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Résumé Le Provencal

du 22 janvier 1962

 

L'O.M. handicapé par la blessure de KOMINEK

ne s'est bien comporté que pendant une heure (3-1)

(De notre envoyé spécial : Alain DELCROIX)

TROYES (par téléphone) - Il pleuvait hier matin dans la capitale du pays des bonnetiers, mais le ciel s'est dégagé un peu l'après-midi et un faible rayon de soleil a fait son apparition sur la pelouse du stade de l'Aube, qui était excellente, très grasse.

Avant le coup d'envoi du choc important Troyes - Olympique de Marseille, Lucien Troupel aligne l'équipe prévue, c'est-à-dire : Moreira, Perard, Alauzun, Raphaël Tellechea, Knayer, Bruneton, Sansonetti, Kominek, Milazzo, Aygoui et Lefevre.

Par contre, Roger Courtois a eu du mal à constituer son onze et, en définitive, il est privé des srevices d'Elissée, d'Imbernon, claqué, et Chevalier qui a reçu un coup à Besançon, et il présente :

D'Armenia, Kuhnapfel, Ivorre ; demis : Kupelian, Diebold, Liplec ; avants : Verdier, Baden, Stopyra, Delaporte et Stelbel.

Le premier shoot est pour Marseille. Sansonetti tire en dehors de la cage troyenne. La pelouse est excessivement glissante et rend le contrôle du ballon difficile.

À la 13me minute, Kominek lance Milazzo qui va tirer. Mais D'Armenia sort de ses bois, glisse et dégage des deux pieds.

Quelques instants plus tard, le keeper troyen est encore en danger.

À la 16me minute, l'arbitre Branca, siffle un coup franc contre Knayer. Liplec donne le ballon à Steibel qui fait un heading trop haut.

À la 19me minute, Verdier décoche un tir dangereux que Moreira arrête bien des deux mains.

À la 22me minute une combinaison amorcée par Lefevre s'achève par un shoot dans les nuages d'Aygoui.

Stopyra ouvre le score

A la 24me minute, Liplec lance Stopyra qui démarre et prend de vitesse Knayer, le crochète et tire. Moreira et surpris à contre-pied. C'est le but dans le coin gauche.

Troyes, 1 - Marseille, 0.

Marseille ne mérite pas ce handicap car pendant la première demi-heure, il a fait nettement jeu égal avec son adversaire.

À la 30me minute, en dégageant, D'Armenia fait chuter son arrière Ivorra qui tombe lourdement et doit être transporté sur la touche, mais il reprend rapidement sa place.

31me minute : Aygoui tire fortement un coup franc sur D'Armenia, puis Ivorra supplée son gardien et envoie en corner un tir de Sansonetti.

Kominek, qui souffre d'une douleur à la cuisse (contracture) s'exile à l'aile droite (35me minute).

Touché par Milazzo, Ivorra sort de nouveau (44me minute) plus rentre encore !

L'égalisation de Sansonetti

A la 46me minute, Aygoui part en position d'ailier gauche, donne en cloche à Sansonetti, de la tête, alors qu'il se trouve à la place de l'inter gauche, bat D'Armenia. Le gardien des bonnetiers n'a pas esquivé un moindre geste.

Troyes, 1 - O.M., 1.

Cette égalisation émoustille les énergies phocéennes. À la 51me minute, Lefevre adresse un vigoureux essai à D'Armenia. Puis Moreira doit exécuter ensuite un plongeon audacieux dans les pieds de Baden (53me minute).

À la 56me minute, Verdier fonce en position de hors-jeu, mais le juge de touche ne lève pas son drapeau.

Fort heureusement le Troyen rate les bois de Moreira qui avait été battu.

Deux buts troyens en cinq minutes

À la 63me minute, sur une montée de Baden, la balle échoit à Delaporte qui tire. Moreira repousse et Verdier reprend la sphère pour la loger dans les bois marseillais.

Troyes, 2 - O.M., 1.

À la 67me minute, Baden démarre en trombe, bouscule la défense olympienne et ne laisse aucune chance au keeper des blancs. Sur un centre de Kominek, Raphaël Tellechea envoie un bolide qui manque la cage adverse (73me minute).

Finalement Troyes bat Marseille par 3 à 1.

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L'attaque troyenne a flambé

pendant cinq minutes décisives

TROYES (par téléphone) - Comme devant le Red-Star et même mieux, les Marseillais avaient eu un excellent départ, s'accommodant parfaitement du terrain lourd, ils prirent l'avantage dans l'occupation du ground et dans la conquête de la balle et, s'ils parvinrent avec un retard d'un but à la mi-temps, on peut dire qu'il aurait mérité d'être à égalité.

Quand ils réussirent à rejoindre les Troyens, nous crûmes qu'ils tiendraient jusqu'au bout, car les attaquants de Courtois ne s'avéraient pas très efficients.

Pourtant, ils eurent une flambée décisive et en cinq minutes ils "knockoutèrent" Marseille.

En définitive, sans présenter une attaque très efficace, les Troyens alignèrent un quintette plus direct, plus percutant que celui de Marseille, qui fut handicapé par la contracture de Kominek obligé de s'exiler à l'aile tandis que Sansonetti devenait avant-centre.

Le courage et la bonne volonté des joueurs au maillot blanc n'ont pas été récompensée !

Dans l'attaque, Aygoui fit étalage d'une remarquable technique, Sansonetti se battit comme un lion et causa plus d'un moment d'émotion dans les 18 mètres adverses.

En défense, Knayer fut très sur, il ne fut pas impressionner par Stopyra.

Bruneton couvrit énormément de terrain et ratissa bien des ballons, Alauzun fut combatif.

Dans les rangs troyens, Steibel fut dynamique à souhait, Stopyra fit parfois étalage de sa classe. Baden réussit un magnifique exploit personnel Yvorra fut très volontaire. Diebold exerça une surveillance constante.

A.D.

 

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