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Résumé Le Provencal

du 20 septembre 1957

  

L'O.M. s'incline justement (2-3) devant LYON supérieur

SCOTTI et CURYL ont, seuls, pu répondre

aux buts de MORESCO, COSSOU et KERMALI

Après un excellent lever de rideau qui a opposé les amateurs de l'O.M. aux Dracénois pensionnaire de C.F.A., lever de rideau qui s'est soldé par un score nul (3-3), les équipes de Lyon et de Marseille pénètrent sur le terrain dont le pourtour est plus que convenablement garni.

Les locaux arborent de splendides maillots rouges et après l'examen de plusieurs ballons les hostilités commencent.

MORESCO marque

Sans attendre, relayé par Moresco, Cossou place un tir qui ne surprend pas Domingo puis, après un coup franc au bénéfice de Leonetti, Antonio place successivement deux tirs impressionnants de puissance.

L'O.M. répond et à la minute 4, Marcel dévie de la tête, vers Leonetti, un centre de Scotti. Beetschen et à l'ouvrage.

À la 6me minute cependant, Moresco trompe Gransart et bat superbement Domingo à bout portant.

La vitesse du jeu déjà rapide est encore accentuée par la lumière artificielle et le public vibre.

Shoot de Leonetti.

À la 10me sur coup franc de Scotti, Leonetti amortit calmement et décroché un tir terrible. Le goal Lyonnais plonge et des deux mains, renvoie.

Le jeu est équilibré et si Lyon domine au centre du terrain, les attaques volent d'un camp à l'autre. Mais elle manque de spontanéité et c'est la raison pour laquelle ni Domingo, ni Beetschen ne sont réellement alertés.

À la 16me minute, Leonetti ne coche, en coin, un tir très dur et le keeper visiteur n'a d'autre ressource que de concéder un corner qu'il donnera rien de positif.

L'efficacité de l'éclairage laisse quelque peu à désirer et les approximations techniques se multiplient.

À la 25me minute, Andersson réussit une reprise de volée. Le goal n'a pas à intervenir, la balle rate l'objectif.

Le coup de botte de Scotti

A la 30me minute, Scotti donne admirablement un coup franc, Marcel reprend d'un heading spectaculaire mais Lyon profite d'une nouvelle faute pour dégager et sur sa lancée, inquiéter Marseille par un boulet de Moresco. Domingo fort heureusement veille calmement.

Trois minutes plus tard, Andersson rate de peu le cadre blanc puis Domingo se distingue encore sur un shoot de Levandowicz servi par Moresco.

Lyon taille en pièces la défense phocéenne mais manquant de finisseur doit se contenter de cet avantage platonique.

Cossou s'échappe et shoote trop mollement sur Domingo qui l'attend. Leonetti tire un corner et à la 44' minute sur cafouillage, après un tir de Rustichelli l'égalisation est obtenue par l'O.M. par Scotti.

Andersson blessé

Blessé au cours de la phase qui a permis à Scotti d'égaliser, Andersson, après la pause, s'aligne au poste d'ailier droit, le genou bandé. Rustichelli devient ainsi avant-centre et Lyon continue à attaquer, obligeant Domingo à s'employer, ce que ce dernier fait en soulevant les applaudissements du public.

Réduit à 10, l'O.M. se reprend cependant et, devant devenant plus incisif change d'allure et met Beetschen à contribution.

À la 53me minute, après un bel effort de Curyl, sur sa gauche, les Marseillais obtiennent un coup franc.

Leonetti, à la limite de la surface de réparation le shoot et dans son un paquet de joueurs Curyl place de tête qui a raison du goal lyonnais et permet aux Méridionaux de mener à la marque.

Quatre minutes plus tard, Domingo concède coup sur coup deux corners. Sans dommage d'ailleurs.

À la 60me minute, le gardien marseillais détourne des poings un centre de Cossou sollicité par Constantino.

Deux minutes après, Moresco décoche un bolide que le poteau renvoi.

Buts de Coussou

et de Kermali

Après un nouveau tir de Moresco (encore à côté), Cossou au terme d'une splendide action bat Domingo.

Le même Cossou à la minute 72, feinte sur la gauche et place un shoot qui frôle le montant droit. (73') Domingo détournant avec brio une passe en retrait de Levandowicz.

À la 79me minute Kermali, déboule sur son aile, laisse Domingo à terre et d'un tir dur signe la victoire lyonnaise.

Kermali tente encore sa chance, à la 85me minute. Mais ce score est acquis et ne changera pas.

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LYON ETAIT TROP FORT POUR L'O.M.

handicapé par la blessure d'ANDERSSON

Sortie du champ de jeu sous les huées des spectateurs (plus de 13.000), les joueurs marseillais ont connu l'injustice.

Sans doute y avait-il pas lieu de les féliciter au terme d'une prestation nettement insuffisante pour mettre en question la supériorité des Lyonnais.

Mais ce serait manquer objectivité que d'omettre de dégager des circonstances atténuantes qui entourent cette défaite, une défaite qui donne le bilan suivant : trois matches un point, à domicile.

Si Andersson...

M. Zaraya et Jean Robin dans les vestiaires, ne cherchaient aucune excuse.

On peut pourtant se demander si la blessure de Gunnar Andersson n'a pas constitué un handicap sensible et précipité l'insuccès des "blancs" devenus "rouges".

L'ex-Suédois, qui n'est toujours pas redevenu lui-même, n'aurait proprement pas, à lui seul, réussi à faire pencher du côté des locaux le plateau de la balance.

Peut-être même cela eût-il été illogique.

Mais ne vit-on pas et contre le cours du jeu, Scotti arracher in extremis (et dans des conditions que d'aucuns ont qualifiées de "suspecte')' l'égalisation peu avant la mi-temps ?

Andersson, ailier, ne fut qu'un figurant...

Domination totale

Hormis cette disparition prématurée de Gunnar Andersson, l'amoindrissement de Jean-Louis Leonetti, touché à l'arcade sourcilière priva encore l'O.M. d'un précieux élément.

Malgré cela, cependant, l'Olympique Lyonnais afficha du début de la fin de la rencontre une supériorité jamais démentie.

Si les Méditerranéens parvinrent un quart d'heure durant, à desserrer l'étreinte, ils ne le durent qu'à un courage décuplé.

Il en fallait beaucoup plus, sous la lumière insuffisante des sunlights du Stade-Vélodrome, pour inquiéter les poulains de Troupel.

L'entraîneur lyonnais avait, hier soir, une équipe rapide, jeune, en meilleure condition physique, pratiquant un football moderne, développant, enfin, des mouvements visibles visiblement étudiés à l'entraînement.

Et si l'O.M. peut faire valoir les blessures d'Andersson et de Leonetti, Lyon tout aussi bien, peut avancer que des deux shootes de ses avants frappèrent les montants et que Domingo eut quelques parades tenant autant de la classe que du miracle.

Victoire très méritée de Lyon donc ; mais acquise dans des circonstances d'autant plus difficiles que l'éclairage laissa beaucoup à désirer.

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M. ZARAYA : "Lyon a mérité son succès

Dans les vestiaires marseillais, où les locaux accusaient le coup, M. Zaraya et Jean Robin été d'accord :

"Lyon a beaucoup mieux joué et amplement mérité sa victoire".

C'était évidemment l'impression générale.

À côté, Lucien Troupel, allant de l'un à l'autre déclarait :

"Je crois que nous avons fait du beau football. Mais nous aurions pu atteindre les mi-temps avec une marge de sécurité. J'aurais alors été pleinement satisfait. Ne soyons pourtant pas trop gourmands.

       

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