasion importante.

Peu de choses à retenir de cette confrontation de fin de saison qui nous a permit de remarquer Marcel, Scotti, Domingo, Molla et Jensen à l'O.M. : Lefevre et D. Carpentier à Sedan.

Mais répétons-le : Sedan a été trop inférieur à ce que nous attendions pour que nous puissions tirer des enseignements valables de cet après-midi.

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SCOTTI :"Ce fut un match facile"

Les joueurs olympiens étaient dans un état de fraîcheur remarquable aussitôt après leur net succès sur les Sedanais.

Tous, en effet n'avaient pas eu besoin de se livrer à fond pour vaincre aisément leurs rivaux d'un jour.

Cependant, si dans l'ensemble les porteurs du maillot blanc étaient satisfaits de leur triomphe ils regrettaient toutefois que celui-ci n'ait pas été encore plus net.

J.J. Marcel, en particulier estimait qu'un 5 à 0 auraient reflété beaucoup mieux l'indéniable supériorité de son équipe.

Tout en nous montrant sa cheville truffée de coups, il nous disait :

"Nous pouvions l'emporter par une marge beaucoup plus grande. À ce propos, je pense que mon troisième but était parfaitement valable car je n'ai pas bousculé le goal Vencentini, contrairement à ce qu'a vu ou cru voir l'arbitre. En Angleterre, ce but aurait été accordé.

Curyl partageait, inutile de souligner l'avis de son capitaine.

Quant à Scotti il avouait avec le sourire :

"Il y a fort longtemps que nous n'avons pas eu un match aussi facile. Sedan devait être certainement fatigué par les trois dures rencontres précédentes qu'il a livrées à Reims, Lens et Saint-Étienne. C'est la seule explication plausible de sa prestation quelconque".

Molla excellent au poste d'arrière central, nous confia sa joie d'avoir brillé à la place inhabituelle pour lui en ces termes :

"Au début j'ai eu le trac. Puis au fil des minutes j'ai repris de l'assurance. J'espère ainsi ne pas avoir démérité".

    

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