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Résumé Le Provencal

du 17 août 1959

 

Privé de TILLON, dès la 5me minute, l'O.M. flambe

une mi-temps puis, fatigué, s'incline devant NANCY (0-2)

(de notre envoyé spécial : Louis DUPIC)

NANCY - Quand donc verra-t-on l'O.M. chanceux ? Pourquoi donc fallut-il que cette équipe de l'O.M. se trouve dès la 5e privée de l'un de ses attaquants Pierre Tillon ?

C'est de façon absolument stupide. Poussé par Scholhammer, Tillon se tordit la cheville droite et dut dès lors, se contenter de boitiller à l'aile gauche sans être d'aucune utilité véritable pour ses camarades. Mais en dehors des 10 premières minute qui furent nécessaires aux Marseillais pour s'adapter à leur infortune, ils exercèrent sur es locaux une pression constante.

Première escarmouche

Sur le terrain bosselé du Stade de l'Université, ce furent donc les Lorrains qui mirent à leur actif les premières actions dangereuses.

Le premier tir de la seconde Division pour les deux clubs fut l'oeuvre d'un arrière, Chivilo, monté à l'attaque.

A la 8e Muro, en bonne position, plaçait de volée la balle au-dessus. Deux minutes plus tard, c'est l'ailier droit improvisé Scholhammer, par ailleurs souvent maladroit et presque ridicule qui forçait Fischbach à dévier la balle en corner. Sur un coup de pied de coin, Jubert rabattait la balle de la tête dans la cage, mais il avit la malchance de la voir rebondir ai sol et passer au-dessus de la transversale.

L'O.M. domine

Dès lors l'O.M. devait dominer largement la situation. A la 12e, Leonetti, le meilleur homme sur le terrain, évitait Redin avec une facilité dérisoire, mais son tir croisé du pied gauche effleurait les montants.

A la 16e, Durand, très combattif, obtenait un corner. Leonetti, sur l'exécution de ce coup de pied de coin, reprenait de volée au-dessus.

A la 20e, le public applaudissait à tout rompre une action étincelante amorcée par Eschmann, continuée par Durand et Oliver et achevée de très peu à coté de la cage par Leonetti.

A la 29e un très bon tir croisé à ras de terre de Durand passe à ras du montant droit. La domination de l'O.M. était interrompue par un tir à ras de terre de Jubert, bien arrêté sur la ligne par Fischbach qui intervenait peu après sur un "pointu" de Scholhammer.

Mais c'est Muro qui marque

L'O.M. reprenait sa domination, mais de belles actions menées par Eschmann, Leonetti et Aygoui (qui se comportaient en intérieur de grande classe), continuées par Durand et Oliver, n'aboutissaient pas en raison de la constance supériorité numérique des lorrains qui, devant un adversaire diminué ne se livraient pas pour autant et montaient farouchement la garde devant leur but.

Mais alors que tout le monde attendait un but marseillais, Muro, qui jusqu'alors avait joué les hommes invisibles, recevait à 30 mètres des buts la balle de Jubert et l'expédiait dans les filets de l'O.M. d'un tir très tendu et vicieux que Fischbach ne pouvait parer. La mi-temps survenait peu après.

Nancy menait par 1 à 0 contre toute attente et contre la physionomie de la partie.

L'O.M. plie

Le début de la seconde mi-temps allait être catastrophique pour l'O.M.

Dès la 46e, Molla mettait en corner au-dessus de la transversale de son propre but. A la 49e, Fischbach plongeait courageusement dans les pieds de Scholhammer et se blessait. Mais quelques secondes après, il arrêtait néanmoins n deux temps un tir assez dur de Jubert.

A la 50e un centre de Scholhammer était raté par la défense marseillaise et allait miraculeusement mourir en corner. Sur ce corner, la balle rebondissait plusieurs fois sur les corps des défenseurs marseillais.

51e Fischbach plonge dans les pieds de Lefèvre. Il est groggy.

52e. Echappée et tir de Muro. Fischbach se détend comme un ressort et détourne en corner. Muro, toujours théâtral va lui serrer la main.

M. Fauquenberghe

achève l'O.M.

Ce que les Lorrains, trop maladroits et empêchés par le courageux gardien n'avaient pu obtenir, M. Fauquenberghe à court de souffle et hors de forme, qui suivait le jeu de trop loi, allait le leur donner.

A la 57e de la rencontre, Ramon face à son but, contrôlait la balle de la poitrine. L'arbitre, qui était à 50 mètres de là, accordait un coup franc à Nancy, coup franc bien tiré par Jubert, qui créa une situation indescriptible devant les buts marseillais mise à profit de la tête par le même Jubert.

Nancy et M. Fauquenberghe menaient par 2 à 0.

Ensuite, rien qui ville vraiment la peine d'être noté. L'O.M. se battait vaillamment mais c'était Nancy, très décontracté maintenant, qui se créait les meilleures occasions.

Coup sur coup, Fischbach plongeait dans les pieds de Chevallier (65'), puis sur coup franc de Lefevre (67'), sur un tir bien placé de Jubert (75') et un autre tir très dur de Muro (89').

L'O.M. était hier, cela est sur, nettement supérieur à Nancy, aussi ben en technique individuelle que sur le chapitre du jeu collectif.

Fischbach, Leonetti et Brezniak furent les meilleurs hommes sur le terrain.

Quoiqu'il en soit, aucun Marseillais, de Ramon à Tillon très courageux, comme Durand, Bedelian, Eschmann, Oliver et Aigouy ne mérite la critique. Molla et Bruneton furent intraitables.

Mais quand donc le sort sera-t-il favorable à ce pauvre O.M. ?

La recette fut de 1.600.000 fr pour 6.600 spectateurs.

 

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